Alain Juppé, rival le plus sérieux de Nicolas Sarkozy pour l'investiture à droite à la présidentielle de 2017, estime que les Français le voient à tort comme un homme froid tout en lui accordant leur "indulgence" pour avoir "payé pour d'autres".
Dans un entretien publié mercredi dans Le Monde, à l'occasion de la parution du premier de ses quatre livres programmatiques, consacré à l'éducation, l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac dit être animé notamment par l'"envie d'être aimé", non la "revanche".
Le maire de Bordeaux, qui culmine à 70 ans dans les enquêtes d'opinion, affirme avoir changé et tire les leçons de son mandat à Matignon (1995-1997) dont il démissionna à la suite de grèves contre ses projets de réformes économiques.
"J’ai appris la doctrine de la goutte d’eau : il ne faut pas faire déborder le vase en voulant trop en faire", explique-t-il.
Dans un entretien publié mercredi dans Le Monde, à l'occasion de la parution du premier de ses quatre livres programmatiques, consacré à l'éducation, l'ancien Premier ministre de Jacques Chirac dit être animé notamment par l'"envie d'être aimé", non la "revanche".
Le maire de Bordeaux, qui culmine à 70 ans dans les enquêtes d'opinion, affirme avoir changé et tire les leçons de son mandat à Matignon (1995-1997) dont il démissionna à la suite de grèves contre ses projets de réformes économiques.
"J’ai appris la doctrine de la goutte d’eau : il ne faut pas faire déborder le vase en voulant trop en faire", explique-t-il.
"Autre enseignement : il faut annoncer clairement la couleur. L’erreur, en 1995, était de ne pas avoir annoncé la réforme des retraites avant l’élection", ajoute-t-il.
Désormais, il dira "clairement aux Français" ce qu'il veut faire et "pourquoi [il] leur demande mandat".
"Je ne sais pas s'ils connaissent l'homme que je suis. C'est pourtant nécessaire", concède Alain Juppé, qui s'essaie en cette rentrée aux confidences médiatiques.
Les Français, explique-t-il, "me voient - à tort - comme quelqu'un d'un peu froid", estimant que "la fonction de président de la République mérite une certaine dignité".
"Les Français savent aussi d'une façon générale que je tiens mes engagements et j'ai le sens de la fidélité. Cela explique leur indulgence à mon égard car ils savent que j'ai parfois payé pour d'autres".
Une lecture d'une amertume inédite, du moins publiquement, de sa condamnation en 2004 dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, qui résonne comme une mise en cause de Jacques Chirac, notamment.
Désormais, il dira "clairement aux Français" ce qu'il veut faire et "pourquoi [il] leur demande mandat".
"Je ne sais pas s'ils connaissent l'homme que je suis. C'est pourtant nécessaire", concède Alain Juppé, qui s'essaie en cette rentrée aux confidences médiatiques.
Les Français, explique-t-il, "me voient - à tort - comme quelqu'un d'un peu froid", estimant que "la fonction de président de la République mérite une certaine dignité".
"Les Français savent aussi d'une façon générale que je tiens mes engagements et j'ai le sens de la fidélité. Cela explique leur indulgence à mon égard car ils savent que j'ai parfois payé pour d'autres".
Une lecture d'une amertume inédite, du moins publiquement, de sa condamnation en 2004 dans l'affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, qui résonne comme une mise en cause de Jacques Chirac, notamment.
FILLON Y CROIT TOUJOURS
Alain Juppé avait été condamné à 18 mois de prison avec sursis et dix ans d'inéligibilité pour "prise illégale d'intérêts" alors qu'il était secrétaire général du RPR et adjoint aux Finances de Jacques Chirac. Sa condamnation avait été réduite en appel à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité.
"En 2017, ce sera une alchimie entre un projet clair, convaincant et une personnalité rassurante", juge le maire de Bordeaux, qui réaffirme vouloir "éviter les clivages inutiles, les polémiques qui s'embrasent et créent beaucoup de dégâts", dans une claire allusion à Nicolas Sarkozy.
Dans un "Manifeste pour la France" qui synthétise les premières mesures de son projet présidentiel, François Fillon, nettement distancé par Alain Juppé dans les sondages, déclare pour sa part refuser "la politique au gré du sondage du jour".
"On voudrait vous faire croire que la primaire est déjà jouée, que les sondages et votre vote, c’est la même chose. Ne le croyez pas",", écrit-il dans ce document rendu public mercredi à l'occasion de sa rentrée politique.
"En 2017, ce sera une alchimie entre un projet clair, convaincant et une personnalité rassurante", juge le maire de Bordeaux, qui réaffirme vouloir "éviter les clivages inutiles, les polémiques qui s'embrasent et créent beaucoup de dégâts", dans une claire allusion à Nicolas Sarkozy.
Dans un "Manifeste pour la France" qui synthétise les premières mesures de son projet présidentiel, François Fillon, nettement distancé par Alain Juppé dans les sondages, déclare pour sa part refuser "la politique au gré du sondage du jour".
"On voudrait vous faire croire que la primaire est déjà jouée, que les sondages et votre vote, c’est la même chose. Ne le croyez pas",", écrit-il dans ce document rendu public mercredi à l'occasion de sa rentrée politique.
Avare de confidences, l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy devrait toutefois livrer des réflexions plus "personnelles" dans un livre à paraître fin septembre.
Mercredi, lors d'un rassemblement de ses soutiens dans son fief sarthois, il a mis en avant sa "détermination".
"On me dit qu’on ne peut pas gagner en disant la vérité, que tout cela sent trop le sang, la sueur et les larmes. Mais le sang, la sueur et les larmes c’est maintenant", martèle-t-il dans son manifeste.
Il revendique un projet de "réformes de fond décisives" pour "réveiller la France", "pas la réforme du slogan", "pas la réforme timide de ceux qui hésitent, reculent et finissent par renoncer parce que des mécontents sont descendus dans la rue".
Mercredi, lors d'un rassemblement de ses soutiens dans son fief sarthois, il a mis en avant sa "détermination".
"On me dit qu’on ne peut pas gagner en disant la vérité, que tout cela sent trop le sang, la sueur et les larmes. Mais le sang, la sueur et les larmes c’est maintenant", martèle-t-il dans son manifeste.
Il revendique un projet de "réformes de fond décisives" pour "réveiller la France", "pas la réforme du slogan", "pas la réforme timide de ceux qui hésitent, reculent et finissent par renoncer parce que des mécontents sont descendus dans la rue".
(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)
3 Commentaires
Anonyme Lat Gior
En Août, 2015 (13:43 PM)Anonyme
En Août, 2015 (15:36 PM)Anonyme
En Août, 2015 (10:41 AM)Participer à la Discussion