L’objectif d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité passe par l’augmentation de l’offre d’enseignants qualifiés. C’est la conviction de l’Organisation des Nations unies (Onu). Dans sa déclaration à l’occasion de la célébration de la Journée de l’enseignant, l’Onu a lancé un appel pour la valorisation de cette profession et l’amélioration des conditions de vie de ses membres pour la rendre attrayante.
Cette année la rentrée des classes au Sénégal a coïncidé avec la Journée de l’enseignant célébrée chaque 5 octobre par la communauté internationale. L’Organisation des Nations unies (Onu) a profité de la célébration de cette journée pour lancer un plaidoyer pour la valorisation et l’amélioration des conditions de vie des membres de ce corps. Selon l’Onu, «en adoptant l’Objectif de développement durable 4, les dirigeants du monde se sont engagés à assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie». Mais de l’avis de cette organisation, «cet objectif ne peut pas être atteint sans augmenter l’offre d’enseignants qualifiés à qui l’on donnera les moyens d’être les agents d’un changement éducatif dans la vie de leurs élèves».
Dans sa déclaration à l’occasion de cette journée, l’Onu estime le besoin d’enseignants supplémentaires pour assurer l’accès universel à l’enseignement primaire d’ici à 2030 à 24,4 millions. «Ce chiffre est encore plus important pour l’enseignement secondaire, les besoins s’élevant à 44,4 millions d’enseignants pour ce cycle», a-t-on ajouté. Pour l’Onu, le défi aujourd’hui c’est «comment trouver ces nouvelles recrues et les attirer vers la précieuse profession d’enseigner, quand partout dans le monde tellement d’enseignants ne sont pas suffisamment formés, rémunérés, ni estimés à leur juste valeur».
D’après l’Onu, «de nombreux enseignants continuent d’exercer leur métier avec des contrats inadéquats et pour un salaire inadapté». De même l’organisation, souligne que «leurs conditions de vie sont souvent difficiles, leur formation initiale et continue lacunaire». A cela s’ajoute le fait qu’ils «manquent d’un soutien constant». «Ils sont parfois victimes de discrimination, voire d’agressions violentes. L’enseignement pourrait être une profession attrayante et une vocation si les enseignants étaient estimés à la hauteur de l’immense service qu’ils rendent à nos enfants et si leur statut professionnel d’éducateurs était à l’image des énormes conséquences que leur profession a sur notre avenir commun», a-t-on estimé.
Pour arriver à cela, l’Onu recommande de «leur fournir une formation et un développement continus afin de les soutenir dans leur rôle essentiel d’éducateurs de tous les enfants, de toutes conditions, y compris les plus défavorisés, les communautés les plus isolées et les plus en crise».
Dans la même veine, on recommande aussi de «leur verser une juste rémunération et leur procurer les outils dont ils ont besoin pour exercer un métier qui est indispensable». Il est également préconisé, «la mise en place de politiques qui sauvegardent et renforcent le statut des enseignants, en commençant par leur donner une place à la table des négociations et un rôle actif dans les décisions qui affectent leur travail». «Il faut améliorer l’efficacité et l’efficience des systèmes d’éducation à tous les niveaux. Il y a 50 ans aujourd’hui, ces principes ont été énoncés dans la Recommandation historique Oit/Unesco concernant la condition du personnel enseignant de 1966, qui a débouché sur le premier instrument normatif international relatif aux enseignants. Depuis lors, nous avons considérablement rehaussé le statut des enseignants, mais il reste beaucoup à faire», a-t-on fait savoir dans le document.
2 Commentaires
Habibou
En Octobre, 2016 (14:10 PM)Anonyme
En Octobre, 2016 (15:19 PM)Faut que les autorités prennent leurs responsabilités, pour prendre les bonnes décisions, dans les situations les plus loufoques.
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