Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a fustigé lundi les "fantasmes" construits, selon lui, autour de l'ex-collaborateur du président de la République Alexandra Benalla, afin de "construire une affaire qui n'en est pas une".
Après six jours de rebondissements dans l'affaire Benalla, révélée par le journal Le Monde mercredi 18 juillet, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a précisé lundi 23 juillet le montant du salaire et la nature des avantages perçus par cet ancien collaborateur de l'Élysée.
Alexandre Benalla, contre lequel une procédure de licenciement a été enclenchée vendredi, touchait un salaire de 5 000 euros nets et s'était vu octroyer récemment un logement de fonction de 80 m2, a détaillé sur LCI Benjamin Griveaux, dénonçant les propos d'élus, coupables selon lui de "répéter n'importe quoi".
"C'est 5 000 euros nets, pas 10 000 euros nets, c'est un gros salaire, mais ce n’est pas 10 000, c'est moitié moins", a déclaré le porte-parole du gouvernement.
"On a parlé de ce logement de fonction, il en a fait la demande en mars, il ne l'a pas occupé puisqu'il n'était pas occupant de ce logement jusqu'au mois de juillet", a-t-il ajouté, précisant que des travaux concernant ce logement avaient été demandés en novembre 2017.
"C'est un 80 m2 et non pas un 300 m2", a-t-il ajouté. "Tout ça, c'est beaucoup de fantasmes pour construire un personnage, pour construire une affaire qui n'en est pas une."
"Ça n'est pas une affaire d'État"
"C'est évidemment un comportement inacceptable qui doit être durement sanctionné et qui n'a pas sa place dans la République exemplaire que nous voulons bâtir, mais ça n'est pas une affaire d'État, malgré ce qu'essaient de construire nos oppositions", a-t-il ajouté en référence aux violences commises par Alexandre Benalla sur deux personnes en marge des manifestations du 1er-Mai.
Gérard Collomb, dont une partie de l'opposition demande la démission, a rejeté toute responsabilité lundi devant la commission d'enquête parlementaire, en affirmant que c'était à la préfecture et à l'Élysée de prendre des sanctions.
Fustigeant l'absence de réponses du ministre de l'Intérieur, le chef de file de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a réclamé lundi l'audition du chef de l'État lui-même par la commission d'enquête.
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