Le slameur Maïssa Mara poursuit son ascension dans l’univers de la poésie oratoire. Depuis son sacre de champion du slam du Sénégal, Maïssa Mara aborde toutes les thématiques dans ses créations. L’artiste rêve de véhiculer nos valeurs traditionnelles dans nos langues nationales. Il ambitionne d’écrire les lettres de noblesse du slam.
Qui est Maïssa Mara ?
Au plan artistique, Maïssa Mara se décrit comme un artiste de la parole. Je suis plus un protecteur de nos valeurs d’hier et d’aujourd’hui. Je ne me décrirai pas un dépositaire de valeurs sociales de notre société.
Mais je fais ma part sur ce qui est de rendre pérennes et utilisables nos langues et surtout ces belles valeurs. C’est cet amour conservateur que vous retrouverez dans mon recueil poétique, écrit intégralement, en langue wolof. Aujourd’hui, dans tout mon processus d’écriture et de création artistique, je m’approprie de ce qui est nôtre. De manière large, je veux même aller au-delà du Sénégal pour parler de l’Afrique. À mes débuts, j’utilisais mon ‘’Kalimba’’ comme outil de musicalité sur scène. Et jusqu’à aujourd’hui, mon support d’expression (Wolof), mes habits, mes sonorités et tout le reste tirent leur splendeur de notre culture. Sur les ondes des mots, je suis artistiquement africain.
Qu'est-ce qui vous a poussé à vous orienter vers le slam ?
Ma passion pour le slam notamment pour l’écriture, c’est l’aboutissement d’un long chemin. Il faut savoir que j’ai toujours été attiré par les scènes. Prendre la parole, faire le spectacle, de la curiosité à la naissance de la passion. Je me suis adapté à différents cercles avant d’arriver au slam. Cependant, c’est vraiment de la comédie musicale. Mes différentes prestations m'ont permis de rencontrer d'autres artistes, slameurs. Ces derniers m'ont invité, un jour, à écrire pour participer à un événement slam où le micro était de libre accès. Au premier mot, j’ai aimé sur le coup. Et, j’ai vraiment compris que ceci était fait pour moi. Ce grand désir d'y participer m'a poussé à écrire mon premier texte sur l'Afrique que j'ai déclamé. Je me suis forgé au fil de mes nombreuses prestations.
Avec la découverte de ces paroliers, j’ai compris que je pouvais devenir plus que celui qui lit les autres. Dorénavant, je peux écrire, lire, parler et me faire écouter au crescendo des sonorités.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Mon inspiration vient des choses que je vois. Et, parfois, des choses que je ne vois pas. Moi-même, parfois, je ne me comprends pas. J'écris des choses sans pouvoir les expliquer. En revoyant mes textes, je me rends compte que je place Dieu et l’humanisme au centre des créations. Et c’est déjà suffisant.
Lire entre les lignes de la vie et nos actions quotidiennes me permettent d’être ce Maïssa qui s'identifie aux autres et à leur quotidien.
Dans mes écrits, vous pouvez visiter toutes les actions que nous menons au quotidien, en bien ou en mal. Et, tout cela dans le seul but que chacun se voit dans mon message.
Il y a aussi l'influence des faits divers que j'aime bien suivre pour comprendre ma société. En retour, je m’inspire pour faire des analyses sur tout ce qui se passe sachant que la finalité consiste à pousser l'humain vers une réflexion sur notre humanité et notre vivre-ensemble.
Quels sont vos thèmes favoris ?
J'aime bien déclamer sur tout ce qui touche au soufisme, à l'amour, à l'africanité, au vivre ensemble, à la motivation, à la femme...
Quelles sont vos ambitions ?
Mon objectif, c'est de repousser mes limites pour l'amener là où les autres arts (mbalax, rap...) se trouvent au Sénégal. J’ai le choix de faire tout mon possible pour que cet art puisse avoir une très bonne et grande notoriété dans mon pays. Mon ambition, c’est de faire connaître et aimer mon slam aux Sénégalais d’abord.
Le deuxième objectif est d’internationaliser cet art avec nos propres langues nationales. Le mal, c’est toujours de croire qu’ailleurs, nous ne pouvons pas briller avec nos langues.
Ce que les Youssou Ndour, Daraa Ji Family, Akon, Touré Kunda, Orchestra Baobab ont réussi à l’international avec des genres musicaux différents, nous aussi, nous pouvons faire autant avec le slam. Deux ingrédients : le soutien du peuple et la confiance en soi (nous l’avons grandement, rires).
10 Commentaires
Ignare
En Juillet, 2022 (17:23 PM)????mass
En Juillet, 2022 (10:58 AM)le son est TOP
LE TEXTE TRÈS RICHE ET PLEIN DE SAGESSE
BONNE CHANCE JEUNE FRERE
Constructifs
En Juillet, 2022 (11:09 AM)Il a dit cela ( c'est très beau et très méritoire) ,acceptons ça comme ça et encourageons le !!
Baakh ci khôl ak ci wakh ! Lolou moy lou baakh !!
Constructifs
En Juillet, 2022 (11:09 AM)Il a dit cela ( c'est très beau et très méritoire) ,acceptons ça comme ça et encourageons le !!
Baakh ci khôl ak ci wakh ! Lolou moy lou baakh !!
Constructifs
En Juillet, 2022 (11:09 AM)Il a dit cela ( c'est très beau et très méritoire) ,acceptons ça comme ça et encourageons le !!
Baakh ci khôl ak ci wakh ! Lolou moy lou baakh !!
Gaindeeeee
En Juillet, 2022 (13:23 PM)Diégani mom topou si guinaw rek moy resultat bi. Le slam est tres beau mais faisons attention a ce que nous racontons a nos enfants, a qui nous racontons , aux louanges de qui nous chantons. Avant le milieu intellectuel faisait tampon a l'obscurantisme legui sénégal gni eupou diplome gno daka diegani culture ak religion, 1 2 3 ek niou oté soufisme , bolé ko ak tarixa yee lene di exploiter officieusement et officiellement , motaaxit deuk bou pauvres nditt you yewou wouul rk ( lou outé lolou ak diplomes ). Bonne continuation et surtout bon vent vers des textes qui nous servent .
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