Cet accord pourrait symboliser le début de la fin de la guerre commerciale qui sévit entre les deux pays depuis plus d’un an et demi.
L’accord est incomplet mais il a le mérite d’exister. Donald Trump a confirmé vendredi 11 octobre après-midi à Washington qu’il avait conclu «la phase 1 d’un accord substantiel avec la Chine». Le président des États-Unis estime qu’il faudra cinq semaines pour le rédiger. Une signature formelle de l’accord avec le président Xi Jinping est prévue lors du sommet des pays de la zone Asie-Pacifique au Chili.
«Nous sommes très proches de mettre fin à la guerre commerciale», a estimé le président américain. L’accord couvre aussi les questions de la protection de la propriété intellectuelle ainsi que l’accès au secteur des services financiers.
Le compromis prévoit également 40 à 50 milliards de dollars d’achats de produits agricoles américains et un engagement au respect de «la transparence dans les opérations de change». Il s’agit pour Pékin d’une promesse de ne pas délibérément affaiblir le yuan pour doper les exportations chinoises. Washington va cesser de qualifier la Chine de pays manipulant sa devise.
Une fois la «phase 1» signée, doit commencer la négociation de la «phase 2», a expliqué Donald Trump. Il est possible qu’une «phase 3» s’en suive. «Des progrès ont été réalisés sur la question des transferts de technologie, mais il faudra aller plus loin dans la phase 2» a précisé le chef de l’État américain, après avoir reçu dans son bureau ovale le Vice-premier ministre chinois, Liu He, et d’autres membres de sa délégation plus nombreux que d’ordinaire. «Nous avons fait beaucoup de progrès dans de nombreux domaines et nous allons poursuivre nos efforts» a commenté pour sa part Liu He.
En échange des engagements chinois, Donald Trump suspend la hausse de droits de douane prévue pour la semaine prochaine. Elle devait porter de 25 à 30% les droits de douane frappant 250 milliards de dollars d’importations chinoises.
Donald Trump n’a pas indiqué à chaud s’il avait aussi accepté d’assouplir les sanctions qui handicapent le géant chinois des équipements téléphoniques, Huawei, et l’empêchent d’acheter librement de la technologie américaine. Bob Lighthizer, le Représentant du Président Trump pour les affaires commerciales, précise que le dossier Huawei ne figure pas dans les questions qu’il a traitées. «Nous parlerons de Huawei plus tard», a indiqué de manière sybilline Donald Trump.
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Quantbusiness
En Octobre, 2019 (18:23 PM)Participer à la Discussion