De son vrai nom Cheikh Ba, Cheikh footstyle est un jeune freestyler qui ambitionne de valoriser le football freestyle sénégalais. Il adopte un style particulier dans le freestyle, ce qui lui a permis de se faire un nom et de révolutionner une discipline qui était méconnue au Sénégal. Ses vidéos deviennent virales sur les réseaux sociaux et sont publiées dans les plus grandes pages de sport du monde (Oh my goal, 433, lance digitale, etc.).
Dans cet entretien, Cheikh Ba nous parle de ses débuts, comment il s’inspire dans ses contenus, ses ambitions, etc.
Qui est Cheikh Ba ?
Cheikh Ba, c’est un créateur de contenu digital, un jeune passionné de ballon, mais aussi étudiant. Je suis sorti de l’ISEP (Institut supérieur d’enseignement professionnel) en tant que gestionnaire des activités de contact humain. Aujourd’hui, je suis ambassadeur de la grande structure de peinture Senac. Natif de Thiès, je suis plus à Dakar.
Comment faites-vous pour combiner le football et votre carrière de jongleur ?
Je dirais que je combine plus le football et le freestyle, car tout simplement j’ai arrêté de jouer au foot volontairement. Je dirais aussi que c’est en grande partie à cause des études. En un moment donné, je ne pouvais plus allier le foot et les études ; c’était compliqué. Et aussi, c’est très important d’être dans une structure sportive et malheureusement je n’étais pas dans un centre de formation d’élite. Du coup, je ne pouvais pas aspirer à une carrière, sachant les efforts et sacrifices que demande le football. Après, le freestyle est venu juste comme ça.
J’ai fait ma première vidéo en mai 2020 et tout mon entourage en parlait. Et c’est là que tout a commencé.
Auriez-vous préféré être football professionnel ?
Bien sûr ! J’aurais préféré un Cheikh Ba footballeur. Mais logiquement, c’est plus probable. Actuellement, je suis très heureux d’être un freestyler.
Comment trouvez-vous le freestyle au Sénégal ?
Le freestyle au Sénégal n’est ni connu ni reconnu. On ne se plaint pas de ça, du fait que ce n’est pas qu’au Sénégal que c’est comme ça. Dans la plupart des pays africains, c’est pareil. On voit des freestylers professionnels en Afrique qui ont révolutionné cette discipline dans leur pays et qui y génèrent des bénéfices. Je peux notamment citer l’Ivoirien Titi Koné, etc.
Mais au Sénégal je pense qu’on ne connaît presque pas le freestyle à part, le défunt Pacotille qui nous éblouissait avec ses jongles magnifiques (que son âme repose en paix). Par contre, avec les jeux-concours des entreprises, on voit de plus en plus de jeunes jongleurs talentueux.
Qu’est-ce qui vous a permis de vous démarquer dans le freestyle ?
Comment je me suis démarqué (Rires) ? Tu sais, j’ai un Bac+2 et on sait tous que c’est à ce moment-là qu’on peut construire sa vie. Je vous dis ça juste pour vous expliquer qu’en ce moment, la perte de temps n’est pas permise. Quand je me lance dans une chose, j’y vais à fond. Le freestyle est très ouvert. Certains s’entraînent des mois juste pour réaliser une prestation et gagner des trophées, mais moi, je ne suis pas dans ça. J’essaye à chaque fois d’innover (ce qui fait que mes contenus s’internationalisent via la retransmission des grandes pages internationales sportives comme 433, goalglogal, ohmygoal, etc.) et d’élargir le freestyle en le diversifier avec de la danse, de l’acrobatie, de l’humour, etc.
J’en profite pour agrandir mon audience afin d’attirer les grandes structures et faire des placements de produits sur mes vidéos qui génèrent aujourd’hui des milliers de vues sur les plateformes, bien que j’assure des prestations de temps à autre.
Heureusement, j’ai une agence qui gère mon image et ça me facilite la tâche. Ainsi, c’est devenu un truc très structuré et Dieu merci on ne se plaint pas ; on travaille avec des grandes boites d’ici et de l’extérieur.
Bref, je me suis démarqué grâce à l’innovation et à la diversification.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Je m’inspire de la rue, par exemple le jonglage sur le toit des maisons qu’on a créé et que les gens reproduisent partout dans le monde. C’est comme ça que je m’inspire, en marchant parfois ou même quand je suis seul, je pense à des jonglages pas extraordinaires, mais à des thèmes où je peux insérer mes jongles afin que ça soit joli et surtout qu’il y ait un sens à la fin. À chaque fois, on essaye de sortir d’autres facettes. On n’imite pas les Européens, mais on s’inspire d’eux.
Quelles sont vos ambitions dans ce domaine ?
Faire respecter le freestyle au Sénégal, parce qu’en Europe, on voit des freestylers millionnaires et pourquoi pas moi au Sénégal. Le challenge, s’est de m’imposer. Dans le domaine sportif, au Sénégal, tu vois de grandes marques donner des marchés à des joueurs professionnels milliardaires et je pense qu’on peut s’imposer ici et avoir les mêmes marchés. C’est le fruit de notre travail qui pourrait nous aider à en arriver là. Et enfin, faire voir aux Européens que le Sénégal est un pays de football. Un jour, je veux me marier avec l’argent du freestyle et subvenir à mes besoins et de ceux de ma famille et de mes proches avec mon ballon, et j’y crois.
5 Commentaires
Bob
En Septembre, 2022 (18:16 PM)Lebaolbaol Tigui
En Septembre, 2022 (18:40 PM)Participer à la Discussion