Le directeur du laboratoire Saint-Louis études et recherches en gestion (SERGE), Birahim Guèye, appelle à une relecture de la notion d’entreprise, estimant qu’elle laisse souvent en marge un potentiel négligé.
‘’L’entreprise n’épouse pas les mêmes contours que l’on soit en Europe, en Amérique ou en Afrique’’, a-t-il déclaré, samedi, devant la presse à l’occasion de la deuxième édition de la journée internationale de recherche en sciences de gestion dénommée ‘’SERGE Day’’
Parlant du concept d’entreprise sur le continent noir, il a estimé qu’il doit ''intégrer cette réalité en prenant en considération les ateliers de tailleurs, les vendeurs de produits alimentaires dans les quartiers, etc’’.
''L’entreprise n’est pas toujours cloitrée entre quatre murs avec des bureaux'', a-t-il expliqué, notant que ‘’l’essentiel est qu’elle transforme un produit, fait un service et crée de la richesse’’. ''Ce qui est le cas de beaucoup d’entités non identifiées comme telle dans le continent africain'', a-t-il ajouté.
Pour lui, cette journée va s’interroger sur cette idée désarticulée de l’entreprise africaine et les chercheurs donneront des réponses aux questionnements sur l’avenir de cet agent économique dans la société.
Cette journée qui porte sur le thème :’’L’entreprise africaine : réalités, identités, représentations et défis'', est organisé en collaboration avec le Centre de recherche entreprise et développement de l’ESP de Dakar et le laboratoire Finance organisation contrôle et stratégie (FOCS) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Elle se veut transdisciplinaire, raison pour laquelle les contributions des participants venant d’horizons divers se déclineront autour de trois tables rondes.
''Les ports africains : facteurs d’intégration économique par le commerce'' a été débattu par les participants qui ont aussi abordé ''l’agro-industrie, pivot du développement des pays d’Afrique sub-saharienne''.
Le troisième thème sur lesquels ont planché les chercheurs et autres responsables d'entreprises a été ''comment relever le défi de la compétitivité et évolution de la gestion des ressources humaines (GRH) dans les entreprises africaines : de la démarche informelle à l’orientation stratégique''.
2 Commentaires
Golf
En Décembre, 2013 (20:22 PM)Goxu
En Décembre, 2013 (22:58 PM)Définition du mot concet par le Larousse :"idée générale et abstraite que se fait l'esprit humain d'un objet de pensée concret ou abstrait, et qui lui permet de rattacher à ce même objet les diverses perceptions qu'il en a, et d'en organiser les connaissances." De ce point vue, rien de nouveau sous les tropiques quelque soit l'angle sous lequel on regarde les entreprises en Afrique et quelque soit l'entreprise FORMELLE. Se pose alors la question de l'ENTREPRISE INFORMELLE en Afrique. Et les exemples cites en disent long: tailleurs , diay l'atout thiaf, beignets, ...etc. Comment devons nous considérer le Narou Ganar de la rue 10? Et pour quelle type de considération? Parce qu'il n'´entre pas dans le discours officiel? Comment peut-il? Il ne paie pas d'impôt malgré son rôle crucial dans les politiques publiques (inflation par ex).
Mais les grosses toutes les grosses entreprises de "retail" le considérerons dans leur stratégie de pénétration de marché. Donc comme des entreprises.
Ah! La branlette intellectuelle!!!!
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