Pour prévenir la résurgence majeure du criquet pèlerin dans certains pays comme le Niger, le Mali, le Tchad et la Mauritanie, l’Etat du Sénégal a
lancé, hier, un exercice de simulation nationale d’invasion de criquet pèlerin au Sénégal. Procédant à la cérémonie de lancement, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Abdoulaye Baldé, a déclaré : «Cette année, nous faisons face à une résurgence majeure du criquet pèlerin dans les quatre pays de la ligne de front (Niger, Mali, Tchad et Mauritanie).
Mais grâce à une coopération régionale bien mise en place sous le programme Empres, l’infestation est en train d’être contrôlée par des équipes de traitement terrestres et aériennes». Indiquant que «même si notre pays ne renferme pas les aires de reproduction du criquet pèlerin où s’opère la lutte préventive», Abdoulaye Baldé de soutenir : «Le Sénégal se situe en zone dite d’invasion d’où la nécessité de se préparer à ce genre de situation en envisageant par avance les mesures à prendre et les moyens à mobiliser, pour assurer une capacité de réaction rapide face à une situation d’alerte». Et c’est dans ce cadre qu’«un Plan de gestion des risques, dont un plan national d’urgence antiacridien (Pnua) qui constitue un élément clé dans la stratégie de lutte préventive contre le criquet pèlerin a été élaboré et validé en 2011 par la plupart des acteurs ici présents» soutient le ministre. Aussi, rappelle t-il que «la capacité de migration du ravageur lui confère un statut d’ennemi transfrontalier avec des aires de rémission de 29 millions de km2 et une capacité de former des essaims colossaux pouvant envahir des aires d’invasions de l’ordre de 16 millions de km2». Dans le même registre, Dominique Menon, Expert de Clcpro de dire : «L’exercice qui va se dérouler au cours des prochains jours a pour vocation de simuler la mise en oeuvre du Plan d’urgence antiacridien en cas d’invasion et s’inscrit dans ce contexte». Aussi, «les plans de gestion du risque acridien constituent l’outil approprié qui vise à renforcer l’organisation des dispositifs de lutte antiacridienne et d’améliorer leur réactivité et leur efficacité»,
ajoute t-il avant de prévenir que «le succès de la lutte préventive permet de diminuer la fréquence d’apparition des invasions du criquet pèlerin, mais n’exclut pas totalement un risque d’invasion qui, par définition, le risque zéro ça n’existe pas». Pour sa part, Amadou Ouattara, le représentant résident de la Fao au Sénégal, d’indiquer que «dans un contexte d’accalmie, il faut s’assurer de la capacité de réactivité d’un dispositif d’intervention nationale afin de minimiser et d’éviter les effets d’une semblable crise». Il fait savoir : «L’actualité acridienne est, en effet, d’une grande acuité, une menace due aux criquets pèlerins prévaut en Afrique de l’Ouest et Nord-ouest depuis le début de cette année et ce notamment au cours des 6 derniers mois dans certains pays du Sahel, tels que le Mali, le Niger, le Tchad et à un degré moins la Mauritanie».
1 Commentaires
Caporal Chef Diedhiou
En Décembre, 2012 (06:54 AM)juste d'être chasses par le peuple en fevrier 2012.Leur depart
a revele des ravages catasphiques.Le mil,les feuilles,les tiges
et meme les racines ont ete devorees.Heureusement qu'ils
sont partis.Le Senegal se retablit peu a peu
Participer à la Discussion