Entre 25 millions et un milliard de personnes pourraient être amenées à se déplacer d’ici 2050, pour une cause de dégradation de leur environnement ou de changement climatique, a déclaré Stéphane Rostiaux, directeur général adjoint de l’Organisation internationale pour la migration (OIM).
Au moins 98% de victimes de catastrophes naturelles seraient situées dans les pays en développement, a-t-il indiqué, lundi, au cours d’un atelier à Dakar.
Il s'agit du lancement du projet ‘’promouvoir la gestion durables des terres dans les zones sujettes à la migration en Afrique de l’Ouest à travers des mécanismes de financements novateurs’’.
Parmi ces victimes potentielles de catastrophes naturelles, ce sont les groupes de populations les plus vulnérables et, en particulier, les femmes et les enfants qui sont susceptibles d’être les plus touchées.
‘’Dans ces conditions, la migration peut-être une stratégie de survie surtout en cas de catastrophe naturelle imminente ou extrême qui ne laisse d’autre choix aux populations que d’abandonner leurs foyers’’, a expliqué le directeur général adjoint de l'OIM.
Egalement, la migration peut être une stratégie d’adaptation, en aidant les populations à faire face aux transformations de leur environnement qui se répercute sur leur mode de vie car, elle permet une diversification des revenus grâce aux transferts de fonds.
Toutefois, a-t-il expliqué, en conjonction avec les tendances démographiques, les changements climatiques risquent d’aggraver les pressions migratoires alors que les déplacements des populations auront probablement des effets néfastes sur l’environnement.
‘’Ils renforcent aussi les risques de conflits liés notamment à la gestion de ressources naturelles limitées comme le bois, les terres agricoles ou de pâturage, l’eau entre autres’’, a-t-il souligné.
Pour Stéphane Rostiaux, ces facteurs environnementaux défavorables sont déclencheurs de migrations internes et internationales qui pourraient conduire à la dégradation de l’environnement, à la migration soutenu par la pauvreté des populations affectées.
Pour lutter contre ce phénomène, il faut développer une meilleure connaissance des relations qui existent entre la dégradation de l’environnement et les migrations et vice-versa.
‘’Nous devons renforcer les actions de développement axées sur la gestion des ressources naturelles intégrant des activités génératrices de revenus en faveur des populations les plus vulnérables vivant dans les zones affectées’’, a estimé le directeur général adjoint de l’OIM.
Selon lui, ces actions nécessitent davantage de financements pour être efficaces.
Dans ce contexte de changement climatique, a-t-il dit, la diaspora africaine pourrait être encouragée par des mécanismes et des appuis ciblés, à s’investir davantage dans des activités relatives à la gestion durable des terres.
‘’La migration et le développement constituent un facteur de résilience des populations, car leur impact sur le développement durable pourrait être accru par des mécanismes de financements qui restent à développer’’, a ajouté M. Rostiaux.
SBS/SAB
3 Commentaires
Kloo
En Mars, 2014 (21:13 PM)Rci
En Mars, 2014 (09:59 AM)Apparement le sens de ce paragraphe n'est pas bien explique. A mon avis, une strategie d'adaptation des migrants reflete plus leur capacite a s'approprier de leur nouvel environnement pour en tirer profit que d'un quelconque afflux de capitaux exterieurs.
Mossanne
En Mars, 2014 (17:56 PM)Participer à la Discussion