L’année scolaire a été rythmée par des perturbations qui n’ont pas empêché la tenue des examens. Le coordonnateur national de la Cosydep (Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique) estime que le mal du système éducatif doit être diagnostiqué en profondeur. Cheikh Mbow invite les autorités politiques à faire de l’éducation une sur-priorité et les acteurs du système éducatif à arrêter de se regarder en chiens de faïence.
Appréciant les résultats du concours général, M. Mbow n’en pense pas moins que l’Etat devrait travailler à faire des cracks identifiés, des ressources humaines sur qui le développement du pays et de l’Afrique devrait compter.
A propos des Assises de l’éducation, il plaide pour que leurs animateurs soient des militants suffisamment indépendants et comprenant les véritables enjeux dans une approche inclusive, démocratique et citoyenne.
Quel bilan faîtes-vous de l’année scolaire écoulée ?
«L’année scolaire écoulée a été une année moins perturbée que celle précédente. Mais c’est une année qui est restée dans l’instabilité de cette décennie durant laquelle il y a eu des perturbations, un temps d’apprentissage qui a été encore une fois grevé et des mouvements d’humeur d’enseignants. Malheureusement ce sont les mêmes raisons, les mêmes revendications qui sont revenues et nous avons eu la même réaction, les mêmes réponses de la part du gouvernement. Voilà l’impression qui nous fait dire que c’est un remake que nous sommes en train de revivre. C’est vraiment une année comme toutes les autres années de cette décennie. Il n’y a pas eu de rupture majeure en faveur d’un changement durable dans les orientations et la gestion.
C’est pourtant une année qui pouvait être très intéressante, dans la mesure où elle marque la fin du Pdef (Programme de développement de l’éducation et de la formation) et démarre un nouveau consensus à travers le plan dénommé Paquet (Programme d’amélioration de la qualité, de l’équité et de la transparence).
C’est une année où les acteurs ont attendu les fameuses concertations qui devraient enfin nous permettre de diagnostiquer de fond en comble le mal que vit le système éducatif depuis une décennie.
C’est aussi une année durant laquelle nous avons eu un nouveau régime politique sur qui les acteurs portent beaucoup d’espoirs en termes de ruptures significatives pour qu’enfin on puisse avoir un système éducatif performant, cohérent, stable, efficient, démocratique, efficace et répondant aux demandes des communautés.
On constate que les mouvements de grève reviennent chaque année. Malgré tout, les élèves parviennent à subir les épreuves des examens. Sur quel mécanisme pensez-vous qu’il faut s’appuyer pour éviter que les élèves pâtissent trop des mouvements de grève des enseignants ?
Par rapport aux mouvements de grève, il serait important de préciser que c’est seulement le sous-secteur du public qui en pâtit. Ce ne sont pas tous les enfants de ce pays qui pâtissent des mouvements d’humeur, de sorte qu’il y a un problème d’équité tout court. Tous les enfants sont évalués sur les mêmes bases alors qu’ils n’ont pas bénéficié du même temps d’apprentissage. Cela constitue pour nous une injustice qui mérite une attention particulière.
Aujourd’hui, j’aimerais bien qu’on souligne de manière très claire que c’est bien le sous-secteur public qui est en train de pâtir de ces mouvements de grève.
Nous le savons, le Sénégal ne peut plus vivre une année blanche. L’école privée est bien assise et il n’est pas acceptable ni concevable que nos enfants puissent perdre une scolarité après une année d’apprentissage correcte.
Maintenant, que faut-il faire pour sortir de cette situation ?
Nous pensons qu’il faut encourager un dialogue franc, sincère mais fécond aussi. Franc, dans la mesure où les acteurs s’engagent sur des choses claires qu’ils doivent impérativement respecter. On ne doit plus accepter qu’il y ait des revendications du genre «Respect des engagements». Il faut aussi de la transparence dans la gouvernance qui rassure les acteurs sur l’éventail des possibilités.
Un dialogue permanent dans la mesure où les cadres et autres organes de concertation existent. Donc, il est essentiel que la fonctionnalité des organes de concertation et de dialogue devienne effective.
Il faut veiller aussi à avoir un dialogue fécond à l’issue duquel les acteurs sont déterminés à s’accorder sur un minimum. Des consensus par des efforts de part et d’autre pour des accords significatifs sont indispensables entre responsables d’un même secteur.
L’autre aspect, c’est qu’il faudrait qu’il y ait plus de respect, de considération, de confiance et de valorisation mutuelle entre les acteurs. Il n’est pas concevable comme ce fut le cas, les années passées, que chaque acteur essaie de diaboliser l’autre. Ce n’est pas de cette manière qu’on peut enregistrer une évolution positive par rapport à des situations de conflit.
Si au début, A se sent diabolisé et frustré (à tort ou à raison) par B, il réagit en agressant à son tour B qui, lui aussi, réagit en frustrant A. Personne ne voulant arrêter, les frustrations s’accumulent et franchissent la limite du supportable pour arriver à un point de non-retour. Finalement, on va être dans un cycle éternel de conflits qui ne permet à personne d’avancer et où il n’y a pas d’écoute.
Il faut aussi faire en sorte que les communautés puissent s’approprier leur école et qu’elles montrent à l’Etat et aux enseignants que «Cette école-là, c’est la nôtre» ; qu’elles aient la possibilité de donner leur point de vue sur le fonctionnement de leur école. Concrètement, cela signifie que chaque parent se pose des questions simples : «A combien les enfants s’asseyent sur leur table-banc ? Est-ce qu’il y a de l’eau dans l’école de mon enfant ? Est-ce que l’enseignant de mon enfant vient à l’heure ? Pourquoi est-il allé en grève ? Qu’enseigne-t-il à mon enfant ?… etc.». Pour chaque réponse, les communautés doivent se positionner. Les citoyens ne doivent pas être en situation de démission.
Il faut travailler aussi à faire en sorte que les acteurs de la société civile que nous sommes jouent davantage et mieux leur rôle d’alerte, de veille et de proposition. Ils doivent pouvoir mettre en lien les différents acteurs, alimenter le débat à travers des rapports alternatifs et des résultats d’un suivi citoyen conséquent et à la base. En tout cas, la Cosydep essaye de faire de son mieux et je crois que tous les acteurs peuvent en témoigner.
Il faudrait également qu’on arrête de faire une confusion entre un symptôme et une maladie. Les grèves et autres mouvements d’humeur que nous constatons sont juste des signes d’une maladie profonde. Si nous voulons régler la question de l’éducation, il nous faut voir quels sont les virus, quelle est véritablement la maladie du système éducatif. Sinon, cela ressemblerait à vouloir traiter une fièvre à la place de la maladie.
Concrètement, il s’agira d’aller résolument vers le diagnostic sans complaisance du système éducatif en vue d’identifier l’affection, de s’accorder sur le diagnostic et le traitement.
Il faut aussi avoir des autorités politiques qui fassent de l’éducation leur sur-priorité et que cela ne se limite pas simplement à des slogans. Que dans la réalité de leur action, l’on soit convaincu qu’effectivement l’éducation est leur priorité, parce que persuadées qu’elle est le levier du développement. Il n’y a aucun pays qui s’est développé dans ce monde sans une ferme option pour l’éducation et la formation.
Il faut oser aussi aller vers des élections de représentativité, pour avoir une meilleure lisibilité du champ syndical. Les perturbations sont en partie liées au fait qu’il y a cette prolifération d’organisations syndicales d’enseignants comme c’est le cas dans d’autres secteurs. Aujourd’hui, il est important de savoir qui est qui ? Qui représente quoi ? Qui doit parler au nom des enseignants ? Tant qu’on n’aura pas le courage de le faire, le système sera encore perturbé de manière récurrente.
Est-ce que vous n’avez pas de craintes quant au niveau des élèves du public qui ont été reçus dans les examens qui viennent de se dérouler ?
Tout le monde est d’accord que le niveau des candidats, des apprenants de manière générale est en baisse. C’est avec beaucoup de regrets que nous le soulignons. C’est une réalité, mais je ne sais pas pourquoi les gens devraient en être surpris.
C’est une conséquence normale de l’orientation actuelle du système éducatif. Quand vous avez un système éducatif perturbé depuis plus de 10 ans, des enfants qui ont subi un cumul en déficit horaire de plus de 2 500 heures (si nous considérons une perte moyenne de 250 heures par an), qui, entrés au Ci, il y a 10 ans, doivent se présenter au Bfem, c’est normal qu’ils ne bénéficient pas de toutes les acquisitions nécessaires pour répondre à la qualité.
Un enfant qui n’a pas aujourd’hui l’accompagnement de ses parents, qui n’est pas dans un environnement propice, ne peut plus que compter seulement sur l’école pour être performant. Il y a un temps d’apprentissage nécessaire pour asseoir des acquisitions indispensables à la qualité. Quand vous avez des enseignants qui sont directement affectés dans des salles de classe sans avoir subi une formation initiale, on ne peut pas espérer avoir plus que ce que nous avons aujourd’hui.
En France, dans les autres pays européens, en développement ou émergents, ils se battent pour être dans les 900 heures. Ici au Sénégal, nous avons des difficultés à atteindre 500 heures alors que pire encore, nous apprenons à partir d’une langue étrangère. Que voulons-nous ? On ne peut pas avoir mieux que ce que nous avons aujourd’hui.
Je suis convaincu que le diagnostic nous démontrera que l’enseignement c’est un métier. On ne naît pas enseignant.
Il faudrait que le recrutement se fasse de manière démocratique, qu’il y ait un temps conséquent pour la formation initiale et qu’il y ait aussi une stratégie conséquente d’accompagnement de la formation continue. C’est de cette façon-là qu’on peut avoir un personnel qualifié, performant, capable d’accompagner valablement les enfants vers une éducation de qualité.
Ce sont donc des questions courageuses, des fois difficiles auxquelles nous devons faire face et arrêter de badigeonner le système éducatif, de nous tromper. Il faudrait qu’on accepte de marquer une pause et de nous dire que ça ne va pas sinon on risque chaque année de bricoler, comme dirait l’autre, pour sortir de la situation et ensuite refaire face aux dures réalités.
La Cosydep considère qu’on doit arrêter de ne sauver que des années scolaires et non l’école. Nous considérons que le développement de ce pays passera fondamentalement et essentiellement par l’éducation et la formation. En tant que militants de l’éducation, on ne peut pas accepter que les gens trichent ou jouent avec le système éducatif. Ce ne serait pas honnête pour nous-mêmes parce que nous avons un devoir envers les enfants, envers notre pays.
Il faut réfléchir sur la question des langues nationales. Aujourd’hui, il est avéré qu’on ne peut pas faire de la qualité seulement à partir d’une langue étrangère. Ce sont plusieurs difficultés auxquelles l’enfant fait face.
Fondamentalement, il faut travailler à valoriser nos langues nationales. Il n’y a aucun pays qui a pu réaliser des performances significatives, rien qu’à partir d’une langue étrangère, il n’y en a pas. Vous allez en Europe, en Amérique, en Asie, ils apprennent tous à partir de leur langue. Il n’y a que dans quelques rares pays en Afrique où on continue à apprendre à partir de langues étrangères. L’introduction des langues nationales, ne serait-ce que pour les premières années de scolarité, est incontournable.
Le Sénégal fait partie des derniers pays en termes d’alphabétisation et d’éducation non formelle, alors qu’il est avéré que l’enfant qui est dans un milieu où ses parents savent lire et écrire, est plus outillé, mieux encadré et a plus de chance de réussir.
Parlant de la qualité, intéressons-nous aux résultats des enfants par rapport aux disciplines fondamentales dites démultiplicatrices. Savent-ils lire après trois années de scolarité ? Savent-ils calculer ? Savent-ils compter ? Il faut régler ces basiques. Apprendre à lire et lire pour apprendre sont indispensables au concept de la qualité.
Partagez-vous l’idée selon laquelle le niveau des résultats du Concours général de cette année reflète le niveau actuel des élèves du public qui subissent les contrecoups des perturbations scolaires, mais qui dament le pion à ceux du privé ?
Il faut dire que le concours général, c’est un moment important qui nous donne des éléments d’analyse approfondie de notre système à partir des résultats qui en sortent.
A travers le concours général, nous nous rendons compte que nous avons une difficulté par rapport aux matières scientifiques. Cecla doit nous suggérer de prendre des mesures particulières. Pour un pays sous-développé, nous ne pouvons pas continuer à peiner d’avoir des lauréats en mathématiques, en sciences physiques, en sciences naturelles, ...
Il nous faut aussi analyser la particularité des établissements du peloton de tête : Prytanée militaire de Saint-Louis, Lycée Limamou Laye, Mariama Bâ. Ils sont tous des établissements publics. Le Prytanée militaire, de même que Mariama Bâ sont réputés pour la discipline, l’assiduité, le temps d’apprentissage qui est conséquent, l’encadrement des élèves au-delà des heures officielles. Limamou Laye, en pleine banlieue, pour sa rigueur et la détermination des enfants qui ne peuvent compter que sur eux-mêmes, pour eux-mêmes et pour leur famille. Donc, si nous voulons améliorer les performances, il faudrait se résoudre à considérer ces aspects : temps d’apprentissage conséquent, discipline, rigueur dans le travail, encadrement des enfants, motivation.
Quand nous analysons les résultats, on se rend compte que le concours général permet de confirmer les perspectives en ressources humaines de qualité du Sénégal. Notre pays a des élites, des cracks dans tous les domaines. Mais que faisons-nous après les avoir identifiés ? Que sont devenus les lauréats de 1976, 1990 ou même de 2011 ?
Ces talents qui se sont distingués au concours général sont des ressources qui méritent accompagnement, encadrement. Nous espérons que ces jeunes qui se sont singularisés vont être suffisamment motivés, orientés et suivis au grand bénéfice du développement de l’Afrique et du Sénégal qui a beaucoup investi sur eux. Au-delà de les encourager, il faut en faire des modèles pour ceux qui traînent encore.
Mais l’approche droit nous invite à réfléchir sur la problématique des exclus ; l’éducation doit être un ascenseur et un régulateur social. Nous devons agir pour ces enfants qui ne peuvent toujours pas accéder à l’école ou pour ces enfants qui y accèdent, mais ne pourront jamais y réussir, car étant dans un environnement qui ne le permet pas ou font face encore à de multiples barrières et contraintes.
Le président de la République a nommé le Professeur Abdou Salam Sall pour coordonner les Assises nationales de l’éducation. Comment appréciez-vous cette nomination ?
C’est un acte qui était attendu depuis. Le président de la République, alors candidat, avait promis de nous acheminer vers les Assises, une fois élu, comme d’ailleurs tous les autres candidats. C’est pourquoi, nous avions demandé que des actes déclencheurs soient posés.
Le fait d’avoir nommé quelqu’un qui s’appelle Abdou Salam Sall ou un autre est pour nous un acte important, qui va enfin déclencher le processus des Assises. En tout cas, la Cosydep n’a pas attendu ce moment pour initier la réflexion citoyenne. Nous avons été dans 100 villages, 100 quartiers des 45 départements de ce pays pour recueillir les points de vue, perceptions et autres commandes de toutes les catégories d’acteurs du secteur évoluant sur le terrain. Actuellement, nous sommes en train de compiler les produits dans un livre blanc, qui va être remis aux ministères, maintenant à Abdou Salam Sall, à tous ceux qui vont travailler sur les Assises, à qui de droit.
Le Sénégal a des ressources humaines de très grande qualité. Qu’il s’appelle Abdou Salam Sall ou un autre, il fallait déclencher le processus ; veiller à avoir des militants qui soient suffisamment indépendants, qui comprennent véritablement les enjeux ; qui soient inclusifs, incitatifs, non partisans et objectifs ; qui ne mettent en avant que l’efficacité et s’éloignent de tout lobby pouvant la compromettre. C’est cela qui peut raviver l’espoir et nous amener très loin.
Nous estimons que le Professeur Abdou Salam Sall doit pouvoir répondre effectivement à ces qualités, parce qu’il est avant tout un intellectuel. Il s’agira simplement de manager et de conduire un processus en rapport avec les acteurs.
Est-ce que ces assises doivent se tenir sous le même format que celui de la Concertation nationale sur l’enseignement supérieur que présidait Souleymane Bachir Diagne ?
Nous n’avions pas apprécié l’entrée et l’approche en ce qui concerne les concertations sur l’enseignement supérieur. Nous pensons que le système est un tout et par conséquent, il faut en avoir une approche globale. Tu ne peux pas vouloir traiter un patient de cette façon : «Je règle d’abord le mal de ventre, ensuite je vais m’évertuer à soigner le mal de tête.» Non, cela pose problème.
Il fallait avoir une approche beaucoup plus globale, holistique, articulée pour garantir la cohérence. C’est important. Nous pensons qu’il ne faut surtout pas aller vers des assises sur l’enseignement supérieur aujourd’hui, demain des assises sur la formation professionnelle, après demain des assises sur je ne sais quoi d’autre. Il faut effectivement qu’il y ait des assises sur l’éducation et la formation en tenant compte des différents offres, secteurs et niveaux. Ce qui n’exclut pas des réflexions particulières de chaque sous-secteur et de chaque catégorie d’acteurs à verser dans le panier global.
D’ailleurs, les assises ne devront pas être une exclusivité des acteurs directs de l’éducation ; l’éducation étant considérée comme prestataire de développement. Elles devront permettre d’analyser les relations dialectiques qui existent entre l’alphabétisation, le non-formel, la petite enfance, la formation, la décentralisation, l’équité, la qualité et le développement de ce pays, les commandes du secteur privé etc. Donc, de ce point de vue nous espérons que ça ne sera surtout pas comme ce qui s’est fait au niveau de l’enseignement supérieur. Ça ne veut pas dire que ce qui a été fait dans l’enseignement supérieur n’était pas important.
La Cosydep porte beaucoup d’espoir en ces assises. Nous espérons qu’elles seront efficaces, permettront un consensus autour d’un pacte social d’une décennie de stabilité, aideront à faire du droit à l’éducation une réalité et confirmeront que l’éducation demeure l’arme la plus puissante pour développer notre pays. Cela est faisable et possible ; il suffit d’y croire et d’y travailler résolument avec méthode et détermination.»
6 Commentaires
Prof Boul Fale
En Août, 2013 (18:20 PM)Ok Mais ...
En Août, 2013 (18:45 PM)A part kil faut dire NON a Abdou Salam SALL, il ne koné rien du général
Oeil Vigilent
En Août, 2013 (22:49 PM)Baba
En Août, 2013 (06:06 AM)Mr Coly
En Août, 2013 (10:11 AM)Ils réclament tellement d'avantages que le citoyen se demande ou puiser ces fonds pour les satisfaire .
Bizarre encore ils aiment se comparer a d'autres corporations en disant nous avons été ensemble a l 'université ou au collège donc nous devons avoir les mêmes traitements. Quelle réflexion alors.
Vraiment ces gens la s'il ne dépendait de moi, ils seraient tous ignorer et on verra .
Citoyen Gaal
En Août, 2013 (00:47 AM)Courage les mecs. Le pays en a besoin
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