Il demande en même temps à l’Etat du Sénégal de « mettre un terme immédiat à tout acte de répression ou de harcèlement à son encontre (Ndlr, Cheikh Yérim Seck » et de « se conformer aux dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998 ». Plus généralement, il s’agit pour l’Etat du Sénégal de respecter « les dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés » par notre pays. Mais avant les recommandations, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme s’est inquiété de la « possible organisation d’un attentat » à l’encontre de Cheikh Yérim Seck. L’organisation de défense des droits humains s’interroge en même sur la légalité de la rétention du véhicule du journaliste d’investigation par la police et indexe les écoutes téléphoniques dont il ferait l’objet ainsi que les « campagnes de diffamation régulières au sein des médias sénégalais pro-gouvernementaux ». « Campagnes, parfois outrageantes, ont été jusqu’à l’accuser de pédophilie en juillet 2005 », poursuit l’Observatoire. Qui rappelle dans la même veine les problèmes que le pouvoir a eus avec Cheikh Yérim Seck en septembre 2005 : « un avocat mandaté par la Présidence de la République a adressé un droit de réponse particulièrement virulent contre M. Seck à Jeune Afrique, concernant l’affaire Idrissa Seck... ». Et non sans rappeler que dans ce droit de réponse, on « y établissait notamment un lien de parenté entre M. Idrissa Seck et M. Yérim Seck, afin de mettre en doute l’objectivité de ce dernier dans le traitement de cette affaire ». Toutes choses qui arrivent au moment où « l’Observatoire exprime sa préoccupation au regard de ces faits qui s’inscrivent dans un contexte de nette détérioration des libertés d’expression et de presse au Sénégal ».
Ampliations de ce communiqué ont été faites au Président Wade, à son Premier ministre, au ministre de l’Intérieur, celui de la Justice, aux Affaires étrangères etc.
Basé à Genève et à Paris, l’Observatoire, programme de la FIDH et de l’OMCT, a vocation à protéger les défenseurs des droits de l’Homme victimes de violations et à leur apporter une aide aussi concrète que possible. L’Observatoire a été lauréat 1998 du prix des Droits de l’Homme de la République française.
0 Commentaires
Participer à la Discussion