La finance carbone, un mécanisme de financement du développement durable, contribue à la restauration et la préservation des écosystèmes marins et côtiers avec l’aide des populations à la base, a affirmé jeudi Madeleine Diouf Sarr, présidente du Comité sénégalais des changements climatiques.''La finance carbone est un outil pour soutenir des projets à haut rendement du développement durable'', a déclaré Mme Sarr en livrant une communication intitulée ‘’La finance carbone dans le cadre du Programme régional côtier et marin’’ (PRCM), à l’occasion du Forum régional marin et côtier, ouvert lundi à Dakar.
Au niveau du mécanisme de développement propre (MDP), des projets ont été mis en œuvre concernant le boisement et le reboisement de mangroves pour préserver les écosystèmes, a-t-elle signalé. D’après elle, à l’issue d’une évaluation en 2012, il a été constaté que cette finance carbone participait à hauteur de quelque 47 millions de dollars dans la préservation de la biodiversité marine et côtière. Dans ce cadre, des projets de préservation des écosystèmes peuvent fortement être mis en avant, notamment la réduction des émissions dans le secteur de la déforestation et de la dégradation des terres et de conservation de carbone dans les écosystèmes continentaux, a expliqué la présidente du Comité sénégalais des changements climatiques. ‘’Nous travaillons sur d’autres mécanismes bilatéraux de marché que des pays peuvent mettre en œuvre.
Progressivement, avec ce niveau global d’émission, on va ouvrir une assiette assez importante de réduction des gaz à travers la finance carbone’’, a-t- elle dit. ‘’Nous nous efforçons à rendre beaucoup plus accessible le marché de carbone à l’Afrique’’, a-t-elle ajouté, estimant qu’à travers la finance carbone, on peut emmener les décideurs publics à agir sur les barrières culturelles. La finance carbone permet aussi de développer tout ce qui est capacité de planification et de délivrer des crédits carbone, a-t-elle poursuivi, tout en soulignant que ‘’cela nous permet de faire des planifications de stock de carbone avec les populations, le milieu rural’’.
‘’La finance carbone nous permet aussi d’utiliser les nouvelles technologies, avec les images satellitaires, a-t-elle encore dit, faisant néanmoins remarquer qu’elle ne peut pas, à elle seule, financer des projets. Elle a signalé qu’au niveau national des directives ont été prises pour lutter contre la déforestation et augmenter le stock de carbone dans certains écosystèmes. ‘’Pour se faire, a-t-elle expliqué, les politiques prennent des décisions pour rendre l’environnement adéquat’’. ‘’Il y a une réelle augmentation des gaz à effet de serre qui a des impacts environnementaux que sont : l’élévation du niveau marin, l’érosion côtière, la salinisation des terres mais également l’augmentation de la température’’, a-t-elle listé.
son point de vue, ‘’tous les pays doivent être ensemble pour trouver des solutions pour une diminution des émissions de gaz à effet de serre et éviter une prolifération sur une trajectoire globale au niveau international’’. ‘’Les risques climatiques que nous observons au Sénégal sont dus entre autres à une augmentation de la température, à la salinisation des eaux et des sols’’, a-t- elle affirmé, précisant que cette augmentation de la température participe au processus de salinisation des terres. ‘’L’idéal est d’arriver, à partir de 2020, à avoir réellement une trajectoire descendante pour respecter le taux de 2 degré d’émission de gaz à effet de serre’’, a t- elle jugé. Axé sur le thème ‘’Investir dans la conservation marine et côtière, le 7ème forum régional marin et côtier prend fin vendredi. SBS/ASG
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