Les étudiants exclus des instituts privés du supérieur et réorientés par le gouvernement ne décolèrent toujours pas. Après la déclaration du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Ba, sur la dette que l’Etat du Sénégal doit à ces écoles de formation, ceux de Ziguinchor ont organisé une conférence de presse, ce mardi, pour réagir. Ils en ont profité pour solliciter la clémence des établissements privés. Leur porte-parole, Bacary Sano, s’est exprimé au micro de la Rfm : «Le ministre Amadou Ba s’est prononcé sur ce dossier, à l’Assemblée nationale, pour dire que le gouvernement n’a pas prévu cette somme dans son budget. Donc, qu’il ne peut pas décanter la situation. Cela veut dire que nous allons rester dans les rues tant que les directeurs des instituts ne nous auront pas acceptés. Comme l’Etat a dit qu’il ne va rien faire, c’est aux directeurs de se sacrifier pour nous afin que nous retrouvions le chemin de l’école.»
Aussi, ces exclus préviennent qu’ils sont prêts à laisser leur vie dans ce combat, si rien n’est fait. «Nous sommes dos au mur. Nous n’en pouvons plus. C’est eux (les responsables étatiques) qui nous poussent à aller vers la violence. Car (...) au Sénégal, quand on ne tape pas sur la table, rien ne se règle. On a fait le constat avec nos camarades des universités publiques. Ces derniers descendent dans les rues pour régler leurs problèmes», a soutenu le porte-parole.
Bacary Sano de laisser entendre : «Tant qu’il n’y a pas de mort, le gouvernement ne réagit pas. Si cela vaut le coût, on est prêt à être tué. Et tant qu’on n’obtiendra pas gain de cause, toutes les écoles qui sont dans la région de Ziguinchor ne feront plus cours. Nous restons ferme sur cette décision.»
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