« Nous avons encore besoin de 150 milliards pour régler les problèmes urgents de l'enseignement supérieur »
C’est depuis l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, que le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Abdourahmane Diouf, a dressé un état des lieux des défis auxquels sont confrontées les universités sénégalaises. S’adressant aux étudiants et aux responsables de l’UGB, il a présenté le bilan de ses huit premiers mois à la tête du ministère, tout en appelant à la sérénité et à la cohésion.
Un diagnostic méthodique et de terrain
Depuis sa prise de fonction le 11 avril 2024, le Ministre Diouf a entrepris une tournée des universités sénégalaises pour mieux cerner la réalité du secteur. Cette démarche l’a conduit dans plusieurs établissements, notamment l’Université Cheikh Amadou Kane, l’Université Cheikh Anta Diop, ainsi que d’autres institutions à travers le pays.
« J’ai tenu à être un ministre de terrain », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de cette approche participative pour identifier les préoccupations réelles des acteurs de l’enseignement supérieur.
Des budgets insuffisants et un déficit alarmant
L’un des constats majeurs issus de cette tournée concerne les finances des universités. Bien que les budgets actuels soient conséquents environ 300 milliards de francs CFA. Ils ne suffisent pas à couvrir une année académique complète. Le Ministre a révélé que les fonds prévus pour le mois de décembre sont souvent épuisés dès septembre, générant un déficit budgétaire d'environ 30 milliards pour les trois derniers mois de l’année.
Pour pallier les besoins urgents du secteur, il a estimé qu’une enveloppe supplémentaire de 150 milliards de francs CFA serait nécessaire. « Contrairement aux rumeurs, je n’ai jamais affirmé disposer de cette somme ; j’ai seulement indiqué qu’elle était indispensable », a-t-il précisé pour dissiper toute confusion.
Stabilisation de l’année académique : un défi structurel
Au-delà des problèmes financiers, le Ministre a mis en avant les irrégularités chroniques du calendrier académique des universités sénégalaises, qu’il qualifie d’atypiques. « Nous ne savons jamais précisément quand commence ou finit une année académique », a-t-il déploré. Cette instabilité nuit au bon fonctionnement des établissements et impacte négativement la qualité de l’enseignement.
Appel à la sérénité et à la mobilisation collective
Face à ces multiples défis, Abdourahmane Diouf a tenu à rassurer la communauté universitaire quant à l’engagement de l’État à trouver des solutions pérennes. Il a également appelé à la sérénité et à une mobilisation collective pour relever les défis qui freinent le développement de l’enseignement supérieur. Le Ministre a souligné que le choix de l’UGB pour ce point de presse n’était pas anodin, mais symbolique, reflétant une étape importante de son mandat : « Nous devons avancer ensemble pour construire un enseignement supérieur à la hauteur des ambitions de notre pays. »
6 Commentaires
Kafka
il y a 2 semaines (00:39 AM)Reply_author
il y a 2 semaines (01:40 AM)Reply_author
il y a 2 semaines (08:53 AM)Reply_author
il y a 2 semaines (11:20 AM)Balla
il y a 2 semaines (02:51 AM)Reply_author
il y a 2 semaines (03:45 AM)Hé!
il y a 2 semaines (11:31 AM)Mama
il y a 2 semaines (09:37 AM)Mama
il y a 2 semaines (09:37 AM)Deug Deug
il y a 2 semaines (18:20 PM)Participer à la Discussion