Maimouna Astou Yade et Présidente chez JGEN Women Global Entrepreneurship et membre du Collectif des Féministes du Sénégal. Dans cet entretien accordé à Seneweb, elle appelle la nouvelle assemblée nationale à se pencher sur la révision du Code de la Famille. Sans langue de bois, elle évoque aussi l’homosexualité et de l’avortement médicalisé, sujets qui figureront sans doute dans l’agenda de la nouvelle législature.
Le Sénégal a élu de nouveaux représentants et représentantes du peuple à l'assemblée nationale pour un mandat de 5 ans, avez-vous des attentes particulières comme citoyenne et militante engagée pour les Droits des Femmes ?
Évidemment, comme toute citoyenne car notre pays a une belle et longue histoire démocratique. Maintenant en tant que féministe et militante pour les droits des femmes, je pense que cette 14ème législature sera élue dans un contexte social marqué par une effervescence des revendications féministes pour l’avancement des droits des femmes dans de nombreux domaines.
Le plaidoyer de la société civile pour l’avancement des droits des femmes est un exercice bien connu des femmes parlementaires sénégalaises, car ces dernières sont des partenaires privilégiées des défenseurs des droits humains particulièrement des droits des femmes. Nous attendons beaucoup de cette nouvelle législature et nous continuons à nous mobiliser pour la révision du code de la famille particulièrement en ses articles 152, 153, 111, 196, 277 entre autres dispositions discriminatoires à l’égard des femmes.
Nous pensons que la révision de ce code doit être un impératif pour les parlementaires nouvellement élus.
“Il faut que cette nouvelle législature ait le courage nécessaire de prendre des initiatives innovantes au nom de la dignité des femmes sénégalaises”
Quelles sont ces dispositions discriminatoires que vous pointez du doigt ?
Le comité technique national de révision des dispositions législatives et réglementaires discriminatoires à l’égard des femmes a proposé les révisions suivantes qui concernent principalement :
L’âge du mariage
Texte actuel de l’article 111 : « le mariage ne peut être contracté qu’entre un homme âgé de plus de 18 ans et une femme âgée de plus de 16 ans sauf dispense d’âge accordée pour motif grave par le président du tribunal régional après requête »
Modification proposée :
« L’âge minimum requis pour le mariage est fixé à 18 ans, aussi bien pour les filles que pour les garçons »
Toutefois, le Président du Tribunal peut, après enquête, et pour juste motifs, accorder une dispense d’âge à titre exceptionnel à partir de 16 ans ».
La direction de la famille
Texte actuel de l’article 152 sur la puissance maritale : « le mari est le chef de la famille. Il exerce ce pouvoir dans l’intérêt commun du ménage et des enfants ».
Texte actuel de l’article 375 sur les charges du ménage : « Sous tous les régimes, les époux s’engagent entre eux et à l’égard des tiers, à pourvoir à l’entretien du ménage et à l’éducation des enfants communs.
Modification proposée :
Pour l’article 152 : « le mari a la responsabilité de la famille. Il l’exerce dans l’intérêt commun du ménage et des enfants »
Modifier l’article « puissance maritale » en « Administration de la famille ».
Article 196. Interdiction de la recherche de paternité
L’établissement de la filiation paternelle est interdit à tout enfant qui n’est pas présumé issu du mariage de sa mère ou n’a pas été volontairement reconnu par son père, exception faite des cas prévus à l’article 211. L’enfant dont la filiation paternelle n’a pu être établie peut toutefois obtenir des aliments par l’exercice de l’action prévue par les articles 215 à 218.
Chapitre premier. La puissance paternelle
Paragraphe premier. L’attribution de la puissance paternelle
Article 277 : Enfants légitimes
Modification proposée :
Il est proposé de modifier le titre du chapitre et de l’intituler « Attribution de l’autorité parentale » au lieu de « Attribution de la puissance paternelle ».
Article 196. Interdiction de la recherche de paternité
L’établissement de la filiation paternelle est interdit à tout enfant qui n’est pas présumé issu du mariage de sa mère ou n’a pas été volontairement reconnu par son père, exception faite des cas prévus à l’article 211. L’enfant dont la filiation paternelle n’a pu être établie peut toutefois obtenir des aliments par l’exercice de l’action prévue par les articles 215 à 218.
Modification proposée :
Modifier l’article 196 pour autoriser la recherche de paternité et abroger les articles 211, 215, 216, 217, 218.
Ces différentes propositions doivent être portées par les femmes élues pour ces 5 prochaines années , il faut que cette nouvelle législature ait le courage nécessaire de prendre des initiatives innovantes au nom de la dignité des femmes sénégalaises.
La phase de validation des listes a été marquée par plusieurs couacs parfois dûs au non-respect de la parité. Qu’est-ce que cela traduit ?
Regrettable. Oui nous avons tous assisté à ce spectacle honteux orchestré par les politiques en toute connaissance de cause. Les politiques nous ont une fois de plus démontré que les intérêts de leurs partis sont plus importants que le respect des lois et règlements du pays. Cela prouve encore une fois que les droits des femmes n’intéressent que les femmes.
Le collectif des féministes du Sénégal a écrit une tribune sur cette violation manifeste de la loi sur la parité afin de dénoncer cette injustice que les leaders politiques commettent au vu et au su des Sénégalais. Le collectif a pu mener une campagne d’information et de dénonciation à travers les médias car on ne pouvait se taire devant une telle forfaiture.
Le même scénario s’est produit en 2014 et on espérait que cela servirait de leçon pour ces élections locales et législatives de 2022, mais hélas, nous continuons à faire face à la réalité des politiciens.
“Les femmes sénégalaises sont considérées par le patriarcat sénégalais comme des citoyennes de seconde zone”
Vous avez écrit dans une tribune (www.lemonde.fr/afrique/article/2022/06/02/il-est-temps-que-les-senegalaises-cessent-d-etre-traitees-comme-des-citoyennes-de-seconde-zone_6128716_3212.html) que les Sénégalaises sont traitées comme des citoyennes de seconde zone. N’est-ce pas un peu fort ?
C’est quand même hallucinant de penser que cette phrase semble être de trop, dans un pays où le patriarcat exerce encore une suprématie sur les femmes, une suprématie qui coûte chère aux femmes de ce pays. Nous n’arrêterons pas de nous qualifier ainsi en tant que femmes sénégalaises car c’est la triste réalité. Alors je le répète, les femmes sénégalaises sont considérées par le patriarcat sénégalais comme des citoyennes de seconde zone.
“Des femmes parlementaires de la 13eme législature ont défendu d’importants dossiers avec un grand leadership”
C’est la dernière législature qui a voté la loi criminalisant le viol, elle a voté également une loi protégeant davantage les droits des femmes enceinte en milieu professionnel. Au-delà, quelle note donneriez-vous à cette assemblée sortante dans la prise en compte des revendications des femmes ?
Je commencerai d’abord par féliciter la société civile pour sa mobilisation dans le cadre de ce plaidoyer pour la criminalisation du viol et de la pédophilie au Sénégal. Les parlementaires ont également accompagné ce processus jusqu’au vote en décembre 2019. À noter aussi qu’il y avait une réelle volonté politique à accompagner ce changement positif de la situation des femmes, particulièrement dans le cadre de leur protection contre les violences sexuelles.
La révision du code du travail concernant les conditions de travail des femmes enceintes en milieu professionnel reste aussi une belle avancée pour les droits des femmes, nous savons que la loi était imprécise à ce niveau et donc cette nouvelle loi est hautement appréciée.
La loi criminalisant le viol et la pédophilie implique quand même des changements dans la procédure pénale que les femmes ne connaissent pas certainement, ce qui motive notre travail en tant que féministe car nous savons que l’accès à l’information est un grand challenge pour ce qui concerne l’accès des femmes à la justice.
Bon, noter la législature sortante, alors, sincèrement, je ne saurai quelle note leur attribuer mais ce qui est important c’est de savoir que des femmes parlementaires de la 13eme législature ont défendu d’importants dossiers avec un grand leadership. Cela reste quand même un signal fort et une référence pour cette nouvelle législature qui apparemment sera marquée par une belle présence des jeunes femmes.
Cela donne vraiment un espoir, on verra , on verra ce que les nouvelles députés femmes nous réservent comme surprises.
“Nous avons un gros problème avec les hommes qui pensent avoir le droit à la parole lorsqu’il s’agit du corps des femmes, pas de leur femme même, mais des femmes en général”
Vous militez en faveur du droit à l’avortement médicalisé. Pourquoi selon vous est-il utile de voter une telle loi ?
Forcer une femme ou une fille à garder une grossesse issue d’un inceste ou d’un viol est d’une extrême violence, c’est la pire méchanceté qui soit. Nous avons un gros problème avec les hommes qui pensent avoir le droit à la parole lorsqu’il s’agit du corps des femmes, pas de leur femme même, mais des femmes en général. Il faut vivre dans un pays où les hommes pensent être propriétaires du corps de la femme pour entendre de vraies inepties sur les droits sexuels des femmes. En matière de santé sexuelle, les hommes ont tous les droits et nous femmes tous les devoirs. Je pense que les femmes doivent apprendre à contrôler leur sexualité, ce n’est que de cette manière qu’elles pourront s’affranchir et ainsi s’épanouir, se libérer des chaînes du patriarcat.
“Ce à quoi nous avons assisté avec ces rassemblements contre l’homosexualité ressemblaient plus à un lobby politique orchestré par des politiciens encagoulés qui prennent la religion comme prétexte”
La dernière législature a été également secouée par la question de l’homosexualité. Des députés en grande partie de l’opposition, soutenus par des officines religieuses, souhaitaient la criminaliser. Avez-vous une position sur cette question ?
Parler de la criminalisation de l’homosexualité dans un pays qui déjà la pénalise est juste absurde car il n’y a aucune cohérence.
Ce à quoi nous avons assisté avec ces rassemblements contre l’homosexualité ressemblaient plus à un lobby politique orchestré par des politiciens encagoulés qui prennent la religion comme prétexte pour se frayer un chemin politique. C’est dommage qu’on nous reproche, nous féministes, d’être contre la religion car ce n’est pas le cas, alors là pas du tout.
Les féministes sont tellement incomprises et nous savons pourquoi beaucoup de faux religieux de ce pays ne nous supportent guère. C’est juste parce qu’ils se soucient plus de comment maintenir leur fausse apparence devant des millions de personnes qui se noient aveuglément dans leurs prêches qui disent tout sauf ce que Dieu a dit.
C’est fatiguant ce qui se passe dans ce pays, ces gens-là nous épuisent mentalement et ce sont eux qui réduisent les femmes à de simples procréatrices.
“La connaissance complète sur la sexualité n’a rien de tabou en Islam”
Dans une Tribune publiée dans Jeune Afrique (www.jeuneafrique.com/1265884/societe/la-societe-senegalaise-reste-tres-conservatrice/) vous écriviez, “les revendications pour l’avancement des droits des femmes portent encore sur des sujets extrêmement tabous, comme les droits sexuels des femmes”. A quoi faisiez-vous référence ?
Les droits sexuels des femmes font référence à leur contrôle de leur santé sexuelle et reproductive, mais également à leur accès aux informations et services de santé sexuelle sans craintes de préjugés en raison de leur sexe ou du rôle social qu’on leur aurait attribué en tant que femme. Les droits sexuels des femmes renferment plusieurs aspects, la connaissance et la maîtrise de son corps, avoir la capacité de prendre des décisions éclairées sur son corps pour préserver sa dignité. Les femmes doivent décider de leur reproduction en fonction de leur choix de vie.
Le lobby des faux religieux aussi doit vraiment arrêter d’avoir son mot à dire sur le corps des femmes, leur discours détruit l’estime de soi et la confiance en soi des femmes. La connaissance complète sur la sexualité n’a rien de tabou en Islam, mais eux, ils l’ont rendu inaccessible pour les femmes, alors nous aussi, nous essayons, en revanche, de la rendre le plus accessible possible aux femmes. C’est un droit fondamental.
“C’est « le patriarcat qui tue les femmes » de par ses mythes, son pouvoir fabriqué et qui ne repose que sur la volonté de maîtriser le corps des femmes”
.
Évoquons l’actualité. Récemment, après le meurtre de Seynabou Diop, jeune fille enceinte retrouvée morte à Touba, avec comme suspect principal son petit ami, le Collectif des féministes du Sénégal a écrit dans un tweet “Au Sénégal, les hommes préférent tuer les femmes…”. Là aussi ne peut-on pas vous reprocher une certaine forme d’exagération ?
Encore une fois rien n’est une exagération. Il ne faut juste pas le prendre au sens péjoratif car on parle ici des actes des hommes dans leur majorité. Moi je dis que c’est « le patriarcat qui tue les femmes » de par ses mythes, son pouvoir fabriqué et qui ne repose que sur la volonté de maîtriser le corps des femmes et ainsi de les rendre faibles éternellement.
Seynabou DIOP est une victime de plus, nous sommes tellement peinées lorsque nous lisons ou entendons pareilles histoires horribles. Paix à son âme. On sait que les femmes vivent dans une société où l’apparence cache le caractère faux des personnes qui, aux yeux des sénégalais représentent la perfection et la vérité alors qu'elles sont tellement fausses. Nous sommes désolées, nous vivons dans un mythe, la réalité est tellement loin de cela. Notre combat pour les droits des femmes est tellement légitime et nous sommes déjà convaincues de cela et nous demeurons prêtes à être les combattantes de cette cause.
Pouvez-vous définir pour nous le terme féminicide ?
Le feminicide renvoie au meurtre d’une femme ou d’une petite fille en raison de son sexe. Il faut penser exercer un vrai pouvoir sur la femme pour commettre un feminicide. Malheureusement, c’est un terme qui n’est pas reconnu juridiquement au Sénégal.
Autres expression souvent utilisée “culture du viol”. Existe-t-il un culture du viol au Sénégal ?
Oui, les gens qui entendent cela de notre part nous disent que nous en faisons trop, mais encore une fois c’est parce qu’ils ne prennent pas la peine de suivre et de comprendre notre logique. Nous parlons de culture du viol pour designer l’ensemble des croyances socioculturelles et religieuses qui tendent à doter les hommes de supers pouvoirs, ces pratiques datent de très longtemps et c’est ce qui en fait une culture. Pour être plus précis, je donne l’exemple des commentaires que la société fait sur les victimes de viol, par exemple « Qu’est-ce que tu allais faire la bas » « Pourquoi tu as porté tel pour aller voir un homme » « Elle l’a provoqué » « elle n’est pas de bonne mœurs » entre autres discours extrêmement violents pour la femme qui se fait agressée sexuellement.
Je ne suis pas sociologue ni anthropologue certes mais d’une logique simple on peut comprendre ce que veulent dire les féministes quand elles parlent de « culture du viol ».
“Nous n’avons aucune relation personnelle avec Adji Sarr, ce n’est pas cela notre travail, notre travail c’est de libérer la parole des victimes quel que soit leur statut social”
En parlant de viol, l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr déchaîne des débats passionnés. La victime a, dans une récente, encore lancé un appel à plus de soutien des femmes. Les féministes sénégalaises sont-elles trop timorées dans leur soutien à Adji Sarr ?
Je pense que Adji Sarr ne connait pas grand-chose sinon rien du féminisme, elle a peut-être voulu parler des défenseures des droits des femmes dans leur globalité. Mais dans tous les cas, dire cela n’a aucun sens pour nous. Nous n’avons aucune relation personnelle avec Adji Sarr, ce n’est pas cela notre travail, notre travail c’est de libérer la parole des victimes quel que soit leur statut social.
Je rappelle qu’Adji Sarr a un dossier ouvert à l’Association des juristes Sénégalaises pour cette même accusation de viol, le collectif des féministes du Sénégal a fait ce qu’il devait faire et se réjouit du fait que cette affaire soit maintenant sur le point d’être élucidée.
Nous continuerons à faire notre travail pour toutes les plaignantes de ce pays et cela va continuer de plus belle Inchallah.
Du fait de sa communication et de ses vidéos où elle peut apparaître exubérante, certains lui dénient le caractère de victime. Comment appréciez-vous ça ?
Exubérante ? c’est vous qui le dites vraiment. Ce ne sont pas des vidéos de ce genre qui donnent à une personne un statut de victime ou non. Il faut arrêter de mettre du jugement sur les plaignantes de violences sexuelles. Cette fille a vécu terrorisée et cloîtrée pendant des mois, donc si aujourd’hui, elle essaye de remonter la pente , laissez-la en paix. Les discours politiques qu’elle peut tenir en rapport avec son dossier ne nous intéressent pas, nous valorisons seulement sa parole en tant que plaignante de viol et nous demandons qu’elle ait accès à la justice pour cette dernière puisse faire correctement son travail en toute impunité.
Entretien réalisé par Adama NDIAYE
Le Sénégal a élu de nouveaux représentants et représentantes du peuple à l'assemblée nationale pour un mandat de 5 ans, avez-vous des attentes particulières comme citoyenne et militante engagée pour les Droits des Femmes ?
Évidemment, comme toute citoyenne car notre pays a une belle et longue histoire démocratique. Maintenant en tant que féministe et militante pour les droits des femmes, je pense que cette 14ème législature sera élue dans un contexte social marqué par une effervescence des revendications féministes pour l’avancement des droits des femmes dans de nombreux domaines.
Le plaidoyer de la société civile pour l’avancement des droits des femmes est un exercice bien connu des femmes parlementaires sénégalaises, car ces dernières sont des partenaires privilégiées des défenseurs des droits humains particulièrement des droits des femmes. Nous attendons beaucoup de cette nouvelle législature et nous continuons à nous mobiliser pour la révision du code de la famille particulièrement en ses articles 152, 153, 111, 196, 277 entre autres dispositions discriminatoires à l’égard des femmes.
Nous pensons que la révision de ce code doit être un impératif pour les parlementaires nouvellement élus.
“Il faut que cette nouvelle législature ait le courage nécessaire de prendre des initiatives innovantes au nom de la dignité des femmes sénégalaises”
Quelles sont ces dispositions discriminatoires que vous pointez du doigt ?
Le comité technique national de révision des dispositions législatives et réglementaires discriminatoires à l’égard des femmes a proposé les révisions suivantes qui concernent principalement :
L’âge du mariage
Texte actuel de l’article 111 : « le mariage ne peut être contracté qu’entre un homme âgé de plus de 18 ans et une femme âgée de plus de 16 ans sauf dispense d’âge accordée pour motif grave par le président du tribunal régional après requête »
Modification proposée :
« L’âge minimum requis pour le mariage est fixé à 18 ans, aussi bien pour les filles que pour les garçons »
Toutefois, le Président du Tribunal peut, après enquête, et pour juste motifs, accorder une dispense d’âge à titre exceptionnel à partir de 16 ans ».
La direction de la famille
Texte actuel de l’article 152 sur la puissance maritale : « le mari est le chef de la famille. Il exerce ce pouvoir dans l’intérêt commun du ménage et des enfants ».
Texte actuel de l’article 375 sur les charges du ménage : « Sous tous les régimes, les époux s’engagent entre eux et à l’égard des tiers, à pourvoir à l’entretien du ménage et à l’éducation des enfants communs.
Modification proposée :
Pour l’article 152 : « le mari a la responsabilité de la famille. Il l’exerce dans l’intérêt commun du ménage et des enfants »
Modifier l’article « puissance maritale » en « Administration de la famille ».
Article 196. Interdiction de la recherche de paternité
L’établissement de la filiation paternelle est interdit à tout enfant qui n’est pas présumé issu du mariage de sa mère ou n’a pas été volontairement reconnu par son père, exception faite des cas prévus à l’article 211. L’enfant dont la filiation paternelle n’a pu être établie peut toutefois obtenir des aliments par l’exercice de l’action prévue par les articles 215 à 218.
Chapitre premier. La puissance paternelle
Paragraphe premier. L’attribution de la puissance paternelle
Article 277 : Enfants légitimes
Modification proposée :
Il est proposé de modifier le titre du chapitre et de l’intituler « Attribution de l’autorité parentale » au lieu de « Attribution de la puissance paternelle ».
Article 196. Interdiction de la recherche de paternité
L’établissement de la filiation paternelle est interdit à tout enfant qui n’est pas présumé issu du mariage de sa mère ou n’a pas été volontairement reconnu par son père, exception faite des cas prévus à l’article 211. L’enfant dont la filiation paternelle n’a pu être établie peut toutefois obtenir des aliments par l’exercice de l’action prévue par les articles 215 à 218.
Modification proposée :
Modifier l’article 196 pour autoriser la recherche de paternité et abroger les articles 211, 215, 216, 217, 218.
Ces différentes propositions doivent être portées par les femmes élues pour ces 5 prochaines années , il faut que cette nouvelle législature ait le courage nécessaire de prendre des initiatives innovantes au nom de la dignité des femmes sénégalaises.
La phase de validation des listes a été marquée par plusieurs couacs parfois dûs au non-respect de la parité. Qu’est-ce que cela traduit ?
Regrettable. Oui nous avons tous assisté à ce spectacle honteux orchestré par les politiques en toute connaissance de cause. Les politiques nous ont une fois de plus démontré que les intérêts de leurs partis sont plus importants que le respect des lois et règlements du pays. Cela prouve encore une fois que les droits des femmes n’intéressent que les femmes.
Le collectif des féministes du Sénégal a écrit une tribune sur cette violation manifeste de la loi sur la parité afin de dénoncer cette injustice que les leaders politiques commettent au vu et au su des Sénégalais. Le collectif a pu mener une campagne d’information et de dénonciation à travers les médias car on ne pouvait se taire devant une telle forfaiture.
Le même scénario s’est produit en 2014 et on espérait que cela servirait de leçon pour ces élections locales et législatives de 2022, mais hélas, nous continuons à faire face à la réalité des politiciens.
“Les femmes sénégalaises sont considérées par le patriarcat sénégalais comme des citoyennes de seconde zone”
Vous avez écrit dans une tribune (www.lemonde.fr/afrique/article/2022/06/02/il-est-temps-que-les-senegalaises-cessent-d-etre-traitees-comme-des-citoyennes-de-seconde-zone_6128716_3212.html) que les Sénégalaises sont traitées comme des citoyennes de seconde zone. N’est-ce pas un peu fort ?
C’est quand même hallucinant de penser que cette phrase semble être de trop, dans un pays où le patriarcat exerce encore une suprématie sur les femmes, une suprématie qui coûte chère aux femmes de ce pays. Nous n’arrêterons pas de nous qualifier ainsi en tant que femmes sénégalaises car c’est la triste réalité. Alors je le répète, les femmes sénégalaises sont considérées par le patriarcat sénégalais comme des citoyennes de seconde zone.
“Des femmes parlementaires de la 13eme législature ont défendu d’importants dossiers avec un grand leadership”
C’est la dernière législature qui a voté la loi criminalisant le viol, elle a voté également une loi protégeant davantage les droits des femmes enceinte en milieu professionnel. Au-delà, quelle note donneriez-vous à cette assemblée sortante dans la prise en compte des revendications des femmes ?
Je commencerai d’abord par féliciter la société civile pour sa mobilisation dans le cadre de ce plaidoyer pour la criminalisation du viol et de la pédophilie au Sénégal. Les parlementaires ont également accompagné ce processus jusqu’au vote en décembre 2019. À noter aussi qu’il y avait une réelle volonté politique à accompagner ce changement positif de la situation des femmes, particulièrement dans le cadre de leur protection contre les violences sexuelles.
La révision du code du travail concernant les conditions de travail des femmes enceintes en milieu professionnel reste aussi une belle avancée pour les droits des femmes, nous savons que la loi était imprécise à ce niveau et donc cette nouvelle loi est hautement appréciée.
La loi criminalisant le viol et la pédophilie implique quand même des changements dans la procédure pénale que les femmes ne connaissent pas certainement, ce qui motive notre travail en tant que féministe car nous savons que l’accès à l’information est un grand challenge pour ce qui concerne l’accès des femmes à la justice.
Bon, noter la législature sortante, alors, sincèrement, je ne saurai quelle note leur attribuer mais ce qui est important c’est de savoir que des femmes parlementaires de la 13eme législature ont défendu d’importants dossiers avec un grand leadership. Cela reste quand même un signal fort et une référence pour cette nouvelle législature qui apparemment sera marquée par une belle présence des jeunes femmes.
Cela donne vraiment un espoir, on verra , on verra ce que les nouvelles députés femmes nous réservent comme surprises.
“Nous avons un gros problème avec les hommes qui pensent avoir le droit à la parole lorsqu’il s’agit du corps des femmes, pas de leur femme même, mais des femmes en général”
Vous militez en faveur du droit à l’avortement médicalisé. Pourquoi selon vous est-il utile de voter une telle loi ?
Forcer une femme ou une fille à garder une grossesse issue d’un inceste ou d’un viol est d’une extrême violence, c’est la pire méchanceté qui soit. Nous avons un gros problème avec les hommes qui pensent avoir le droit à la parole lorsqu’il s’agit du corps des femmes, pas de leur femme même, mais des femmes en général. Il faut vivre dans un pays où les hommes pensent être propriétaires du corps de la femme pour entendre de vraies inepties sur les droits sexuels des femmes. En matière de santé sexuelle, les hommes ont tous les droits et nous femmes tous les devoirs. Je pense que les femmes doivent apprendre à contrôler leur sexualité, ce n’est que de cette manière qu’elles pourront s’affranchir et ainsi s’épanouir, se libérer des chaînes du patriarcat.
“Ce à quoi nous avons assisté avec ces rassemblements contre l’homosexualité ressemblaient plus à un lobby politique orchestré par des politiciens encagoulés qui prennent la religion comme prétexte”
La dernière législature a été également secouée par la question de l’homosexualité. Des députés en grande partie de l’opposition, soutenus par des officines religieuses, souhaitaient la criminaliser. Avez-vous une position sur cette question ?
Parler de la criminalisation de l’homosexualité dans un pays qui déjà la pénalise est juste absurde car il n’y a aucune cohérence.
Ce à quoi nous avons assisté avec ces rassemblements contre l’homosexualité ressemblaient plus à un lobby politique orchestré par des politiciens encagoulés qui prennent la religion comme prétexte pour se frayer un chemin politique. C’est dommage qu’on nous reproche, nous féministes, d’être contre la religion car ce n’est pas le cas, alors là pas du tout.
Les féministes sont tellement incomprises et nous savons pourquoi beaucoup de faux religieux de ce pays ne nous supportent guère. C’est juste parce qu’ils se soucient plus de comment maintenir leur fausse apparence devant des millions de personnes qui se noient aveuglément dans leurs prêches qui disent tout sauf ce que Dieu a dit.
C’est fatiguant ce qui se passe dans ce pays, ces gens-là nous épuisent mentalement et ce sont eux qui réduisent les femmes à de simples procréatrices.
“La connaissance complète sur la sexualité n’a rien de tabou en Islam”
Dans une Tribune publiée dans Jeune Afrique (www.jeuneafrique.com/1265884/societe/la-societe-senegalaise-reste-tres-conservatrice/) vous écriviez, “les revendications pour l’avancement des droits des femmes portent encore sur des sujets extrêmement tabous, comme les droits sexuels des femmes”. A quoi faisiez-vous référence ?
Les droits sexuels des femmes font référence à leur contrôle de leur santé sexuelle et reproductive, mais également à leur accès aux informations et services de santé sexuelle sans craintes de préjugés en raison de leur sexe ou du rôle social qu’on leur aurait attribué en tant que femme. Les droits sexuels des femmes renferment plusieurs aspects, la connaissance et la maîtrise de son corps, avoir la capacité de prendre des décisions éclairées sur son corps pour préserver sa dignité. Les femmes doivent décider de leur reproduction en fonction de leur choix de vie.
Le lobby des faux religieux aussi doit vraiment arrêter d’avoir son mot à dire sur le corps des femmes, leur discours détruit l’estime de soi et la confiance en soi des femmes. La connaissance complète sur la sexualité n’a rien de tabou en Islam, mais eux, ils l’ont rendu inaccessible pour les femmes, alors nous aussi, nous essayons, en revanche, de la rendre le plus accessible possible aux femmes. C’est un droit fondamental.
“C’est « le patriarcat qui tue les femmes » de par ses mythes, son pouvoir fabriqué et qui ne repose que sur la volonté de maîtriser le corps des femmes”
.
Évoquons l’actualité. Récemment, après le meurtre de Seynabou Diop, jeune fille enceinte retrouvée morte à Touba, avec comme suspect principal son petit ami, le Collectif des féministes du Sénégal a écrit dans un tweet “Au Sénégal, les hommes préférent tuer les femmes…”. Là aussi ne peut-on pas vous reprocher une certaine forme d’exagération ?
Encore une fois rien n’est une exagération. Il ne faut juste pas le prendre au sens péjoratif car on parle ici des actes des hommes dans leur majorité. Moi je dis que c’est « le patriarcat qui tue les femmes » de par ses mythes, son pouvoir fabriqué et qui ne repose que sur la volonté de maîtriser le corps des femmes et ainsi de les rendre faibles éternellement.
Seynabou DIOP est une victime de plus, nous sommes tellement peinées lorsque nous lisons ou entendons pareilles histoires horribles. Paix à son âme. On sait que les femmes vivent dans une société où l’apparence cache le caractère faux des personnes qui, aux yeux des sénégalais représentent la perfection et la vérité alors qu'elles sont tellement fausses. Nous sommes désolées, nous vivons dans un mythe, la réalité est tellement loin de cela. Notre combat pour les droits des femmes est tellement légitime et nous sommes déjà convaincues de cela et nous demeurons prêtes à être les combattantes de cette cause.
Pouvez-vous définir pour nous le terme féminicide ?
Le feminicide renvoie au meurtre d’une femme ou d’une petite fille en raison de son sexe. Il faut penser exercer un vrai pouvoir sur la femme pour commettre un feminicide. Malheureusement, c’est un terme qui n’est pas reconnu juridiquement au Sénégal.
Autres expression souvent utilisée “culture du viol”. Existe-t-il un culture du viol au Sénégal ?
Oui, les gens qui entendent cela de notre part nous disent que nous en faisons trop, mais encore une fois c’est parce qu’ils ne prennent pas la peine de suivre et de comprendre notre logique. Nous parlons de culture du viol pour designer l’ensemble des croyances socioculturelles et religieuses qui tendent à doter les hommes de supers pouvoirs, ces pratiques datent de très longtemps et c’est ce qui en fait une culture. Pour être plus précis, je donne l’exemple des commentaires que la société fait sur les victimes de viol, par exemple « Qu’est-ce que tu allais faire la bas » « Pourquoi tu as porté tel pour aller voir un homme » « Elle l’a provoqué » « elle n’est pas de bonne mœurs » entre autres discours extrêmement violents pour la femme qui se fait agressée sexuellement.
Je ne suis pas sociologue ni anthropologue certes mais d’une logique simple on peut comprendre ce que veulent dire les féministes quand elles parlent de « culture du viol ».
“Nous n’avons aucune relation personnelle avec Adji Sarr, ce n’est pas cela notre travail, notre travail c’est de libérer la parole des victimes quel que soit leur statut social”
En parlant de viol, l’affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr déchaîne des débats passionnés. La victime a, dans une récente, encore lancé un appel à plus de soutien des femmes. Les féministes sénégalaises sont-elles trop timorées dans leur soutien à Adji Sarr ?
Je pense que Adji Sarr ne connait pas grand-chose sinon rien du féminisme, elle a peut-être voulu parler des défenseures des droits des femmes dans leur globalité. Mais dans tous les cas, dire cela n’a aucun sens pour nous. Nous n’avons aucune relation personnelle avec Adji Sarr, ce n’est pas cela notre travail, notre travail c’est de libérer la parole des victimes quel que soit leur statut social.
Je rappelle qu’Adji Sarr a un dossier ouvert à l’Association des juristes Sénégalaises pour cette même accusation de viol, le collectif des féministes du Sénégal a fait ce qu’il devait faire et se réjouit du fait que cette affaire soit maintenant sur le point d’être élucidée.
Nous continuerons à faire notre travail pour toutes les plaignantes de ce pays et cela va continuer de plus belle Inchallah.
Du fait de sa communication et de ses vidéos où elle peut apparaître exubérante, certains lui dénient le caractère de victime. Comment appréciez-vous ça ?
Exubérante ? c’est vous qui le dites vraiment. Ce ne sont pas des vidéos de ce genre qui donnent à une personne un statut de victime ou non. Il faut arrêter de mettre du jugement sur les plaignantes de violences sexuelles. Cette fille a vécu terrorisée et cloîtrée pendant des mois, donc si aujourd’hui, elle essaye de remonter la pente , laissez-la en paix. Les discours politiques qu’elle peut tenir en rapport avec son dossier ne nous intéressent pas, nous valorisons seulement sa parole en tant que plaignante de viol et nous demandons qu’elle ait accès à la justice pour cette dernière puisse faire correctement son travail en toute impunité.
Entretien réalisé par Adama NDIAYE
28 Commentaires
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En Août, 2022 (09:52 AM)Vous trouvez avec l'autre un accord de base pour le mariage. Un contrat moral comme avant. Une fois devant la mairie il y a trahison sur le contrat moral. Le plus fréquent c'est sur le choix de l'option et concernant les biens. En général l'homme promet la monogamie et une fois le mariage religieux effectué il ressort son vrai visage à la mairie en disant opter pour la polygamie. Beaucoup de divorces commencent la.
Pour les biens la femme peut exiger la communauté de biens ou le divorce aussi quand il y a des intérêts en jeu.
Dans ce monde actuel ou la malhonnêteté est de rigueur et comme la charia n'est pas de rigueur malheureusement, le nouveau code doit exiger que les termes du contrat de mariage soit écrit avant de voir l'imam, donc mariage civil d'abord. Lepp leer. Comme dans plusieurs pays. La au moins pas de surprise ni de triche. Et ça évitera bien les divorces.
Kou ci andoul niémé wo deug wala t'es louche
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En Août, 2022 (10:09 AM)Sans hypocrisie seyou sénégalais mo mengowoul ak solidarité a cause de la polygamie. Jappalenté normal meunou ci am par ce que goor yi douniou nangou def sacrifices comme les femmes. Des hommes qui dès qu'ils ont une petite stabilité financière pense tout du suite à se faire plaisir avec une nouvelle femme. D'ailleurs si la première refuse ils sont souvent prêts à la dégager ! Jikko worrkat ganane partager depenses. Lolou dou fi meussa am. Jigeen gui lay nekh mou nekkhal la contribuer. Beug lou yomb ba de. Goor da gay am jomm. Na dépenses yi meutt. Lolou moy sen garantie kaddou ci Islam. Bi guen commencer daw dépenses guen commencer perte sen kiliftéfe di yokhou jigeenou tay yi elles ont la bouche wala trop de liberté. Def len sen devoirs d'abord. Vos femmes vont bien vous respecter.
Et puis partage de dépenses amoul ci islam. Si vous l'exigez on supprime la polygamie.
Reply_author @11h36
En Août, 2022 (12:34 PM)Dokhal jangui sa diné.
Premièrement dépenses sunu borom mo exiger goor meuttal ko. ce n'est pas un service que l'homme rend a sa femme selon son bon vouloir. Farata la ci goor.
Deuxièmement Mohamed PSL la niouye roye et sa femme Khadija dafa done liguey am teranga et Mohamed PSL khatalouko ben yone, ignanoul takkalouko sakh woudiou.
Sa genre yi nak nioye teg beutt sen jabar. Sokhor. Diour bi jigeen di def rek ba narr ci dé ben goor amoul feyam. Et les femmes l'assument dignement. Donc la prochaine fois épargnes nous de telles méchancetés et bêtises. Kou niak jom ga
Éternelle Looser
En Août, 2022 (13:55 PM)Tout ce bavardage n'est autre que juste un texte orienté pour passer à la maudite caisse lgbt / feministe. TÉ GUÉNEU NOPELOU dans ce pays vous n'aurez RIEN!
Vous trouvez avec l'autre un accord de base pour le mariage. Un contrat moral comme avant. Une fois devant la mairie il y a trahison sur le contrat moral. Le plus fréquent c'est sur le choix de l'option et concernant les biens. En général l'homme promet la monogamie et une fois le mariage religieux effectué il ressort son vrai visage à la mairie en disant opter pour la polygamie. Beaucoup de divorces commencent la. Pour les biens la femme peut exiger la communauté de biens ou le divorce aussi quand il y a des intérêts en jeu.
Dans ce monde actuel ou la malhonnêteté est de rigueur et comme la charia n'est pas de rigueur malheureusement, le nouveau code doit exiger que les termes du contrat de mariage soit écrit avant de voir l'imam, donc mariage civil d'abord. Lepp leer. Comme dans plusieurs pays. La au moins pas de surprise ni de triche. Et ça évitera bien les divorces.
Ngom
En Août, 2022 (09:55 AM)Sunugalaisssssssssssssss
En Août, 2022 (09:56 AM)Le danger des Féministes,c est qu elles se foutent de la justice sociale;seuls leurs interets comptent pour elles;la preuve,c est qu elles ne parlent jamais de leurs DEVOIRS,oui,elles en ont des DEVOIRS comme tout individu dans une société:droits des femmes,droits des femmes en longueur de journée dans les plateaux télé et les réseaux sociaux;mais JAMAIS DE DEVOIRS DES FEMMES.JAMAIS.
Dans le code de la famille,l entretien du ménage,notemment l alimentation,le paiement du loyer,les frais des enfants,les soins médicaux.....tous ça incombe au mari.Alors si vous etes justes,il faut réclamer ce DEVOIR aussi;mais jamais
BEUG LOU YOMB REK et ça ,y en a marre
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En Août, 2022 (10:12 AM)Reply_author
En Août, 2022 (10:13 AM)Question
En Août, 2022 (10:02 AM)Cohabitation
En Août, 2022 (10:30 AM)VOTRE AGENDA NE PASSERA PAS
Ousse
En Août, 2022 (11:52 AM)Reply_author
En Août, 2022 (12:53 PM)Sa genre yi dé kou doug ci niom joume. Que de méchancetés envers la femme et vos enfants. Jour dom ga ni do pension ? Yaw joural la dom erreur la. Tu es irresponsable. En plus tu dois être le genre d'homme calculateur zéro yeurmandé.
Même ak la loi actuelle la majeure partie des hommes ne respectent pas leurs devoirs. Une loi taillée sur mesure pour la gente masculine. La charia est avantageuse pour les femmes mais les hommes refusent de l'appliquer dans le mariage. Tout ce qui les intéresse c'est être chef pour exercer le pouvoir et avoir la possibilité de dokhane.
Legui nak jigeen yi nio yewou. Wa génération goor niakeu jom bi mom ken meunaloulen dara ( en attendant l'évolution des lois) motakh les femmes gui yewou fajar dani sen dollé marché bureau vente en ligne etc, topato sen bopp sen mbokk ak sen jaboot yi guen di abandonner
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En Août, 2022 (14:06 PM)Reply_author
En Août, 2022 (17:53 PM)Anepasmaroer
En Août, 2022 (12:01 PM)Reply_author
En Août, 2022 (17:55 PM)Niakhtou
En Août, 2022 (12:15 PM)Personne ne vous oblige à vous marier.
Doff
En Août, 2022 (13:48 PM)Et à la maison, pourquoi la parité dans les dépenses n'est pas appliquée ?
Le loyer, les factures d'électricité, d'eau, de téléphone, la scolarité des enfants, le mouton de Tabaski ; toutes ces charges et dépenses ne sont pas concernés par la parité. Il y'a un gros problème.
Beaucoup de femmes ne sont pas instruites au Sénégal. Elles ne savent pas qu'il y'a un code de la famille.
*** Notre pays comme les autres pays d'Afrique a besoin d'une politique de limitation des naissances ***. C'est ce qui permettra de lutter contre le chômage, la pauvreté et la concentration des gens dans les banlieues ou bidons villes. C'est ce qui réduira la délinquance et tous les problèmes d'embouteillage ou d'approvisionnement en eau et en électricité ou d'assainissement des villes.
Atchung
En Août, 2022 (19:12 PM)Ces deux abérations ont en commun le fait de vouloir nier l'existance de la différence entre l'homme et la femme.
Fimiste Non Féministe
En Août, 2022 (23:46 PM)portant des noms musulmans abandonnant leur culture,leur religion au prix des honneurs fictifs de ce monde éphémère
des fémistes noires qui sont plus roi que le roi ellesne sont ni blanches et noires
les occidentaux ne les considèrent même pas elles font le tour des médias pour nous emmerder
La loi d'Allah n'est pas suffisante pour régler nos problèmes en tant que croyants
N'oublez pas single room entrée-couchée la tombe pas une organisation ou bien ong qui pourra vous protège
faites attention la vie est courte pour
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En Août, 2022 (08:13 AM)Défenseur
En Août, 2022 (05:07 AM)Paul Kagame
En Août, 2022 (07:05 AM)J'ai l'impression d'être à Sorano! Il faut revoir votre casting surtout le premier acte et votre rôle aussi. N'est pas artiste n'importe qui!
Pour commencer arrêter de copier et d'imiter les Occidentales féministes qui reposent leurs revendications sur leurs valeurs culturelles. C'est une bétise d'essayer d'être la réplique parfaite de ces gens là.
Révision de l'acte 1: Inspire toi de Mame Diarra Bousso, Mame Fade Wellé et ta grand mère entre autres.
Le rôle et la responsabilité de l'homme en tant que patriarche sont naturellement définis, c'est comme le ciel et la terre. Le jour où la terre devient émettrice, ce sera l'apocalypse.
Faites une requête au Bon Dieu de partager la grossesse, l'allaitement et quoi d'autre encore avec les hommes!
Révision de votre rôle: Vous serez mieux spectatrice qu'actrice! Vous dites quelque part les hommes vous affaiblissent pour vous controler. La faiblesse c'est dans votre tete, expliquez nous l'expression familière "jigen ya ngi goorgoorlou' Je crois comprendre que les femmes font des efforts. C'est une expression que vous utiliserez naturellement pendant toute votre vie.
Généralement, les féministes sénégalaises ont un passé sentimental et sexuel particulier. Elles ont tellement suivi leurs études au point qu'elles n'interessent personne. Elles ne sont attirées que par leurs semblables. Paradoxalement, lorsqu'elles rencontrent un Homme, elles oublient qu'elles défendent les femmes.
Wassalam