La Communauté internationale doit inscrire son action, en Haïti, dans la durée pour contribuer à la reconstruction effective des institutions et ressources académiques et culturelles de l’île et du système scolaire et universitaire, particulièrement touchés par la catastrophe. C’est le souhait de la Communauté africaine de culture/Sénégal (Cacsen) qui vient de sortir une déclaration.
Les hommes de culture du continent sont sensibles aux problèmes d’Haïti, après le séisme qui s’est produit dans celle île des Caraïbes, le 12 janvier dernier. Dans une déclaration publiée récemment, la Communauté africaine de culture/Sénégal (Cacsen) « exhorte les institutions internationales et panafricaines, en particulier celles œuvrant dans les domaines de l’éducation et de la culture, à prendre de manière concertée des engagements durables en faveur de Haïti ». Cette structure, dirigée par le professeur Assane Seck, s’engage à poursuivre la mobilisation des institutions académiques et culturelles du continent pour la mise en place d’un réseau panafricain de solidarité. Un réseau qui, souligne-t-on dans la déclaration, doit inscrire « son action dans la durée pour contribuer à la reconstruction effective des institutions et ressources académiques et culturelles de l’île et du système scolaire et universitaire, particulièrement touchés par la catastrophe ».
Ce séisme est l’une des plus meurtrières catastrophes naturelles qu’ait connue la première République noire. Tout en exprimant sa « solidarité agissante au peuple haïtien », la Cacsen estime qu’« autant le sort semble s’acharner sur le peuple d’Haïti, autant celui-ci fait montre d’une grande capacité à rester debout et à faire face aux calamités naturelles et aux épreuves politiques, économiques et sociales, puisant dans un héritage historique de résistance séculaire ». Elle salue aussi l’engagement des États, des organisations de la société civile, des associations communautaires, des artistes et des sportifs à travers le monde et les exhorte à maintenir la mobilisation « au-delà de l’actualité de l’événement, pour aider Haïti et son peuple à se doter des moyens de sortir définitivement du cycle infernal des catastrophes ».
La Communauté africaine de culture, créée en 2005 et présidée par le prix Nobel de Littérature, Wole Soyinka (1986), a succédé à la Société africaine de culture. Celle-ci est née à la suite du premier Congrès des écrivains et artistes noirs de 1956, initié par Présence africaine. Son premier président a été le Haïtien Jean Price-Mars, et le dernier, l’un des chantres de la Négritude, Aimé Césaire.
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