Le secrétaire général de l’Organisation des instituteurs du Sénégal (OIS) Hamidou Bâ a qualifié d'''échec total'' les résultats de cette année de l'examen du Certificat de fin d’études élémentaires (CFEE), soulignant ''des établissements se sont retrouvés avec zéro admis''.
‘’Il y a même des inspections de
l’éducation et de la formation (IEF) qui se sont retrouvées avec moins
de 14% au niveau national et plusieurs établissements qui ont capoté. On
a des établissements qui se sont retrouvés avec zéro admis. Donc, c’est
l’échec total. C’est du jamais vu’’ a-t-il soutenu.
S’exprimant, mercredi à Pikine, lors d’un point de presse, M. Ba a
écarté toute responsabilité des enseignants dans ces faibles résultats
qui, selon lui, ''tournent au tour d’un taux de réussite ne dépassant
pas les 25% au niveau national''.
‘’Dans ce taux de réussite qui ne peut pas dépasser les 25%
contrairement à l’année où on a eu dans certains établissements des taux
de réussite de 100%, ce n’est une faute aux enseignants’’, a défendu
le syndicaliste.
‘’Nous n’accepterons pas de porter ce bonnet d’âne-là. Les instituteurs,
encore fois, c’est un corps d’élite, d’enseignants émérites avec une
compétence, une expertise et une habileté remarquables’’ a-t-il indiqué.
Le secrétaire général de l’OIS a dit avoir relevé avec ses collègues
''deux problèmes majeurs essentiellement liés au curriculum de
l’éducation de base qui peuvent justifier ce taux échec''.
‘’C’est d’abord au niveau de la formation des enseignants. Le curriculum
n’est pas une mauvaise innovation pédagogique, puisque sa finalité
n’est rien d’autre que l’amélioration de la qualité de l’offre éducative
par l’entrée par les compétences. Mais, la difficulté, c’est au niveau
de sa mise en pratique dans son exécution’’ a-t-il fait savoir.
M. Bâ a estimé qu’au Sénégal ''certes les gens innovent, mais
malheureusement, on ne fait pas l’évaluation qu’il faut pour accompagner
ces innovations''.
‘’L’autre problème, a-t-il ajouté, c’est la documentation'' pour les
enseignants et leurs élèves. Il a estimé qu’il faut des moyens pour la
mise en œuvre du curriculum.
‘’Dans la zone rurale, je peux dire que c’est l’hécatombe tellement les
résultats sont catastrophiques, parce que tout simplement, là où en
ville on peut disposer de photocopieuse pour multiplier par exemple un
document, en zone rurale c’est une luxe. Ces enseignants-là ont
d’énormes difficultés pour appliquer ce curriculum’’, a-t-il expliqué.
2 Commentaires
Atypico
En Septembre, 2013 (23:09 PM)A
En Septembre, 2013 (21:16 PM)Participer à la Discussion