Convié aux travaux préparatoires de la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur (Cnaes), le Syndicat unique et démocratique des enseignants du supérieur (Sudes)/université a fait quelques propositions qui tournent autour de la réforme du système éducatif sénégalais, la carte universitaire, la question de la massification, la gouvernance, etc.
D’emblée, le Sudes indique que la Concertation nationale est une formidable opportunité qui vient à son heure. Et au-delà de l’objectif immédiat proclamé, l’amélioration de l’enseignement supérieur, elle doit aborder la question fondamentale de la restructuration de tout le système éducatif sénégalais, du jardin à l’université, en balisant la voie pour au moins les 20 prochaines années. C’est dans ce sens que son secrétaire général, Cheikhou Issa Sylla, et ses camarades ont fait un certain nombre de propositions qui touchent aux principaux défis du sous-secteur.
En premier lieu, le Sudes estime qu’il est crucial d’inventer « une nouvelle forme de pilotage » du sous-secteur qui serait centrée sur une articulation entre les différents niveaux de l’ensemble du système éducatif (cycle préscolaire et élémentaire, cycle moyen, cycle secondaire et cycle supérieur). Selon ce syndicat, négocier intelligemment et audacieusement un tel tournant assurerait un véritable envol sociétal.
Le Sudes a aussi proposé la création d’une « commission Carte universitaire permanente » qui va élaborer et superviser l’implantation et le monitoring du processus menant à l’érection des établissements publics d’enseignement supérieur. En outre, la structure syndicale suggère l’établissement d’un chronogramme d’implantation des établissements d’enseignement supérieur maillant tout le territoire dans les 5 prochaines années.
Recruter dans le supérieur
Au Comité de pilotage de la Cnaes, le Sudes propose « d’abandonner la politique de l’admission des bacheliers au profit d’une politique d’orientation ». Face au déficit d’enseignants, Cheikhou Issa Sylla et ses camarades prônent pour le lancement d’un programme spécial de mise à disposition de postes d’enseignants pour que l’enseignement supérieur public puisse répondre aux attentes de développement du pays.
Le Sudes adhère entièrement à l’idée de la création d’une Direction de la recherche. A côté de celle-ci, il propose la création d’un Centre national de la recherche scientifique de l’innovation et de la technologie qui regroupera en son sein des équipes de recherches structurées et bien normalisées. La gouvernance universitaire constitue également une préoccupation pour ce syndicat du supérieur. Pour lui, celle-ci doit allier plus de collégialité, de démocratie et d’autonomie des structures de base que sont les établissements des universités. Ainsi, le Sudes dit adhérer à l’idée de la création de conseils d’administration dans les universités et qui seront constitués de représentants de l’Etat, du monde universitaire et de la recherche, et du secteur privé.
Toutefois, il fait remarquer que ces conseils d’administration ne joueront pleinement leur rôle que si tous leurs membres sont au courant des tendances les plus actuelles et des enjeux de l’enseignement supérieur et la recherche. D’où la nécessité d’établir certains critères dans leur choix. Par ailleurs, pour ce qui est des postes de responsabilités dans les universités (recteurs et directeurs centraux), l’organe syndical exhorte les autorités à ne pourvoir un poste important dans l’enseignement supérieur qu’après appel à candidatures et audition des différents postulants.
La dernière proposition du Sudes a trait à la réforme de l’Ucad, qui est devenue une nécessité impérieuse, selon ce syndicat. Cependant, précise-t-il, cette réforme devra s’opérer de manière réfléchie et bien pensée. A ce propos, deux options sont possibles à en croire ce syndicat : redécouper l’Ucad en universités autonomes de taille normale ou transformer progressivement l’Ucad en une université dite de recherche en renforçant, dans tous les cas, l’autonomie, la collégialité et la démocratie des établissements qui la composent.
8 Commentaires
Douca
En Avril, 2013 (19:16 PM)seignement supérieur,des frais d'inscription portés à 150 000F la suppression de la généralisation des bourses la baisse du montant de ces bourses à 33%et des aides à5O%, Allons messiers vous ignorez que l'université de Dakar est fréquentée à plus de 60%par des enfants de cultivateurs Le rendement moyen par hectare d'arachide seule culture de rente au Sénégal est de 9OOkgs encore faudrait il qu'il ait des semences de qualité et les intrants le kg (jai considéré les meilleurs prix proposés par leschinois cette année ) étant 300F le revenu annuel est de 290 OOOF CFA? le reste des étudiants est constitué d'enfants de retraités d'ouvriers smicards , Je peux vous certifier que MACKY SALL ne vous suivra pas,Il sait ce que cela signfie d'étudier au Sénégal contrairement à SENGHOR DIOUF et WADE Je vous conseille d'économiser votre énergie et d'aller la redéployer ailleurs Les étudiants et les syndicats prendront ces décisions comme une déclaration de Guerre Ils vous apporteront la riposte appropriée dans toute sa rigueur
Activisme Et Irresponsabilité
En Avril, 2013 (19:33 PM)Abubaakr
En Avril, 2013 (20:53 PM)God Bless Senegal , wa salam
Diagane
En Avril, 2013 (23:19 PM)Kit
En Avril, 2013 (00:49 AM)Aimé Césaire
En Avril, 2013 (10:01 AM)Une civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente.
Une civilisation qui choisit de fermer les yeux à ses problèmes les plus cruciaux est une civilisation atteinte.
Une civilisation qui ruse avec ses principes est une civilisation moribonde."
Monsaer
En Avril, 2013 (10:37 AM)Ucad
En Avril, 2013 (15:05 PM)Participer à la Discussion