C’est un Sawrou Sène très prolixe qui fait face à la presse à Thiès pour aborder différentes questions qui interpellent l’école sénégalaise. Parmi lesquelles, la situation des écoles dans un contexte de deuxième vague de Covid-19. Le secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyens et secondaire (Saems) est d’avis qu’il faut reconsidérer la situation avec des mesures hardies, mais aussi revoir les horaires des enseignements-apprentissages. Toutefois, il écarte déjà l’idée de fermer à nouveau les portes de l’école comme ce fut le cas lors de la première vague de coronavirus.
« Nous sommes très inquiets avec cette deuxième vague, mais nous n’envisageons pas la fermeture des écoles pour la bonne et simple raison que ce qui est plus pertinent, c’est de circuler tout en empêchant le virus de circuler. C’est bien possible, mais à condition que l’école bénéficie d’une solidarité nationale de tous les acteurs. Si l’école est dotée en masques suffisamment, si l’école est dotée en lavoirs et que les forces de défense et sécurités veillent par rapport à la circulation des personnes notamment dans les transports au niveau des voies publiques, je crois que l’école peut continuer à fonctionner », pense Sawrou Séne qui n’a pas passé sous silence la gravité de l’heure.
« Le Sénégal traverse une crise sanitaire sans précédent et cette deuxième vague nous intéresse à plus d’un titre. D’autant plus que nous sommes dans un secteur très sensible qu’on appelle l’école et l’école c’est un lieu de ralliement des élèves. C’est la raison pour laquelle, conformément à la décision du ministère de l’Intérieur (Etat d’urgence avec couvre-feu ; ndlr), nous pensons que le ministère de l’Education doit aller très rapidement vers une réunion des acteurs même si celle-ci pourrait se tenir en vidéoconférence, pour que nous puissions réapprécier le déroulement normal des enseignements-apprentissages. En faisant en sorte que le déplacement des élèves soit limité.
Autrement dit, là où les élèves faisaient 4 fois l’aller-retour, venir le matin, repartir à 13 h, revenir à 15 h et rentrer, je crois que c’est important de revoir cette situation en faisant de telle sorte que les élèves puissent avoir un seul aller et un seul retour. Il faut instaurer partout la journée continue. Que les élèves viennent à 8 h et qu’ils terminent à 13 h ou 15 h pour toutes les zones qui sont surtout infectées. Je crois que cela peut aider à amoindrir les déplacements de ces élèves et par conséquent, cela peut participer à la protection de ces élèves ».
Le Saems estime que l’école doit être une école de tous. C’est la raison pour laquelle le syndicat en appelle à la synergie des efforts.
« L’école doit bénéficier d’une protection, de la solidarité de tous les acteurs. Je parle du gouvernement, des collectivités locales mais également des entreprises. Il faut rappeler que la question de la distanciation physique, nous ne pouvons pas la respecter. Nos classes sont bondées de monde; dans beaucoup d’écoles sénégalaises les élèves s’assoient à 3 ou 4 ; il faut qu’ils portent les masques», conseille le secrétaire général du Saems.
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