La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’Éducation publique (COSYDEP) a tenu un atelier sur la production d’un document de position sur l’augmentation du financement domestique de l’éducation, en partenariat avec ActionAid, le Forum civil et l’USEQ.
La COSYDEP souhaite un financement innovant pour relever les défis colossaux du système éducatif Sénégal. Selon Hélène Rama Niang Diagne, présidente du conseil d’administration de la COSYDEP, reprise par Vox Populi, le financement domestique « nous donne plus de souveraineté. On ne va pas dépendre des injonctions également des conditionnalités des bailleurs de fonds. Moins on va en dépendre, plus on aura cette latitude à développer ce qui nous est propre », suggère-t-elle.
A l’en croire, « cette éducation que nous voulons, il n'y a que le financement domestique qui peut nous la donner. Tous les partenaires au développement, les bailleurs vous donnent des ressources, mais en retour aussi il y a les conditionnalités qui peuvent ne pas aller dans le sens de ce que nous voulons par rapport à l’éducation ».
Pour Awa Wade, inspectrice de l’éducation à la retraite, il faut mettre le focus sur le financement domestique pour régler les problèmes budgétaires. Elle invite les entreprises à contribuer davantage à l’éducation. «La responsabilité sociétale d’entreprise RSE doit être mise à contribution pour l’école. Le plus souvent les entreprises se limitent au mécénat. Elles doivent faire plus pour contribuer à l’éducation, aujourd’hui avec le problème de l’exploitation des ressources minières, le pétrole qui pointe … ce sont des niches de financement qui peuvent être utilisées au service de l’éducation et la formation ».
A cet occasion, Birahim Seck du Forum Civil a fait des recommandations pour la rationalisation des dépenses et la mobilisation des ressources domestiques pour le financement de l’éducation. Il s'agit, dit-il, de « veiller à l’effectivité du cadre de performance des programmes du ministère de l’Education nationale (6 programmes, 25 actions et 162 activités) pour l’atteinte des résultats fixés dans le budget-programme ; amener les CGE à rendre compte de l’utilisation des ressources allouées ; accompagner les collectivités territoriales dans leur stratégie de mobilisation des ressources, en mettant à contribution les commissions de fiscalités limitées et équilibrées, réorienter une partie des fonds miniers effectifs vers le secteur éducatif », conseille-t-il.
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