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10 ANS DE L'ALTERNANCE : POLITIQUE CULTURELLE AU SÉNÉGAL : Les réalisations et flops culturels de Wade

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10 ANS DE L'ALTERNANCE : POLITIQUE CULTURELLE AU SÉNÉGAL : Les réalisations et flops culturels de Wade

Dans son programme de gouvernement, Me Abdoulaye Wade a dégagé des voies sur lesquelles il comptait s’appuyer pour réaliser une bonne politique culturelle au Sénégal. Certains de ses projets ont été réalisés alors que d’autres sont toujours à la phase projet.

Comme dans les autres secteurs d’activité, le président de la République a eu une ambitieuse politique culturelle pour le Sénégal. Il a inscrit, noir sur blanc dans son programme, des points et a souhaité «construire une nation ancrée dans ses valeurs culturelles fondamentales et des convictions religieuses de chaque citoyen et des différences culturelles». En se basant sur l’épanouissement des minorités ethniques, la liberté d’exercice du culte religieux, la promotion des identités culturelles et favorisant leur contribution au renforcement de la cohésion nationale. Wade a aussi souhaité développer une politique de soutien à la création littéraire et artistique orienté vers de véritables industries culturelles, en encourageant la création littéraire et artistique. Mais surtout accélérer la réalisation des grands projets culturels, comme le Grand Théâtre national, le Musée des civilisations noires, le Monument de la renaissance africaine, la Place du souvenir. Mais c’est à croire que ce n’est que le secteur des infrastructures, c’est-à-dire le concret, où le Président Wade a fait un parcours sans faute. Car, beaucoup de ses grands projets sont en bonne voie. C’est le cas du Grand Théâtre national construit par la République de Chine sur le site de l’ancienne gare ferroviaire de Dakar. L’édifice a été déjà érigé, et il ne reste que les finitions. Comme c’est aussi le cas du Monument de la renaissance africaine qui sera livré dans les jours à venir, après tout le tollé qu’il a soulevé au Sénégal. La Place du souvenir a, par contre, commencé à abriter des manifestations. Donc, à ce propos, il n’y a rien à dire, même si le Musée des civilisations noires reste à l’Etat de projet.
Par contre, les Sénégalais n’oublieront pas de sitôt le Festival mondial des arts nègres (Fesman). Annoncé pour être l’évènement culturel majeur au Sénégal dans cette première décennie du troisième millénaire, le Fesman a été, sans doute, l’un des échecs les plus notoires dans le bilan mitigé de Wade. Initialement prévu du 1er au 14 décembre 2009, cet évènement, le troisième du genre après celui organisé en 1966, sous l’ère de feu le président-poète Léoplod Sédar Senghor avait permis de mobiliser des moyens colossaux pour sa bonne réussite. Hélas, les plus grands artistes et musiciens de l’Afrique et de sa diaspora pressentis, y compris une délégation venue du Brésil, sans oublier les milliards financés, n’ont pas servi à grand-chose ; pour l’heure, du moins. Il a été finalement reporté jusqu’en 2011. Et l’information selon laquelle une partie du budget (avoisinant les 20 milliards de FCfa) qui lui est consacrée a servi pour financer un film sur Viviane Wade n’arrange pas les choses.

Relations pouvoir religieux

«Renforcer le soutien aux communautés religieuses» fait partie du programme culturel de Me Abdoulaye Wade. Mais jamais, dans l’histoire de notre jeune République, il n’a été enregistré autant d’histoires entre les religieux et les tenants du régime. Et tous les observateurs avertis mettent cette situation dans le compte de la prise de position net du président par apport à son appartenance à la communauté mouride.  Contrairement à ces prédécesseurs, Me Wade s’est déclaré Mouride et a assumé son appartenance à cette communauté. Non seulement les autres confréries se sont senties délaissées, voire négligées, mais aussi les autres religions ont senti une discrimination dans l’attitude du «Pape du Sopi». C’est d’ailleurs ce qui a donné plus d’ampleur aux sorties malheureuses de certaines autorités et a fini par mettre le feu aux poudres. Avec des manifestations de membres de la communauté chrétienne, des menaces de la communauté Tidiane…

Le fonds d’aide à l’édition

L’une des réalisations du régime de l’alternance a aussi été sa politique de soutien à la création littéraire et artistique orienté vers de véritables industries culturelles, en encourageant la création littéraire et artistique. Et c’est dans ce sens que Me Wade a mis en place le Fonds d'aide à l'édition. Ce fonds, qui vient d'être mis en place avec un budget de 500 millions de FCfa, montre à souhait l’engagement du ministère de la Culture dans la promotion de l'édition et de la lecture au Sénégal. Ce fond a permis, le mois dernier, au ministère de la Culture et de la Francophonie d’offrir, aux rédactions des médias de la place, une vingtaine de livres et un dictionnaire universel. La cérémonie de remise de ces ouvrages aux représentants de divers organes de la presse s'est déroulée à la Maison de la Culture Douta Seck, en présence du Secrétaire général du ministère de la Culture, de Abou Mbow, directeur du Livre et de la Lecture et de Massamba Mbaye, président de l'Association de la presse culturelle.
A côté de ce fonds, il y a aussi le fonds de soutien à l’initiative culturelle, qui participe à l’encouragement de la création artistique. Et qui démontre à souhait la détermination du gouvernement de l’alternance à aider les acteurs culturels.

RELATIONS WADE ET ARTISTES : Des sons en mono

Un soutien à Wade vaut-il la peine de voir sa carrière s’estomper ? Les artistes qui ont eu à s’afficher avec ce dernier doivent bien se poser cette question. Certes, ils ont amassé beaucoup d’argent et de biens, mais leurs carrières n’en ont pas moins connu un net recul. Pendant ce temps, le roi du mbalax, Youssou Ndour, n’a commis que la seule erreur de chanter les malheurs du peuple. Conséquence, son projet de télé est bloqué. Un projet qui lui a coûté 1 milliard 200 millions de FCfa.
S’il y a des individus qui peuvent témoigner des bienfaits de l’Alternance, ce sont bien les artistes. Car, depuis l’arrivée de Wade au pouvoir, ses relations avec ces derniers sont plutôt bonnes, valant du coup à plusieurs d’entre eux d’avoir de quoi se remplir suffisamment les poches. Par le biais d’un single ou d’une chanson où les louanges du leader du Parti démocratique sénégalais (Pds) sont chantées, comme si les As du micro n’attendaient que pareille situation pour rattraper leur retard côté finance.
L’aventure a débuté en 2000, au moment de la Présidentielle, lorsque Pape et Cheikh se sont révélés au grand public avec leur opus «Gal-gui». Ce qui n’avait pas manqué de porter chance à Wade et sa coalition. Et comme si cela ne suffisait pas, ils ont récidivé en 2007, mais cette fois-ci, au lieu d’appeler les leaders politiques et le peuple à la retenue, ils choisissent d’afficher leur «appartenance» au parti du père du Monument de la  Renaissance, à travers un «Gor-gui doliñu» qui défendait un bilan positif de sept années de pouvoir. Entre-temps, un autre ponte de la musique sénégalaise, Alioune Mbaye Nder, s’est fait remarquer avec un clip tourné dans les locaux du Palais de la République.
Chez les rappeurs, Pacotille a préféré taire ses «clashs» et ses mots durs en l’encontre du pouvoir pour soutenir Wade. Ce qui lui a valu les foudres de ses camarades du mouvement Hip-hop.
Toutefois, s’ils ont tous amassé des billets de banque en roulant pour Me Wade, leurs carrières n’en ont pas moins pris un sérieux coup. Ils sont devenus presque inaudibles depuis qu’ils ont collaboré avec Wade.
Au moment où certains ont choisi de jeter des fleurs au Président Wade, le roi du mbalax, lui, a pris leur contre-pied. En effet, dans un single intitulé «Leep mo lendeem», Youssou Ndour  a dénoncé les souffrances du peuple, particulièrement les coupures d’électricité. Une chanson qui n’a pas du tout été appréciée du côté du pouvoir. D’ailleurs, avant sa sortie, des pressions de toutes sortes ont été exercées pour que le chanteur abandonne son projet. Mais Youssou Ndour, en tant que porte-voix, ne l’entendait pas de la même oreille. Somme toute, son projet pour la création d’une chaîne de télé qui était en bonne voie a connu un blocage. Après y avoir investit 1 milliard 200 millions de FCfa, Youssou Ndour est en train de subir un énorme préjudice, ainsi que son entreprise de presse, le Groupe Futurs Médias, qui a financé une partie du projet.

HOMOSEXUALITE ET PEDOPHILIE : Deux frasques qui ont secoué la République

L’Alternance c’est aussi les déboires de quelques-uns de ses dirigeants. L’affaire la plus connue est sans doute celle du ministre, chef de Cabinet du Président Wade, Pape Samba Mboup. Une affaire de pédophilie dans laquelle il aurait été mêlé a refait surface. L’affaire avait défrayé la chronique à l’époque, plongeant tout l’appareil d’Etat dans l’embarras. Dans le souci de préserver l’image du  Sénégal et ne pas ouvrir une brèche que pourrait exploiter l’opposition, la Présidence avait contraint le proche collaborateur de Wade à quitter le Palais pour mettre à l’aise le maître des lieux.
Le chef de Cabinet du président de la République avait été, à un moment donné, au cœur de l’actualité. Quand une publication est revenue sur son passé en relatant une histoire de pédophilie dans laquelle, il serait au centre. Une affaire qui, en son temps, avait installé un malaise certain au Palais. Ce qui d’ailleurs l’avait contraint à prendre du recul pour mettre le chef de l’Etat à l’aise. Mais depuis, l’homme a repris fonction à la suite de témoignages le blanchissant.
Autre affaire qui a marqué les 10 ans de l’Alternance, la libération des 9 homosexuels arrêtés et initialement condamnés, en janvier 2009, à 8 ans de prison ferme. Leur remise en liberté avait scandalisé l’opinion publique. Peu après cette décision de la Cour d’Appel de Dakar, Serigne Thierno Madany Tall de la famille omarienne avait appelé tous les musulmans à un grand rassemblement le mercredi 29 avril 2009 à 17 heures au mausolée Seydou Nourou Tall pour montrer leur indignation. L’Ong Jamra qui s’était insurgée contre cette libération survenue le lundi 21 avril 2009, après trois mois de prison pensait que «les homos partouzards ont nargué la justice avec le soutien de bras longs sans visages». En effet, beaucoup de personnes restent convaincues que ces travestis ont des partenaires parmi les «hauts d’en haut». Qui, pour éviter toute dénonciation pouvant ternir leur image, auraient accéléré la procédure de libération des homosexuels.
Au nom du principe des droits de l’Homme, la France, ancienne puissance colonisatrice, s’est immiscée dans les affaires internes du Sénégal. Aujourd’hui, Pape Mbaye, le plus célèbre de ces 9 gays, se la coule douce de l’autre côté de l’Atlantique, au pays de l’oncle Sam, grâce au soutien d’associations d’homosexuels. Me Assane Dioma Ndiaye, un des conseillers des prévenus, par ailleurs président de l’Ondh, s’était félicité de cette libération qu’il assimilait à un résultat d’un travail d’équipe. Toujours est-il que l’opinion publique sénégalaise a encore du mal à accepter de telles dérives au nom de la liberté

Écrit par Maria Dominica Thiam et Ousmane Diop   
Vendredi, 19 Mars 2010 21:51

Dans son programme de gouvernement, Me Abdoulaye Wade a dégagé des voies sur lesquelles il comptait s’appuyer pour réaliser une bonne politique culturelle au Sénégal. Certains de ses projets ont été réalisés alors que d’autres sont toujours à la phase projet.

Comme dans les autres secteurs d’activité, le président de la République a eu une ambitieuse politique culturelle pour le Sénégal. Il a inscrit, noir sur blanc dans son programme, des points et a souhaité «construire une nation ancrée dans ses valeurs culturelles fondamentales et des convictions religieuses de chaque citoyen et des différences culturelles». En se basant sur l’épanouissement des minorités ethniques, la liberté d’exercice du culte religieux, la promotion des identités culturelles et favorisant leur contribution au renforcement de la cohésion nationale. Wade a aussi souhaité développer une politique de soutien à la création littéraire et artistique orienté vers de véritables industries culturelles, en encourageant la création littéraire et artistique. Mais surtout accélérer la réalisation des grands projets culturels, comme le Grand Théâtre national, le Musée des civilisations noires, le Monument de la renaissance africaine, la Place du souvenir. Mais c’est à croire que ce n’est que le secteur des infrastructures, c’est-à-dire le concret, où le Président Wade a fait un parcours sans faute. Car, beaucoup de ses grands projets sont en bonne voie. C’est le cas du Grand Théâtre national construit par la République de Chine sur le site de l’ancienne gare ferroviaire de Dakar. L’édifice a été déjà érigé, et il ne reste que les finitions. Comme c’est aussi le cas du Monument de la renaissance africaine qui sera livré dans les jours à venir, après tout le tollé qu’il a soulevé au Sénégal. La Place du souvenir a, par contre, commencé à abriter des manifestations. Donc, à ce propos, il n’y a rien à dire, même si le Musée des civilisations noires reste à l’Etat de projet.
Par contre, les Sénégalais n’oublieront pas de sitôt le Festival mondial des arts nègres (Fesman). Annoncé pour être l’évènement culturel majeur au Sénégal dans cette première décennie du troisième millénaire, le Fesman a été, sans doute, l’un des échecs les plus notoires dans le bilan mitigé de Wade. Initialement prévu du 1er au 14 décembre 2009, cet évènement, le troisième du genre après celui organisé en 1966, sous l’ère de feu le président-poète Léoplod Sédar Senghor avait permis de mobiliser des moyens colossaux pour sa bonne réussite. Hélas, les plus grands artistes et musiciens de l’Afrique et de sa diaspora pressentis, y compris une délégation venue du Brésil, sans oublier les milliards financés, n’ont pas servi à grand-chose ; pour l’heure, du moins. Il a été finalement reporté jusqu’en 2011. Et l’information selon laquelle une partie du budget (avoisinant les 20 milliards de FCfa) qui lui est consacrée a servi pour financer un film sur Viviane Wade n’arrange pas les choses.

Relations pouvoir religieux
«Renforcer le soutien aux communautés religieuses» fait partie du programme culturel de Me Abdoulaye Wade. Mais jamais, dans l’histoire de notre jeune République, il n’a été enregistré autant d’histoires entre les religieux et les tenants du régime. Et tous les observateurs avertis mettent cette situation dans le compte de la prise de position net du président par apport à son appartenance à la communauté mouride.  Contrairement à ces prédécesseurs, Me Wade s’est déclaré Mouride et a assumé son appartenance à cette communauté. Non seulement les autres confréries se sont senties délaissées, voire négligées, mais aussi les autres religions ont senti une discrimination dans l’attitude du «Pape du Sopi». C’est d’ailleurs ce qui a donné plus d’ampleur aux sorties malheureuses de certaines autorités et a fini par mettre le feu aux poudres. Avec des manifestations de membres de la communauté chrétienne, des menaces de la communauté Tidiane…

Le fonds d’aide à l’édition
L’une des réalisations du régime de l’alternance a aussi été sa politique de soutien à la création littéraire et artistique orienté vers de véritables industries culturelles, en encourageant la création littéraire et artistique. Et c’est dans ce sens que Me Wade a mis en place le Fonds d'aide à l'édition. Ce fonds, qui vient d'être mis en place avec un budget de 500 millions de FCfa, montre à souhait l’engagement du ministère de la Culture dans la promotion de l'édition et de la lecture au Sénégal. Ce fond a permis, le mois dernier, au ministère de la Culture et de la Francophonie d’offrir, aux rédactions des médias de la place, une vingtaine de livres et un dictionnaire universel. La cérémonie de remise de ces ouvrages aux représentants de divers organes de la presse s'est déroulée à la Maison de la Culture Douta Seck, en présence du Secrétaire général du ministère de la Culture, de Abou Mbow, directeur du Livre et de la Lecture et de Massamba Mbaye, président de l'Association de la presse culturelle.
A côté de ce fonds, il y a aussi le fonds de soutien à l’initiative culturelle, qui participe à l’encouragement de la création artistique. Et qui démontre à souhait la détermination du gouvernement de l’alternance à aider les acteurs culturels.

RELATIONS WADE ET ARTISTES : Des sons en mono
Un soutien à Wade vaut-il la peine de voir sa carrière s’estomper ? Les artistes qui ont eu à s’afficher avec ce dernier doivent bien se poser cette question. Certes, ils ont amassé beaucoup d’argent et de biens, mais leurs carrières n’en ont pas moins connu un net recul. Pendant ce temps, le roi du mbalax, Youssou Ndour, n’a commis que la seule erreur de chanter les malheurs du peuple. Conséquence, son projet de télé est bloqué. Un projet qui lui a coûté 1 milliard 200 millions de FCfa.
S’il y a des individus qui peuvent témoigner des bienfaits de l’Alternance, ce sont bien les artistes. Car, depuis l’arrivée de Wade au pouvoir, ses relations avec ces derniers sont plutôt bonnes, valant du coup à plusieurs d’entre eux d’avoir de quoi se remplir suffisamment les poches. Par le biais d’un single ou d’une chanson où les louanges du leader du Parti démocratique sénégalais (Pds) sont chantées, comme si les As du micro n’attendaient que pareille situation pour rattraper leur retard côté finance.
L’aventure a débuté en 2000, au moment de la Présidentielle, lorsque Pape et Cheikh se sont révélés au grand public avec leur opus «Gal-gui». Ce qui n’avait pas manqué de porter chance à Wade et sa coalition. Et comme si cela ne suffisait pas, ils ont récidivé en 2007, mais cette fois-ci, au lieu d’appeler les leaders politiques et le peuple à la retenue, ils choisissent d’afficher leur «appartenance» au parti du père du Monument de la  Renaissance, à travers un «Gor-gui doliñu» qui défendait un bilan positif de sept années de pouvoir. Entre-temps, un autre ponte de la musique sénégalaise, Alioune Mbaye Nder, s’est fait remarquer avec un clip tourné dans les locaux du Palais de la République.
Chez les rappeurs, Pacotille a préféré taire ses «clashs» et ses mots durs en l’encontre du pouvoir pour soutenir Wade. Ce qui lui a valu les foudres de ses camarades du mouvement Hip-hop.
Toutefois, s’ils ont tous amassé des billets de banque en roulant pour Me Wade, leurs carrières n’en ont pas moins pris un sérieux coup. Ils sont devenus presque inaudibles depuis qu’ils ont collaboré avec Wade.
Au moment où certains ont choisi de jeter des fleurs au Président Wade, le roi du mbalax, lui, a pris leur contre-pied. En effet, dans un single intitulé «Leep mo lendeem», Youssou Ndour  a dénoncé les souffrances du peuple, particulièrement les coupures d’électricité. Une chanson qui n’a pas du tout été appréciée du côté du pouvoir. D’ailleurs, avant sa sortie, des pressions de toutes sortes ont été exercées pour que le chanteur abandonne son projet. Mais Youssou Ndour, en tant que porte-voix, ne l’entendait pas de la même oreille. Somme toute, son projet pour la création d’une chaîne de télé qui était en bonne voie a connu un blocage. Après y avoir investit 1 milliard 200 millions de FCfa, Youssou Ndour est en train de subir un énorme préjudice, ainsi que son entreprise de presse, le Groupe Futurs Médias, qui a financé une partie du projet.

HOMOSEXUALITE ET PEDOPHILIE : Deux frasques qui ont secoué la République
L’Alternance c’est aussi les déboires de quelques-uns de ses dirigeants. L’affaire la plus connue est sans doute celle du ministre, chef de Cabinet du Président Wade, Pape Samba Mboup. Une affaire de pédophilie dans laquelle il aurait été mêlé a refait surface. L’affaire avait défrayé la chronique à l’époque, plongeant tout l’appareil d’Etat dans l’embarras. Dans le souci de préserver l’image du  Sénégal et ne pas ouvrir une brèche que pourrait exploiter l’opposition, la Présidence avait contraint le proche collaborateur de Wade à quitter le Palais pour mettre à l’aise le maître des lieux.
Le chef de Cabinet du président de la République avait été, à un moment donné, au cœur de l’actualité. Quand une publication est revenue sur son passé en relatant une histoire de pédophilie dans laquelle, il serait au centre. Une affaire qui, en son temps, avait installé un malaise certain au Palais. Ce qui d’ailleurs l’avait contraint à prendre du recul pour mettre le chef de l’Etat à l’aise. Mais depuis, l’homme a repris fonction à la suite de témoignages le blanchissant.
Autre affaire qui a marqué les 10 ans de l’Alternance, la libération des 9 homosexuels arrêtés et initialement condamnés, en janvier 2009, à 8 ans de prison ferme. Leur remise en liberté avait scandalisé l’opinion publique. Peu après cette décision de la Cour d’Appel de Dakar, Serigne Thierno Madany Tall de la famille omarienne avait appelé tous les musulmans à un grand rassemblement le mercredi 29 avril 2009 à 17 heures au mausolée Seydou Nourou Tall pour montrer leur indignation. L’Ong Jamra qui s’était insurgée contre cette libération survenue le lundi 21 avril 2009, après trois mois de prison pensait que «les homos partouzards ont nargué la justice avec le soutien de bras longs sans visages». En effet, beaucoup de personnes restent convaincues que ces travestis ont des partenaires parmi les «hauts d’en haut». Qui, pour éviter toute dénonciation pouvant ternir leur image, auraient accéléré la procédure de libération des homosexuels.
Au nom du principe des droits de l’Homme, la France, ancienne puissance colonisatrice, s’est immiscée dans les affaires internes du Sénégal. Aujourd’hui, Pape Mbaye, le plus célèbre de ces 9 gays, se la coule douce de l’autre côté de l’Atlantique, au pays de l’oncle Sam, grâce au soutien d’associations d’homosexuels. Me Assane Dioma Ndiaye, un des conseillers des prévenus, par ailleurs président de l’Ondh, s’était félicité de cette libération qu’il assimilait à un résultat d’un travail d’équipe. Toujours est-il que l’opinion publique sénégalaise a encore du mal à accepter de telles dérives au nom de la liberté

10 ANS DE L'ALTERNANCE : POLITIQUE CULTURELLE AU SÉNÉGAL : Les réalisations et flops culturels de Wade
Écrit par Maria Dominica Thiam et Ousmane Diop   
Vendredi, 19 Mars 2010 21:51

Dans son programme de gouvernement, Me Abdoulaye Wade a dégagé des voies sur lesquelles il comptait s’appuyer pour réaliser une bonne politique culturelle au Sénégal. Certains de ses projets ont été réalisés alors que d’autres sont toujours à la phase projet.

Comme dans les autres secteurs d’activité, le président de la République a eu une ambitieuse politique culturelle pour le Sénégal. Il a inscrit, noir sur blanc dans son programme, des points et a souhaité «construire une nation ancrée dans ses valeurs culturelles fondamentales et des convictions religieuses de chaque citoyen et des différences culturelles». En se basant sur l’épanouissement des minorités ethniques, la liberté d’exercice du culte religieux, la promotion des identités culturelles et favorisant leur contribution au renforcement de la cohésion nationale. Wade a aussi souhaité développer une politique de soutien à la création littéraire et artistique orienté vers de véritables industries culturelles, en encourageant la création littéraire et artistique. Mais surtout accélérer la réalisation des grands projets culturels, comme le Grand Théâtre national, le Musée des civilisations noires, le Monument de la renaissance africaine, la Place du souvenir. Mais c’est à croire que ce n’est que le secteur des infrastructures, c’est-à-dire le concret, où le Président Wade a fait un parcours sans faute. Car, beaucoup de ses grands projets sont en bonne voie. C’est le cas du Grand Théâtre national construit par la République de Chine sur le site de l’ancienne gare ferroviaire de Dakar. L’édifice a été déjà érigé, et il ne reste que les finitions. Comme c’est aussi le cas du Monument de la renaissance africaine qui sera livré dans les jours à venir, après tout le tollé qu’il a soulevé au Sénégal. La Place du souvenir a, par contre, commencé à abriter des manifestations. Donc, à ce propos, il n’y a rien à dire, même si le Musée des civilisations noires reste à l’Etat de projet.
Par contre, les Sénégalais n’oublieront pas de sitôt le Festival mondial des arts nègres (Fesman). Annoncé pour être l’évènement culturel majeur au Sénégal dans cette première décennie du troisième millénaire, le Fesman a été, sans doute, l’un des échecs les plus notoires dans le bilan mitigé de Wade. Initialement prévu du 1er au 14 décembre 2009, cet évènement, le troisième du genre après celui organisé en 1966, sous l’ère de feu le président-poète Léoplod Sédar Senghor avait permis de mobiliser des moyens colossaux pour sa bonne réussite. Hélas, les plus grands artistes et musiciens de l’Afrique et de sa diaspora pressentis, y compris une délégation venue du Brésil, sans oublier les milliards financés, n’ont pas servi à grand-chose ; pour l’heure, du moins. Il a été finalement reporté jusqu’en 2011. Et l’information selon laquelle une partie du budget (avoisinant les 20 milliards de FCfa) qui lui est consacrée a servi pour financer un film sur Viviane Wade n’arrange pas les choses.

Relations pouvoir religieux
«Renforcer le soutien aux communautés religieuses» fait partie du programme culturel de Me Abdoulaye Wade. Mais jamais, dans l’histoire de notre jeune République, il n’a été enregistré autant d’histoires entre les religieux et les tenants du régime. Et tous les observateurs avertis mettent cette situation dans le compte de la prise de position net du président par apport à son appartenance à la communauté mouride.  Contrairement à ces prédécesseurs, Me Wade s’est déclaré Mouride et a assumé son appartenance à cette communauté. Non seulement les autres confréries se sont senties délaissées, voire négligées, mais aussi les autres religions ont senti une discrimination dans l’attitude du «Pape du Sopi». C’est d’ailleurs ce qui a donné plus d’ampleur aux sorties malheureuses de certaines autorités et a fini par mettre le feu aux poudres. Avec des manifestations de membres de la communauté chrétienne, des menaces de la communauté Tidiane…

Le fonds d’aide à l’édition
L’une des réalisations du régime de l’alternance a aussi été sa politique de soutien à la création littéraire et artistique orienté vers de véritables industries culturelles, en encourageant la création littéraire et artistique. Et c’est dans ce sens que Me Wade a mis en place le Fonds d'aide à l'édition. Ce fonds, qui vient d'être mis en place avec un budget de 500 millions de FCfa, montre à souhait l’engagement du ministère de la Culture dans la promotion de l'édition et de la lecture au Sénégal. Ce fond a permis, le mois dernier, au ministère de la Culture et de la Francophonie d’offrir, aux rédactions des médias de la place, une vingtaine de livres et un dictionnaire universel. La cérémonie de remise de ces ouvrages aux représentants de divers organes de la presse s'est déroulée à la Maison de la Culture Douta Seck, en présence du Secrétaire général du ministère de la Culture, de Abou Mbow, directeur du Livre et de la Lecture et de Massamba Mbaye, président de l'Association de la presse culturelle.
A côté de ce fonds, il y a aussi le fonds de soutien à l’initiative culturelle, qui participe à l’encouragement de la création artistique. Et qui démontre à souhait la détermination du gouvernement de l’alternance à aider les acteurs culturels.

RELATIONS WADE ET ARTISTES : Des sons en mono
Un soutien à Wade vaut-il la peine de voir sa carrière s’estomper ? Les artistes qui ont eu à s’afficher avec ce dernier doivent bien se poser cette question. Certes, ils ont amassé beaucoup d’argent et de biens, mais leurs carrières n’en ont pas moins connu un net recul. Pendant ce temps, le roi du mbalax, Youssou Ndour, n’a commis que la seule erreur de chanter les malheurs du peuple. Conséquence, son projet de télé est bloqué. Un projet qui lui a coûté 1 milliard 200 millions de FCfa.
S’il y a des individus qui peuvent témoigner des bienfaits de l’Alternance, ce sont bien les artistes. Car, depuis l’arrivée de Wade au pouvoir, ses relations avec ces derniers sont plutôt bonnes, valant du coup à plusieurs d’entre eux d’avoir de quoi se remplir suffisamment les poches. Par le biais d’un single ou d’une chanson où les louanges du leader du Parti démocratique sénégalais (Pds) sont chantées, comme si les As du micro n’attendaient que pareille situation pour rattraper leur retard côté finance.
L’aventure a débuté en 2000, au moment de la Présidentielle, lorsque Pape et Cheikh se sont révélés au grand public avec leur opus «Gal-gui». Ce qui n’avait pas manqué de porter chance à Wade et sa coalition. Et comme si cela ne suffisait pas, ils ont récidivé en 2007, mais cette fois-ci, au lieu d’appeler les leaders politiques et le peuple à la retenue, ils choisissent d’afficher leur «appartenance» au parti du père du Monument de la  Renaissance, à travers un «Gor-gui doliñu» qui défendait un bilan positif de sept années de pouvoir. Entre-temps, un autre ponte de la musique sénégalaise, Alioune Mbaye Nder, s’est fait remarquer avec un clip tourné dans les locaux du Palais de la République.
Chez les rappeurs, Pacotille a préféré taire ses «clashs» et ses mots durs en l’encontre du pouvoir pour soutenir Wade. Ce qui lui a valu les foudres de ses camarades du mouvement Hip-hop.
Toutefois, s’ils ont tous amassé des billets de banque en roulant pour Me Wade, leurs carrières n’en ont pas moins pris un sérieux coup. Ils sont devenus presque inaudibles depuis qu’ils ont collaboré avec Wade.
Au moment où certains ont choisi de jeter des fleurs au Président Wade, le roi du mbalax, lui, a pris leur contre-pied. En effet, dans un single intitulé «Leep mo lendeem», Youssou Ndour  a dénoncé les souffrances du peuple, particulièrement les coupures d’électricité. Une chanson qui n’a pas du tout été appréciée du côté du pouvoir. D’ailleurs, avant sa sortie, des pressions de toutes sortes ont été exercées pour que le chanteur abandonne son projet. Mais Youssou Ndour, en tant que porte-voix, ne l’entendait pas de la même oreille. Somme toute, son projet pour la création d’une chaîne de télé qui était en bonne voie a connu un blocage. Après y avoir investit 1 milliard 200 millions de FCfa, Youssou Ndour est en train de subir un énorme préjudice, ainsi que son entreprise de presse, le Groupe Futurs Médias, qui a financé une partie du projet.

HOMOSEXUALITE ET PEDOPHILIE : Deux frasques qui ont secoué la République
L’Alternance c’est aussi les déboires de quelques-uns de ses dirigeants. L’affaire la plus connue est sans doute celle du ministre, chef de Cabinet du Président Wade, Pape Samba Mboup. Une affaire de pédophilie dans laquelle il aurait été mêlé a refait surface. L’affaire avait défrayé la chronique à l’époque, plongeant tout l’appareil d’Etat dans l’embarras. Dans le souci de préserver l’image du  Sénégal et ne pas ouvrir une brèche que pourrait exploiter l’opposition, la Présidence avait contraint le proche collaborateur de Wade à quitter le Palais pour mettre à l’aise le maître des lieux.
Le chef de Cabinet du président de la République avait été, à un moment donné, au cœur de l’actualité. Quand une publication est revenue sur son passé en relatant une histoire de pédophilie dans laquelle, il serait au centre. Une affaire qui, en son temps, avait installé un malaise certain au Palais. Ce qui d’ailleurs l’avait contraint à prendre du recul pour mettre le chef de l’Etat à l’aise. Mais depuis, l’homme a repris fonction à la suite de témoignages le blanchissant.
Autre affaire qui a marqué les 10 ans de l’Alternance, la libération des 9 homosexuels arrêtés et initialement condamnés, en janvier 2009, à 8 ans de prison ferme. Leur remise en liberté avait scandalisé l’opinion publique. Peu après cette décision de la Cour d’Appel de Dakar, Serigne Thierno Madany Tall de la famille omarienne avait appelé tous les musulmans à un grand rassemblement le mercredi 29 avril 2009 à 17 heures au mausolée Seydou Nourou Tall pour montrer leur indignation. L’Ong Jamra qui s’était insurgée contre cette libération survenue le lundi 21 avril 2009, après trois mois de prison pensait que «les homos partouzards ont nargué la justice avec le soutien de bras longs sans visages». En effet, beaucoup de personnes restent convaincues que ces travestis ont des partenaires parmi les «hauts d’en haut». Qui, pour éviter toute dénonciation pouvant ternir leur image, auraient accéléré la procédure de libération des homosexuels.
Au nom du principe des droits de l’Homme, la France, ancienne puissance colonisatrice, s’est immiscée dans les affaires internes du Sénégal. Aujourd’hui, Pape Mbaye, le plus célèbre de ces 9 gays, se la coule douce de l’autre côté de l’Atlantique, au pays de l’oncle Sam, grâce au soutien d’associations d’homosexuels. Me Assane Dioma Ndiaye, un des conseillers des prévenus, par ailleurs président de l’Ondh, s’était félicité de cette libération qu’il assimilait à un résultat d’un travail d’équipe. Toujours est-il que l’opinion publique sénégalaise a encore du mal à accepter de telles dérives au nom de la liberté



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