Le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit l’adage. Avec la saturation des universités publiques, les écoles privées d’enseignement supérieur sont sur le point de gagner un gros marché. Le gouvernement est prêt à mettre 5 milliards de francs Cfa sur la table pour caser tous les nouveaux bacheliers non orientés. Les instituts d’enseignement supérieur devront cependant remplir certains critères avant d’accéder à ces fonds.
L’information est déjà sortie dans le communiqué sanctionnant la réunion du Conseil des ministres de jeudi, mais les autorités ont jugé nécessaire d’informer davantage sur la question. D’où la rencontre hier entre la presse et les ministres de l’Enseignement et de la Promotion de la bonne gouvernance, porte-parole du gouvernement.
Les nouveaux bacheliers non encore orientés le seront dans les écoles privées d’enseignement supérieur. Le problème semble être pris très au sérieux par l’Etat, suite aux nombreuses perturbations liées à cela. Si l’on en croit le ministre Mary Teuw Niane, à l’état actuel des orientations et des départs à l’extérieur, «il reste une dizaine de milliers de nouveaux bacheliers» non encore admis dans l’enseignement supérieur. Une équation qui sera bientôt résolue, étant donné qu’après une première discussion, les instituts supérieurs de formation ont fait comprendre qu’ils disposent d’une capacité d’accueil de 11 mille personnes.
Il reste donc à approfondir les modalités pratiques de la mise en œuvre. Celles-ci sont relatives à l’offre de formation, à la reconnaissance du diplôme par le Cames (Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur), au volume horaire, aux enseignants et, bien évidement, aux incidences financières.
En ce qui concerne l’assiette financière, le ministre a fait savoir qu’elle ne peut être définitivement fixée qu’une fois toutes les orientations faites. Toutefois, le gouvernement s’est déjà plafonné à 5 milliards de francs Cfa. L’argent n’est certes pas prévu dans le budget du ministère de l’Enseignement supérieur, mais son collègue de l’Economie et des Finances va accompagner. Il s’y ajoute que tout compte fait, l’Etat ne devrait sortir que 2 milliards de plus par rapport à ce qu’il devait dépenser, relève-t-il.
Les conditions à remplir
A préciser cependant que la subvention du gouvernement au bénéfice de l’étudiant s’arrête en licence et ne concerne que les nouveaux bacheliers de cette année. Ceux de l’année dernière sont déjà oubliés, du moins au vu de la réponse du ministre. Quant à ceux des années à venir, ils trouveront des locaux disponibles dans ce qui sera l’université de la Banlieue et celle du Sine-Saloum à Kaolack. «Les fonds sont déjà sécurisés. Et tout sera prêt en 2014», promet Mary Teuw.
Pour figurer parmi celles qui bénéficieront de la confiance du gouvernement, les écoles privées d’enseignement supérieur devront remplir un certain nombre de critères. Le premier sur lequel le gouvernement ne badinera pas est la reconnaissance du Cames. «Nous voulons que nos étudiants aient un diplôme reconnu une fois la licence obtenue. Charge à eux après d’aller travailler ou de postuler pour le master dans les universités publiques ou dans le privé, s’ils le désirent». Les établissements devront ensuite donner des garanties à l’Etat que l’étudiant recevra une bonne formation dans les conditions requises.
Et enfin, ces instituts seront obligés de recruter des enseignants parmi les titulaires de master et de doctorat, au lieu de continuer de faire recours aux services des enseignants du public. «Cela aura pour effet de créer d’autres emplois», se projette Mary Teuw Niane. Au-delà de ces avantages, le privé pourra aussi gagner la confiance des Etats voisins et accueillir plus d’étudiants étrangers. De quoi remplir les critères.
15 Commentaires
X-men
En Février, 2013 (11:38 AM)Eureka!
En Février, 2013 (11:39 AM)Boy Paris
En Février, 2013 (11:47 AM)Tu as été mon professeur d'analyse en M.A.S.S. , puis le chef de mon département à l'UFS S.A.T. , puis le recteur de l'U.G.B. de Saint Louis et mainetant le Ministre .
En tout cas sur tous les postes que tu avais occupé dans le passé tu as pris , et essayer de prendre , toutes décisions qui feraient avancer le Sénégal . Et honnetemet tu as toujours servi l'interet de ton pays .
Concernant l'orientation des nouveaux bacheliers non orienté dans le privé , je ne sais pas si c'est une bonne idée pour nos petits frères mais si ses petits auront le chox de leur future école pourquoi pas ?
Toujours est il que je te souhaite bonne chnce dans tes nouvelles fonctions et que l'interet du Sénégal prime sur l'interêt personnel.
Du courage à mes petits frères et bonne réussite dans ce nouveau projet de l'Etat.
Caporal Chef Diedhiou
En Février, 2013 (11:56 AM)positifs du gouvernement que les aveugles et les borgnes ne
verront.Les muets par jalousie et par mechancete vont y
trouver des cafards puants.Vive Macky,le PR bosseur en
silence.Il n'est ni commedien ni menteur.Vive le gouvernemt
de mr Abdoul Mbaye,des travailleurs integres
Kagna Takh
En Février, 2013 (12:09 PM)- ensuite e nombre me fait peur on parle de 11000 dites moi que c'est pas vrai ! c' est un échec total car tout simplement c'est une université !
- et ce qui me tue de peur reste a venir c'est la mafia et le système qui va être mise en place afin de capter toutes ces sommes il y aura beaucoup de corruption et excuser du terme de marché gré a gré pour l'éducation de ces jeunes et de leur futur !
ensuite faut il payer pour leur trouver du travail non mais sérieusement on voit ce qui se passe avec les diplômes chômeurs et le recrutement dans la fonction publique !
résultat je pense que vous tâtonnez et vous pilotez avec des approximations digne de théâtre !
c'est pas comme cela qu'on construit un pays !
Reply_author
En Février, 2024 (15:10 PM)Lika
En Février, 2013 (12:31 PM)A Student
En Février, 2013 (12:54 PM)PRIVE
ET CES ETABLISSEMENT PRIVES PRENNENT CE PROJET COMME UN DEAL POUR SE REMPLIR LES POCHES
AUCUN GOUVERNEMENT NE DOIT JOUER AVEC L AVENIR DE SA JEUNESSE
DE GRACE NE NOUS AMENEZ PAS DE CES ETABLISSEMENTS PRIVES
Incohérence
En Février, 2013 (13:17 PM)N'y aurait il pas une incohérence dans votre raisonnement
Vous parlez d'instituts agrées par le Cames. Il y en a combien au Sénégal. Listons les (ism, estm, sahel, supdeco...) et encore il faut avoir l'honnêteté de dire que tous leurs diplômes ne sont pas homologués cames . Pour la plupart ils ont 2 ou 3 diplômes homologués, pas tous ceux qu'ils délivrent en tout cas.
De plus, j'aimerais bien savoir comment ces écoles peuvent vous prendre chacune plus de 500 étudiants. Elles n'ont pas cette capacité d'accueil. Il faut qu'on arrête de se mentir, vous ne pouvez pas orienter les 11000 bacheliers dans les structures privées avec les conditions posées. De plus vous n'avez aucun contrôle sur ces écoles.
C'est impossible, le gouvernement de Macky commence à trop mentir sur des sujets sensibles, c'est comme le recrutement dans la fonction publique, si on sait que les 2/3 des plaes sont réservées à l'armée, à la gendarmerie... et que donc il faut avoir fait bango, je me demande comment vous allez faire.
Maïmoune
En Février, 2013 (13:22 PM)Med Metal
En Février, 2013 (14:10 PM)Zranpieu
En Février, 2013 (14:31 PM)Sakheweur Fall
En Février, 2013 (14:40 PM)Drug
En Février, 2013 (15:36 PM)Paquis
En Février, 2013 (18:30 PM)Ugb
En Février, 2013 (18:44 PM)Participer à la Discussion