C’est tout à l’honneur du Sénégal d’avoir accueilli et réussi le pari de l’organisation de la 3e Conférence internationale de reconstitution des fonds du Partenariat mondial pour l’Education. Par-delà la levée de fonds couronnée de succès, cette importante rencontre aura largement contribué à la mise en évidence des enjeux et des défis cruciaux de l’éducation au siècle de « l’économie du savoir », en conséquence, à une prise de conscience plus aigüe des décideurs africains notamment.
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) se félicite de la réussite retentissante de cette conférence et nourrit l’espoir de ruptures salvatrices dans l’élaboration et surtout la conduite des politiques éducatives au Sénégal et en Afrique. En effet, par-delà les discours retentissants en faveur de l’éducation, ce qui compte en définitive, ce sont les actes et les résultats. Or, à l’aune de ces paramètres, il y a lieu d’exprimer la déception.
Il s’y ajoute que les dépenses d’éducation crèvent de plus en plus les budgets des ménages C’est pourquoi, il est souhaitable que plus rien ne devra être comme avant ! Pour le Sudes, au Sénégal, la forte volonté politique du Président de la République exprimée lors de la Conférence, pour faire du combat de l’éducation de qualité pour tous « la mère des batailles », doit se traduire concrètement d’abord par la reprise sans délai de négociations sérieuses pour des résultats acceptables sur l’ensemble des plateformes revendicatives actuelles des syndicats d’enseignants, afin de mettre fin de façon durable au cycle de grèves récurrentes dans le secteur public d’éducation.
Ensuite par la mise en œuvre résolue et persévérante d’une politique éducative élaborée sur la base de l’articulation entre le Paquet, les conclusions de consensus national des concertations nationales sur l’éducation (ANEF et CNAES) et l’ODD 4. Enfin par l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique audacieuse de financement essentiellement endogène, de l’éducation dans notre pays.
En effet, pour mobiliser quelques 1800 à 2000 milliards de francs Cfa pour financer la nouvelle politique éducative jusqu’à l’horizon 2030, il est évident qu’il faudra absolument un financement innovant qui dépasse largement les limites des allocations budgétaires annuelles. C’est pourquoi, le Sudes propose l’organisation d’un forum national pour le financement de l’éducation, pour espérer atteindre les objectifs ambitieux mais réalistes de « l’éducation 2030 » fixés par la communauté internationale et qui sont par ailleurs, en phase avec les conclusions des Assises sur l’Education et la Formation.
0 Commentaires
Participer à la Discussion