Le changement climatique va augmenter la fréquence de certaines maladies, entraîner une réduction des récoltes et anéantir les efforts des gouvernements visant à réduire la pauvreté, selon un rapport publié lundi par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
"Le changement climatique est déjà en train d’affecter négativement tous les continents et les océans", signalent ces experts dans le rapport lancé à Yokohama (Japon).
Les conséquences de ce phénomène seront graves dans la mesure où "la société n’est pas du tout prête à faire face à l'augmentation des risques causés par les impacts du changement climatique, que le monde n'est plus en mesure d'éviter", déclarent-ils dans un communiqué reçu du Réseau Action Climat Afrique de l’Ouest, basé à Dakar.
"Nous exhortons nos gouvernements à prendre des mesures urgentes et audacieuses pour lutter contre le changement climatique qui risque d’annihiler leurs efforts d'éradication de la pauvreté", affirme le coordonnateur de ce réseau, Emmanuel Seck, cité dans le texte.
"Le retard accusé pour régler la crise climatique a engendré des impacts tels que des sécheresses, l’insécurité alimentaire, des hausses de la température et du niveau de la mer. Si des mesures d’urgence ne sont pas prises, nous allons faire face à une réduction des récoltes de 22% en Afrique subsaharienne, mais aussi une perte du bétail", avertit M. Seck.
"En plus de cela, ajoute-t-il, les pays côtiers d’Afrique de l'Ouest subiront une réduction de 21% de leurs prises de poisson, ce qui réduira de moitié le nombre de personnes qui peuvent gagner leur vie grâce à l'industrie de la pêche."
Cela engendrera "une perte annuelle d’un montant global de 311 millions de dollars de l'économie de la région (l’Afrique de l’Ouest). En termes de santé, les maladies telles que le choléra seront plus fréquentes et dureront plus longtemps dans de nombreux pays d'Afrique de l'Ouest", a encore signalé le Réseau Action Climat Afrique de l’Ouest.
"Puisqu’il s'aggrave, le changement climatique va rendre les gens plus pauvres, plus affamés et plus malades, dans la mesure où ils vont faire face à des inondations, des vagues de chaleur extrême et des sécheresses", rapporte le Réseau Action Climat Afrique de l’Ouest, en citant les experts du GIEC.
Emmanuel Seck, analysant le rapport de ces derniers, affirme que "même si le GIEC a déjà dit que retarder davantage l’action climatique pourrait alourdir les conséquences sur l’économie, l’argent pour innover, accéder aux services énergétiques propres et permettre aux communautés de s’adapter n’est pas encore trouvé".
"Retarder l'action coûtera plus cher et sera moins efficace, alors que agir maintenant va sauver des vies tout en offrant de nombreuses opportunités telles que des emplois verts et des économies plus durables pour nos communautés et les milieux dont ils dépendent", ajoute M. Seck.
Le Réseau Action Climat est présenté comme une organisation mondiale de "850 ONG qui travaillent à promouvoir l'action des gouvernements et des individus visant à limiter le changement climatique dû à l’action humaine".
ESF/BK
2 Commentaires
Kkk
En Mars, 2014 (14:50 PM)Suba Laay Comprendr
En Mars, 2014 (15:51 PM)Participer à la Discussion