L’Institut Panos a organisé une réunion à l’intention des journalistes le 15 octobre dernier.
L’objectif était de partager avec les professionnels des médias l’atmosphère dans laquelle se déroule une rencontre de la dimension de la Conférence de Paris sur le climat. L’échange entre les experts et les journalistes a permis de mieux saisir les nouveaux enjeux, d’avoir une idée sur les sujets qui risqueront de focaliser des discussions.
L’occasion a été saisie par certains intervenants pour dresser le profil peu enviable des délégations africaines. « Certains pays arrivent avec une délégation de plus de 500 personnes. Ce sont des pays qui se préparent aux négociations. Leurs négociateurs se relaient. Ils travaillent à feu continu. Ce n’est pas le cas pour les pays africains. Certains membres des délégations se rendent à ces rencontres avec des agendas personnels. Ils vont pour le tourisme », analyse Baba Dramé qui travaille sur l’économie verte au Bit.
Au fil des conférences depuis Rio, la composition des délégations fait l’objet de discussion. Mais personne, sinon peu de personne, osait parler à voix haute de la composition des délégations africaines. L’histoire risque de se répéter à Paris surtout que la Cop 21 se tient en décembre, un mois durant lequel beaucoup profitent pour prendre leurs congés. La tour Eiffel verra à coup sûr des touristiques africains au détriment des vrais défenseurs des intérêts de l’Afrique lors des négociations sur le climat.
Au fil des conférences depuis Rio, la composition des délégations fait l’objet de discussion. Mais personne, sinon peu de personne, osait parler à voix haute de la composition des délégations africaines. L’histoire risque de se répéter à Paris surtout que la Cop 21 se tient en décembre, un mois durant lequel beaucoup profitent pour prendre leurs congés. La tour Eiffel verra à coup sûr des touristiques africains au détriment des vrais défenseurs des intérêts de l’Afrique lors des négociations sur le climat.
Pour l’expert en leadership et négociations internationales, Mass Lô, ancien secrétaire exécutif d’Enda Tiers Monde, il nous faut une participation de qualité. « Nous n’avons pas besoin d’avoir beaucoup de négociateurs sur place. Ceux qui y seront doivent échanger avec ceux qui n’ont pas effectué le déplacement », suggère-t-il. Dans son intervention, l’enseignant-chercheur au département de Physique de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le Pr Amadou Thierno Gaye, a évoqué l’absence d’un dispositif efficace pour prévoir les phénomènes climatiques, comme la houle de tempête qui avait récemment balayé les côtes sénégalaises.
Pour sa part, le Pr Boubacar Fall de l’Ucad pose le problème d’organisation institutionnelle pour l’utilisation des fonds qui seront affectés à l’Afrique pour la mise en place de stratégies d’atténuation et d’adaptation. Il a aussi rappelé, en dépit d’une prise de conscience des autorités des pays d’Afrique, que 86 % des projets d’adaptation au changement climatique sont financés par des partenaires.
4 Commentaires
Anti-weteigne
En Octobre, 2015 (09:52 AM)Par ailleurs, il faut que dès à présent, la Société Civile songe à palier la carence des États:
1- En tenant informés, les. Chefs d'Etat et les opinions publiques.
2- En démontrant par exemple que le projet d'accord conclu à Berlin la semaine dernière ne prend pas suffisamment en compte les intérêts de l'Afrique notamment en termes de recherche agricole et de sécurité alimentaire (le retard ou la précocité des pluies impactent les cycles) mais aussi de résilience et d 'urgence climatique (ex. La houle de Dakar, pluies hors-saison etc).
3- Pour l 'Afrique, il est essentiel, dans le cadre de la résilience climatique et des dispositifs financiers (Fonds Vert, Fonds d'Investissement Climatique, Fonds Pour l 'Environnement Mondial) de prévoir une ligne météorologie appliquée à l'Agriculture, à la pêche, mais aussi à la navigation maritime et aérienne (qui seront de plus en plus affectées par les phénomènes climatiques).
4- il faut savoir que depuis quelques années, il nous faut plus d'une planète et demie pour assurer le rythme de vie (essentiellement occidentale) de l'humanité.Et que l'Afrique offre les terres disponibles, la jeunesse vigoureuse grâce à une démographie dynamique, les matières premières mais une faiblesse structurelle de l'Etat qui en fait une proie facile. Cela rappelle les drames du XVème au XXème Siècle. Et là la vigueur d'un corpus de Sciences Humaines comme nous y invitait déjà Cheikh Anta Diop est cruciale. Sans elle, il est difficile d'éclairer la prise de décision des politiques. ( je rappelle que des millions d 'hectares de terres très fertiles ont déjà été vendues à la Chine et à l'Occident)
5- Le Sénégal dispose de ressources humaines, notamment à Bonn, au FEM, au niveau de l'Université et de la Société Civile. il faut leur faire appel. La formulation et l'exécution d'une politique de l'Environnement digne de ce nom peut en bénéficier. Les autorités actuelles font ce qu'elles peuvent mais ramener ces experts (S'ils l 'acceptent) ne ferait que renforcer notre dispositif institutionnel. Ils aideront, de plus, à la mise en place d'une ossature d'Economie Verte.
Le Sénégal au cœur:
Anonyme
En Octobre, 2015 (10:02 AM)Beaucoup envoient des lettres pour solliciter des appuis financiers aux sociétés publiques ou privées qu'ils sont chargés de contrôler. Malheur à celui qui ne donne rien: amende en perspective.
Il y a tellement d'abus de pouvoir dans nos pays. Les services d'Etat sont des raquetteurs qui utilisent le chantage contre les sociétés privées. L'Afrique n'aura jamais un secteur privé digne de de ce nom. Dommage
Bour
En Octobre, 2015 (10:26 AM)Anonyme
En Octobre, 2015 (10:56 AM)Tous les budgets sont consommes entre Bons d'Essences, Seminiares a Saly ,et Per Diem.
Et, le systeme fait un peu l'affaire de tout le monde.
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