L'adolescente suédoise devenue en quelques semaines une figure mondiale du militantisme pour le climat a passé une première nuit à Davos, au Forum économique mondial, après une arrivée remarquée mercredi. Greta Thunberg, 16 ans, a pris part mercredi soir à un premier évènement dans le cadre de la grand-messe économique annuelle tenue en Suisse: la "Earth Commission Reception" de l'Arctic Basecamp, lors de laquelle elle a pris la parole.
La première réception à laquelle elle a pris part était organisée par Future Earth, un programme international qui doit coordonner durant dix ans des travaux de recherche sur le développement durable. Le programme vise à rassembler aussi bien des scientifiques que des décideurs politiques, industriels et autres parties prenantes. L'Arctic Basecamp vient à Davos pour la 3e année consécutive pour interpeller les décideurs sur le réchauffement climatique et l'urgence d'une réduction des émissions des gaz à effet de serre.
Le camp avait été "fondé" par deux Britanniques. Pour le programme Future Earth qui y a pris ses quartiers, il s'agit cette année d'informer entre autres sur la création d'une "Earth Commission", une sorte de commission de scientifiques qui devrait compiler les connaissances pour soutenir la mise en pratique de l'objectif de limiter à un maximum de 2 degrés le réchauffement planétaire.
"Faire plier la courbe des émissions"
Plus tard mercredi, Greta Thunberg, bonnet à oreilles vissé sur la tête, a posté sur Twitter une photo d'elle-même emmitouflée dans un sac de couchage coloré, prête à passer la nuit "par -15°" dans une tente de l'Arctic Basecamp. Un message rectifié par l'Arctic Basecamp qui évoque -18°. Jeudi, un dernier évènement doit avoir lieu au camp, sur le thème "Faire plier la courbe des émissions", lors duquel la jeune fille doit à nouveau prendre la parole.
Les jeunes "doivent réaliser que leur avenir est en péril" Partie de Stockholm en train, l'adolescente doit prendre part vendredi à un débat officiel sur le dérèglement climatique. La jeune militante réclame aux dirigeants présents à Davos de se mobiliser pour parvenir à respecter l'accord de Paris qui vise à limiter le réchauffement à +2°C, idéalement +1,5°C, par rapport à l'ère préindustrielle. Les jeunes "doivent réaliser que leur avenir est en péril", "se mettre en colère et transformer cette colère en action", précise celle qui se poste tous les vendredis face au Parlement suédois.
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