En effet, ces acteurs de l’enseignement supérieur ont fait face, ce lundi, à la presse, pour condamner «la gestion à la fois nébuleuse, catastrophique et solitaire du processus d’orientation des nouveaux bacheliers».
Selon son secrétaire général Malick Fall, les autorités n’ont pas respecté leurs engagements avant de prendre «cette décision précipitée».
Au lendemain de la publication de la réforme, le Saes avait exigé à l’Etat du Sénégal, avant la rentrée universitaire : l’achèvement et la livraison de toutes les infrastructures équipées dans tous les campus.
Mais aussi l’ouverture immédiate de 400 postes d’enseignants-chercheurs et le recrutement de 70 % d’enseignants permanents à l’horizon 2021-2022. En plus, le Saes réclame le paiement des sommes dues aux vacataires qui accompagnent les universités dans leur fonctionnement, l’augmentation de la dotation de l’Etat aux universités et la couverture des dépenses pédagogiques de recherche et de personnel.
Et, enfin, le respect de la loi 2015-26 du 28 décembre 2015 sur les universités publiques stipulant, dans l’article 3, que le ministère de tutelle et les instances pédagogiques déterminent, d’un commun accord, les capacités d’accueil des universités publiques.
Des doléances qui, jusqu’à ce jour, n’ont pas été prises en compte. Ce que les enseignants du Saes qualifient de «tâtonnements et errements notés dans la mise en place des mesures d’accompagnement qui risquent de mener les universités publiques à la dérive».
C’est pourquoi, l’heure n’est plus, pour le Saes d’alerter. En tout cas, c’est ce qu’a affirmé Malick Fall.
Aussi, ses camarades et lui attendent du gouvernement le respect des préalables déroulés par le Saes. A savoir : «Situer toutes les responsabilités, à la suite des dysfonctionnements notés dans le processus d’orientation des bacheliers et de mettre à disposition sans délais les textes réglementaires sur les gouvernances des universités publiques et le décret sur la désignation des recteurs.»
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