La lumière a sans doute disparu à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Dans un courrier daté du 22 août 2013 et adressé au recteur et président de l’Assemblée de l’université, l’Agent comptable particulier de l’Ucad dévoile une situation financière très tendue qui risque de provoquer des remous dans l’enceinte universitaire jamais pacifiée. Dans sa note dont le Syndicat autonome des enseignants du Sénégal (Saes) et le Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) sont ampliataires, il dit : «A ce jour, le budget de l’Université et la plupart des budgets des établissements qui la composent ne sont toujours pas approuvés.»
Légaliste, l’Acp informe à Saliou Ndiaye qu’il ne peut plus continuer à ordonner des dépenses comme si de rien n’était. Il dit : «Continuer à exécuter des dépenses sur de tels budgets constitue une violation de l’article 36 du Régime financier des universités et met en jeu la responsabilité de l’Agent comptable que je suis.»
Par conséquent, il informe que «devant une telle situation, pour le moins inédite, je suis au regret de vous informer que je ne pourrai plus, désormais continuer à exécuter les dépenses en dehors des salaires». «En conséquence, les mandats relatifs aux primes de recherche, aux voyages d’études et aux heures complémentaires seront bloqués jusqu’à la formalité d’approbation», conclut-il. La sentence est lourde pour cette université dakaroise qui risque de retomber dans ses veilles habitudes. A savoir l’instabilité et l’ouverture d’un nouveau cycle de grève. Dés vendredi, la Coordination de Dakar du Saes est convoquée en Ag générale pour se pencher sur cette situation jugée grave et préoccupante. Le Saes a parcouru cette «note avec stupéfaction» et pense que «nous sommes à la phase d’étouffement». «Il faut constater cette situation pendant que l’Etat distribue après les 7 milliards (peut-être beaucoup plus!) de l’an dernier, 10 autres milliards à un groupe restreint et ciblé de promoteurs privés arrivés par effraction dans l’enseignement supérieur. Visiblement après l’échec du «tong tong» (démantèlement) de l’Ucad par les CNAESsiens (Concertations nationales sur l’enseignement supérieur), où se trouve la rupture? C’est bien triste après les sacrifices de tout un chacun», avance le Saes.
5 Commentaires
Sabotage
En Août, 2013 (16:40 PM)Boy Town
En Août, 2013 (17:00 PM)Omzo
En Août, 2013 (23:47 PM)Samba1111
En Août, 2013 (11:11 AM)Massa
En Août, 2013 (11:55 AM)Participer à la Discussion