Des études disponibles depuis 1988, ensuite réactualisées en 1998, évaluent à près de 11 milliards de francs CFA le coût des ouvrages destinés à protéger le trait de côte de l'île de Gorée, confronté à l'érosion et à l'avancée de la mer, a indiqué Me Augustin Senghor, l'édile de cette commune insulaire située à 3 Km au large de Dakar.
"Des études ont été effectuées sur Gorée depuis une quinzaine d'années, appuyées par des correspondances adressées aux autorités sur le danger qui guettent sur le littoral ouest qui est le plus exposé que sur celui de l'est où se situe l'école des filles Mariama Bâ", a révélé M. Senghor.
Il guidait mardi la délégation ministérielle, en visite pour s'enquérir de la situation de l'île frappée par une forte houle qui a provoqué vendredi des dégâts importants dans certains sites comme la mosquée et certaines maisons.
Les études techniques et financières ont été chiffrées depuis plusieurs années et réactualisées. De 5 milliards, le coût de ces ouvrages est passé à 8 puis 11 milliards de francs CFA, a précisé le maire de Gorée. Selon lui, "plus on attend, plus les dégâts s'aggravent et les coûts montent".
D'après Me Augustin Senghor, il est donc temps ''des mesures urgentes'' soient prises pour protéger Gorée et les autres sites de la Petite-Côte, qui se trouvent confrontés à l'érosion côtière et à l'avancée de la mer, estimant qu'il est possible de s'atteler au développement d'une localité dont l'existence même se trouve menacée.
Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, l'île de Gorée mérite un traitement particulier à la hauteur de son statut pour qu'elle puisse être sauvée, dans une logique de solidarité internationale, a-t-il fait valoir.
"Il faut 11 milliards pour sauver Gorée. C'est cela l'enjeu", a déclaré son maire, rappelant que le Qatar était prête à injecter près de 10 millions de dollars dans la réalisation d'ouvrages de protection. Les contacts doivent être relancés pour que les financements promis soient définitivement acquis, a-t-il dit.
"Notre mosquée, un lieu de culte doublé d'un patrimoine historique, peut d'un jour à l'autre se retrouver au fond de la mer", a relevé le maire, évoquant des "dégradations importantes", dont des maisons en ruine. "Le vœu que nous lançons est de voir prises en compte les études qui ont été faites sur l'île de Gorée", a-t-il insisté.
"Il faut mettre en place des digues d'endiguement tout autour de l'île avec des digues assez hautes pour protéger Gorée contre les marées qui montent surtout les houles qui sont très fortes, a-t-il ajouté, car l'île se trouve en plein océan atlantique".
6 Commentaires
Lol
En Juin, 2014 (17:17 PM)Listo
En Juin, 2014 (17:46 PM)Mais notre problème premier au Sénégal, est le suivi de nos dossiers de coopération : le maire de Goree nous apprend que le Qatar est dispose a apporter son aide pour 10 millions de dollars, soit , aujourd'hui la moitié du montant des travaux s'ils étaient être effectués maintenant et, peut etre la totalité du montant s'ils étaient effectués avant, moi, je prends un pari ici et maintenant : personne ne suit cette promesse du Qatar.
Je parie que de tous les gouvernements du Sénégal, hier comme aujourd'hui ,depuis que cette promesse a été faite, personne ne suit l'affaire!
Et c'est malheureusement quasi systématiquement toujours le cas avec le Sénégal: bien des pays sont disposés a notre égard, mais il n'y a pas de suivi, pas de répondant, évidemment , les promesses se perdent , se fondent et se diluent, a l'oubli, dans les brumes et vagues de Goree.
Mossanne
En Juin, 2014 (19:38 PM)Oh
En Juin, 2014 (19:50 PM)LA TRAVERSE , LES VISITES DES SITES
Maïmoune
En Juin, 2014 (10:04 AM)Goréen
En Juin, 2014 (10:18 AM)Participer à la Discussion