Le Sénégal est à un mois de la Coupe d’Afrique de football, et à deux mois du démarrage de la campagne pour l’élection présidentielle. Deux facteurs susceptibles de perturber le bon fonctionnement de l’école. Pendant ce temps, une bonne partie des universités publiques restent fermées. C’est pourquoi la Cosydep alerte et exprime son inquiétude.
Dans ce contexte, la Coalition invite les acteurs d’abord à faire en sorte qu’il n’y ait pas de perturbation liée à des facteurs internes au système. Ces risques sur le plan interne se rapportent à « la dégradation progressive du climat scolaire avec les alertes des acteurs, les grèves d’avertissement des syndicats d’enseignants, les manifestations d’élèves, la fermeture prolongée des universités combinée au réchauffement du front social ».
Et pour prévenir, la Cosydep recommande l’instauration d’un dialogue permanent et inclusif. Autrement dit, une disponibilité des autorités en dépit des agendas politiques, la tenue régulière des réunions sectorielles et au fonctionnement des Comités de suivi des accords, ainsi que la résorption des ‘’déficits récurrents signalés’’.
S’agissant des facteurs exogènes, la préoccupation est surtout liée à la présidentielle de février 2024. C’est pourquoi, pour éviter une répercussion du contexte sur l’école, la Cosydep invite les candidats à ‘’décliner leur ambition pour l’éducation’’, à ‘’lancer des messages publics pour une union sacrée autour de la protection et de la sécurité des écoles, des élèves, des étudiants et de leurs enseignants’’, tout en épargnant l’école des jeux d’acteurs.
La Cosydep demande également l’ouverture des universités publiques. Selon l’Ong, « la décision de fermer les universités pour quelques raisons que ce soit, ne peut tenir devant le caractère inaliénable du droit à l’éducation ». La Cosydep estime qu’éloigner les étudiants des campus, en plus du temps perdu, risque de conduire à des ‘’abandons massifs’’. « Pour rappel, ces trois dernières années, l’université a été fermée à trois reprises (2020 avec le COVID, 2022 avec les législatives, 2023 avec les manifestations politiques), entraînant des télescopages de cohortes d’étudiants, perturbant ainsi régulièrement le calendrier universitaire ».
‘’Incompréhensible’’, selon l’Ong, si l’on sait que les jeunes de moins de 35 ans représentent 76% de la population et que 1 sénégalais sur 2 a moins de 19 ans.
La Cosydep qui condamne la destruction de biens et équipements d’écoles ou d’universités constate que les biens privés qui avaient connu un sort pareil ont été remis en service. « L’Etat ne saurait manquer de solutions », déclare la Cosydep qui fait remarquer que même dans les pays en crise, l’Etat assume ses responsabilités.
5 Commentaires
Ibadou
En Décembre, 2023 (15:04 PM)Hé ho faut nous proteger des foux qui nous attaquent sinon on arrête d'écrire sur vos sites lol.
Love this game
Ardo
En Décembre, 2023 (15:22 PM)Lebaolbaol Tigui
En Décembre, 2023 (18:27 PM)Le Ministère de l'agriculture devrait régler ce contentieux avant que l'irréparable se produise.
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