Le coordonnateur de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP), Cheikh Mbow, a annoncé que son réseau est en train de préparer sa participation aux prochaines assises de l’éducation à travers la rédaction en cours d’un livre blanc sur l’éducation et la formation.
S'exprimant dimanche lors de l'assemblée générale de la section de Kaffrine (Centre) de la COSYDEP, il a déclaré que la revue de la situation de l’éducation faite par chacune des 14 antennes régionales visitées va constituer le socle sur lequel reposera ce livre blanc sur l’éducation et la formation qui sera la contribution citoyenne de la COSYDEP aux assises destinées à trouver des pistes de sortie de la crise du système éducatif.
Conseiller à la COSYDEP, dont il est également le coordonnateur de la taskforce des rédacteurs du document, Kader Ndiaye a ajouté que ce livre blanc, fruit d'une réflexion consolidée, sera une invite aux décideurs politiques, appelés à faire de l’éducation une sur-priorité seule susceptible de tirer le pays vers le développement. "Il s’agit pour nous de développer des réflexes de recherche-étude, de construire des stratégies à partir des réalités identifiées dans les différentes régions pour faire en sorte que la crise profonde que vit le système fasse l’objet d’une large concertation incluant tous les acteurs qui gravitent autour de l’école", a relevé le vice-président du CONGAD.
Saluant l’organisation des assises sur l’éducation, M. Ndiaye a indiqué que le réseau COSYDEP vient apporter le fruit d’une consultation citoyenne, à travers son livre blanc, un outil où sont condensées les préoccupations des amis de l’école qui cherchent à recouvrer son prestige. La COSYDEP terminait par Kaffrine une tournée nationale qui a amené son coordonnateur, Cheikh Mbow, à retenir la nécessité pour les décideurs politiques de mettre en place un système éducatif plus ciblé, prenant en compte les préoccupations et les attentes de chaque communauté. "Il faudrait, pour améliorer le système, régler les problèmes d’abris provisoires qui pullulent un peu partout, renforcer la sensibilisation pour l’obtention de papiers d’état civil pour les enfants et diversifier les offres d’enseignements adaptés aux communautés", a relevé M. Mbow.
Il a également invité les collectivités locales à davantage accompagner l’école. Partant de la bonne gouvernance qu'elle prône à l'interne, la COSYDEP, soutenue par une dizaine de bailleurs et 5 familles d’acteurs, entend œuvrer pour l’atteinte du quantum horaire déterminant pour un enseignement de qualité, pour des enseignants bien formés et pour un engagement et une implication communautaires forts, a soutenu M. Mbow. "C’est dans cette veine que la coalition a décidé, sur les trois ans à venir, de renforcer ses antennes régionales, de consolider ses acquis et de renforcer sa communication interne", a indiqué M. Mbow. Il s’est réjoui de la reconduction d’Abdou Aziz Seck à la tête de la COSYDEP Kaffrine qui s’est déjà fait un nom dans le milieu de l’enseignement à travers ses prix et plaidoyers après seulement 2 ans d’existence.
3 Commentaires
+ Citoyen
En Octobre, 2012 (16:29 PM)Malgré les moyens substantiels mis à la disposition de l'enseignement supérieur de notre pays, les résultats sont qualitativement et quantitativement loin des normes de l'UNESCO. Nos instituions d'enseignement supérieur ont surtout un problème de management (mal gouvernance, corruption, népotisme, dépenses de prestige, gestion solitaire en lieu et place de la gestion démocratique et légale, non respect des lois et des règlements, etc.) avec la complicité active ou passive de la communauté universitaire (avantages indus, intimidations, etc.), des autorités étatiques qui, jusqu'à présent, feignent de ne rien savoir (n'ont-ils pas les moyens de savoir ce qui se passe ?) pour éviter la confrontation avec ceux (les amis politiques !) qui sont nommés à la tête de ses structures et qui agissent parfois comme des monarques en gérant la chose publique à leur guise.
Face à la démission de l’État, nos universités croulent sous le poids de dettes dues aux créanciers (banques, hôpitaux, Sonatel, Senelec, SDE, fournisseurs divers) et chaque corporation s'évertue à demander toujours plus pour « améliorer ses conditions d'existence » et parfois au détriment des intérêts de la communauté. Ainsi donc, la crise est donc une conséquence logique de l'inaction de l’État.
En effet quand les dirigeants (nommés par les autorités) gèrent la chose publique en dehors des normes établies sans être inquiétés le moindre du monde (pour ne pas dire promus à des stations plus juteuses), les syndicats demanderont des chosent hors normes et c'est le début du CHAOS.
A l’État de faire l'état de la gestion de ceux qu'il a nommé, punir ceux qui se sont montrés indélicats et récompenser les autres, ensuite il serait facile de demander aux syndicalistes de faire preuve de mesure et enfin sévir dans le respect de la loi si de besoin. Il est temps de restaurer l’État de droit (et donc des devoirs) ; il est indispensable, avant toute promotion, d'étudier sérieusement la gestion présente et passée du pressenti.
Askan
En Octobre, 2012 (16:45 PM)Solution
En Octobre, 2012 (22:21 PM)Participer à la Discussion