La fin de la soirée de lancement de la nouvelle cassette du nouveau phénomène de la banlieue a été très mouvementée. Des agresseurs ont semé la terreur à la devanture de la boîte de nuit «Le Ravin» aux environs de 5 heures 30 mn. Cela après une soirée qui a battu tous les records d’affluence et d’ambiance.
C’était la débandade totale, samedi dernier, à la fin de la soirée d’Abou Thioubalo au «Ravin». Une bande d’agresseurs armés de coupe-coupe et de couteau tacheté de sang a semé la confusion dans le public. Tout ce monde, après s’être bien amusé, a passé un sale quart d’heure quand ces visiteurs indésirables ont fait leur apparition à la devanture du «Ravin». Les gens courraient dans tous les sens et les cris fusaient de partout. Une panique généralisée. Tous les moyens sont bons pour se sauver. Les taxis, les clandos, les «cars rapides» sont pris d’assaut par les fêtards pour échapper à la furie des agresseurs. Une scène qui a installé une situation indescriptible devant la boîte. D’un autre côté, les videurs chargés de la sécurité, visiblement dépassés par la rapidité des évènements, se sont lancés à la poursuite des agresseurs. N’ayant pas d’armes blanches, ils sont allés demander des coupe-coupe à la dibiterie jouxtant la boîte de nuit. «Ana sa diassi ; diokh mako ma ka…» (Prêtes-moi ton coupe-coupe, je vais leur casser la gueule), s’emporte l’un d’eux. «Les gens s’entêtent à venir ici, mais c’est un lieu dangereux», confie une consœur dépitée.
Coup d’essai, coup de maître !
Pour un coup d’essai. Cela a été un coup de maître ! Jamais de mémoire de mélomanes, une soirée n’a connu autant de monde. A deux heures du matin, heure à laquelle, les soirées démarrent dans la plupart des boîtes de nuit de la capitale, l’entrée de la salle Ndongo Lô est noire de monde. Il faut jouer des coudes pour se frayer un passage. Une centaine de personnes fait la queue devant les guichets pour se payer un ticket. «A ce rythme, on risque de rester jusqu’au petit matin sans avoir de billet», lâche une fille prise en sandwich dans les rangs. Pendant ce temps, les gros bras filtrent les entrées et veillent au grain. A l’intérieur, la piste et les espaces Vip ont déjà fait le plein. Aucune place assise n’est disponible. «C’est un record, personne n’a rempli le Ravin à ce point», se réjouit un fan d’Abou Thioubalo. Au micro, un Dj Boup’s dans ses grands jours et dans ces œuvres. «Abou Thioubalo, votre ami, votre fils est là, il va bientôt faire son entrée», lance-t-il à l’endroit du public qui n’attendait que l’apparition de ce bout d’homme qui casse les bandes Fm. C’est exactement à 2 heures 20 minutes qu’Abou Thioubalo fait son entrée sous les applaudissements de centaines de fans. Habillé d’un grand boubou jaune, les crinières en l’air, Abou Thioubalo entonne avec «Sama Yaye». C’était l’hystérie collective. C’était parti pour une soirée qui a duré jusqu’à 5 heures. Avec une ambiance à vous couper le souffle. Beaucoup d’artistes comme Fata, Yves Niang, Secka, Baba Diallo, d’animateurs comme Dj Boub’s, Dj Bouba, Thiamas, Thiaba, entre autres, des lutteurs comme Baboye et Elton ont donné à la soirée un cachet spectaculaire.
0 Commentaires
Participer à la Discussion