Après avoir annoncé la semaine dernière vouloir "réduire l'immigration légale", le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, a donné quelques précisions, mardi 12 avril, quant aux propositions qu'il fera "dans les prochains jours" pour parvenir à cet objectif. "Nous devons aujourd'hui nous poser la question d'une nouvelle étape dans la maîtrise de l'immigration légale", a réaffirmé Claude Guéant dans l'hémicycle du Sénat, où il défendait le projet de loi sur l'immigration discuté en seconde lecture. "Je ferai des propositions de réduction du nombre de titres de séjour délivrés chaque année", a-t-il dit sans donner plus de détails.
Mardi, lors d'un déplacement dans le Val d'Oise, il a confirmé cette volonté de réguler les flux migratoires pour favoriser "l'intégration" des étrangers en France. "La France doit rester fidèle à elle-même, à ses valeurs. Pour éviter les tensions, les préjugés, voire la xénophobie, les flux migratoires doivent rester proportionnés à ce que notre pays est en mesure d'accueillir", a-t-il ajouté.
Cela alors que les sénateurs entamaient dans l'après-midi l'examen en seconde lecture du projet de loi sur l'immigration. Le texte, porté successivement par les ministres Eric Besson, Brice Hortefeux, puis Claude Guéant, a été voté en seconde lecture par l'Assemblée le 15 mars dernier. Ce nouvel examen au Sénat devrait se terminer mercredi soir.
AJUSTEMENTS EN COURS À LA HAUTE ASSEMBLÉE
Concernant la restriction du droit de séjour pour les sans-papiers atteints de pathologies graves, repoussée en première lecture par les sénateurs et à nouveau retoquée en commission le 30 mars, Claude Guéant a affirmé qu'il soutiendrait un amendement Hyest-Buffet (UMP) qui en propose une nouvelle rédaction. "Notre objectif est clair, a-t-il dit, éviter que l'assurance-maladie n'assume les carences d'autres pays".
En revanche, Claude Guéant s'est montré hostile à la décision de la Commission des lois du Sénat sur la réforme du régime de rétention des sans-papiers en instance d'expulsion. Le 30 mars, les sénateurs étaient en effet convenus de retarder l'intervention du juge des libertés et de la détention (JLD) à quatre jours (au lieu de deux actuellement). Dans le projet de loi initial comme à l'issue des deux lectures de l'Assemblée nationale, il a été prévu que cette intervention du JLD serait repoussée à cinq jours.
Par ailleurs, en commission comme au cours de la discussion générale, tous les groupes politiques du Sénat, y compris l'UMP, se sont déclarés opposés à une disposition introduite à l'Assemblée par les députés de la Droite populaire sur l'accession à la nationalité. La mesure en question vise à supprimer l'automaticité de l'acquisition de la nationalité pour les jeunes étrangers de 18 ans nés en France.
7 Commentaires
Vérité
En Avril, 2011 (07:07 AM)Ndoye
En Avril, 2011 (07:48 AM)Noé
En Avril, 2011 (07:53 AM)Hier un ami sud africain me disait que cela lui rappelait la période de l'arpatheid chez lui
Ehgyy
En Avril, 2011 (08:44 AM)IL FAUT QU'on vire ts les français residant en afrique toutes leurs richesses ils l'ont en afrique
Newenel Niang
En Avril, 2011 (13:57 PM)Pouff
En Avril, 2011 (16:00 PM)Buzz
En Avril, 2011 (08:44 AM)Participer à la Discussion