L'axe stratégique n°2 du Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Equité et de la Transparence (PAQUET) relatif à l’amélioration de la qualité des enseignements-apprentissages, appelle la mise en œuvre d'une politique de formation des enseignants en adéquation avec cette exigence de qualité.
Il s'agit, dès lors, d'identifier, au double plan académique et professionnel, les besoins réels des enseignants à former, besoins en fonction desquels sera élaboré le contenu de leur formation.
Dans cette perspective, le ministère de l'Education nationale, dans le cadre de la formation continue diplômante des instituteurs adjoints, a organisé un test de positionnement le vendredi 04 novembre 2016, comme ce fut le cas pour la cohorte de l'année dernière.
Pour rappel, les résultats du test de 2015 ont fait l’objet d’un atelier de partage et d’analyse, tenu à huis clos, le 25 juillet dernier ; cet atelier a regroupé des représentants des syndicats d’enseignants, des formateurs des centres régionaux de Formation des Personnels de l'Education (CRFPE), des inspecteurs d’Académie et des inspecteurs de l’Education et de la Formation, des représentants des associations de parents d’élèves, etc. ; tous les participants ont été unanimes à reconnaître la congruence entre les résultats du test et la réalité des pratiques de classe dans les écoles et ont salué la pertinence et l’opportunité du test. Ainsi, ils se sont accordés sur des recommandations pour un contenu et une durée différenciés de la formation selon les niveaux mesurés par les résultats obtenus au test.
Pour le test de 2016, des perturbations ont été notées dans son déroulement au niveau de certains CRFPE. Des candidats, suite à une campagne de désinformation, ont en effet refusé de se soumettre au test, arguant que le ministère de l’Education nationale cherche à les humilier et à exclure du système éducatif ceux d’entre eux qui auraient une moyenne inférieure à 05 sur 20.
Le ministère de l’Education nationale tient à préciser que le test a fondamentalement une fonction d’orientation et de meilleur ciblage de la formation en ce sens qu’il permet :
de déterminer le seuil de maitrise des compétences et connaissances académiques requises par les instituteurs adjoints candidats à la formation et d’avoir ainsi une situation de référence, au début de la formation ;
de définir et de mettre en œuvre, pour ces instituteurs adjoints, un plan de formation à même de combler les éventuelles lacunes décelées par le test de positionnement et de permettre de les doter d’un socle minimum de compétences et de connaissances requises pour dispenser des enseignements-apprentissages à l'Elémentaire, en adéquation avec les exigences de qualité du PAQUET.
Une telle démarche, qui répond à un souci d'efficacité, de renforcement des capacités des enseignants et d'amélioration de la qualité ne saurait, en aucun cas, constituer une manœuvre visant à humilier des enseignants, encore moins un prétexte pour en exclure certains du système scolaire. Il importe, dans ce contexte, de souligner encore que, contrairement aux rumeurs qui ont largement circulé, aucune exclusion d’enseignants qui obtiendraient des notes comprises entre 00 et 05 sur 20 n’est envisagée.
Au surplus, il est quand même paradoxal qu’un enseignant craigne d’obtenir moins de 05 sur 20 à des épreuves sur lesquelles il est censé évaluer ses élèves du cycle élémentaire et relatives à des disciplines et compétences qu’il est supposé leur enseigner ; cette crainte, à elle seule, et le boycott des tests qu’elle a entraîné, justifient une formation continue diplômante de qualité et renseignent sur l’ampleur des besoins en la matière.
Dès lors, il ne saurait être question pour le ministère de dispenser une formation au rabais et de délivrer des diplômes de complaisance.
Le ministère de l’Education nationale en appelle donc au sens de la responsabilité des uns et des autres pour un bon déroulement de ce test conformément à l'arrêté n°13526 du 07 septembre 2016 relatif à la formation continue diplômante des instituteurs adjoints, qui rend obligatoire le test de positionnement.
A cet effet, les inspecteurs d'académie et la Direction des Examens et Concours prendront toutes les dispositions nécessaires pour permettre à ceux qui n'ont pas composé et qui le désirent de passer le test de positionnement à une date qui leur sera communiquée.
Les instituteurs adjoints, qui décideront de ne pas se soumettre au test de positionnement, ne seront pas éligibles à la Formation continue diplômante. Ils ne pourront donc pas la poursuivre et seront considérés avoir opté pour les autres voies leur permettant l’obtention du diplôme professionnel à travers les examens classiques organisés régulièrement par le ministère, notamment le Certificat d'Aptitude Pédagogique (CAP) et le Brevet supérieur de Capacité (BSC).
Fait à Dakar, le vendredi 11 novembre 2016
Pour le ministère de l’Education nationale
Mme Marie SIBY FAYE, Porte-parole
4 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2016 (10:23 AM)Mr Tall
En Novembre, 2016 (10:23 AM)je suis enseignant et je ne saurais jamais d'accord avec la formation diplômante , le CAP ( Certificat d'Aptitude Pédagogique ) ne doit pas être gratuit (la formation diplômante , c'est la gratuité du diplôme , moi je l'ai eu en faisant l'examen classique , et je me suis battu pour l'avoir et bravo aussi à tous ceux qui l'ont obtenu ainsi ,
Anonyme
En Novembre, 2016 (13:42 PM)Anonyme
En Novembre, 2016 (21:25 PM)Participer à la Discussion