Léopold Sédar Senghor s’est attaché, à travers ses textes, à élaborer une esthétique des arts africains, traditionnels et modernes, qui ont toujours été au cœur de ses préoccupations. C'est dans ce cadre que le musée Dapper de Paris souhaite rendre hommage au poète et à l’homme de culture, à celui qui fut aussi le premier et le plus grand protecteur des arts au Sénégal.
Le musée Dapper compte rendre hommage au chantre de la négritude à travers deux expositions qui auront lieu du 27 avril au 13 juillet 2006. Ces deux expositions sont organisées dans le cadre de «Francofffonies ! Le festival francophone en France» et de l’Année Senghor qui célèbre le centenaire de sa naissance. Cette volonté est illustrée principalement par l’exposition «Sénégal contemporain» qui témoigne de la créativité d’aujourd’hui. L’œuvre poétique de Senghor puise ses rythmes et ses symboles au plus profond de sa culture. L’évocation de masques, images toujours présentes d’une Afrique ancestrale, traverse ses plus beaux vers. L’exposition «Masques, 50 visages», leur donne forme.
Par le passé, le musée Dapper a déjà accueilli des artistes reconnus. Aujourd’hui, il a choisi d’ouvrir grands ses espaces à la création contemporaine si vivace au Sénégal. La qualité et la diversité des expériences plastiques s’y déployant, en font l’un des pays d’Afrique de l’Ouest les plus dynamiques dans ce domaine. L’exposition «Sénégal contemporain» regroupe des œuvres qui s’inscrivent de façon originale dans la modernité. A travers elles, les artistes sénégalais révèlent leur énergie à investir les voies de l’art contemporain. Quels que soient les modes d’expression ou les matériaux utilisés, s’engagent des rencontres formelles ou des heurts confrontant parfois des référents issus du monde «traditionnel» à ceux de l’univers urbain.
De la récupération et de l’accumulation des produits recyclés à un art quasi minimaliste, les styles ainsi que les thématiques abordées sont largement ouverts. Les œuvres présentées dans «Sénégal contemporain» témoignent d’une volonté commune de bousculer les formes. Plus encore, les démarches de ces artistes traduisent des préoccupations pressantes, comme, par exemple, le devenir de l’être humain confronté à de nouveaux codes, et l’inquiétude face au fléau que représente notamment le paludisme, dont l’agent, le moustique, devient la métaphore de l’homme engagé dans des guerres interminables. Peintures, dessins, sculptures et installations interrogent la société sénégalaise d’aujourd’hui, mais aussi l’Afrique tout entière, sa place et son rôle dans le monde.
Une exposition prestigieuse, «Création contemporaine au Sénégal», a été organisée en 2005 par l’Institut français Léopold Sédar Senghor de Dakar dans son nouvel espace, Le Manège. Grâce au soutien du Service de Coopération et d’Action culturelle de l’ambassade de France au Sénégal et à l’Organisation internationale de la Francophonie, le musée Dapper donne une nouvelle vie à cette manifestation.
1 Commentaires
Salamfall
En Décembre, 2011 (21:36 PM)Participer à la Discussion