Le recteur de l’université de Thiès, le Professeur Matar Mour Seck, a soutenu lundi que la gestion des ressources en eau souterraine demande une approche globale de tous les acteurs, des techniciens et toute la communauté, pour une protection et gestion intégrée.
Il a indiqué que ''la problématique de l’eau est aujourd’hui mondiale, et qu’il est nécessaire de trouver une alternative pour l’accès à cette eau douce rare pour tous, en développant des stratégies pour une bonne gestion des ressources en eau souterraine, destinée à la consommation et pour développer des activités agricoles''.
Le Professeur Seck s’exprimait lors de l’ouverture du séminaire axé sur la gestion des ressources en eau souterraine dans le cadre du GIRE, sous l'égide de l'UFR SI.
Il a invité les chercheurs et techniciens à apporter des réponses, au sortir du séminaire, afin que l’on puisse trouver des solutions durables à cette problématique de l’accès à l’eau, grâce à une gestion réfléchie.
De son coté, Talla Sylla, maire de la ville de Thiès, a loué la tenue de ce séminaire. Selon lui, la ville attend des conclusions pertinentes pour résoudre la situation difficile de l’accès des populations à l’eau potable.
Il a indiqué que la ville de Thiès est un carrefour et une cuvette avec son plateau de 9 mètres, qui dégage des eaux de ruissellement vers la vallée de Fandène, ainsi qu’une nappe phréatiques qui occasionne des inondations.
Selon lui, le conseil municipal a décidé de prendre à bras le corps la situation hydraulique de la ville, en mettant en place un programme de réhabilitation et d’extension du réseau des eaux pluviales.
‘’L’exploitation des eaux souterraines doit être l’affaire de tous afin que les populations disposent d’un approvisionnement en eau potable de qualité et en quantité, mais également permettre de drainer ces eaux vers l’agriculture’’, a-t-il relevé.
Pour sa part, le Docteur Moustapha Diène, hydrogéologue à la faculté des sciences et technique de l’UCAD, a indiqué que 80% de la consommation de l’eau au Sénégal proviennent des eaux souterraines, d’où, selon lui, la nécessité de bien protéger ces ressources ''vulnérables, facilement polluables''.
Il a relevé que des activités en agriculture peuvent être développées avec l’exploitation des eaux souterraines très mal exploitées au niveau de certaines zones du pays.
Selon le spécialiste, ''les activités humaines dégradent très souvent les eaux souterraines et qu’il faut aujourd’hui une grande sensibilisation des populations pour une protection et leur préservation''
BD/AD
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