Les acteurs du secteur éducatif de la région de Diourbel ont souligné la nécessité de promouvoir une offre d’éducation et de formation diversifiée tenant compte de toutes les spécificités, dans une perspective d’adaptation et d’équité dans l’accès.Ces acteurs se sont réunis mardi lors d’un comité régional de développement (CRD) de partage et de validation du rapport régional issu des concertations sur l’éducation nationale.
"C’est ça la problématique de l’école dans la région de Diourbel. On a taux brut de scolarisation faible. Dans le département de Mbacké, il est de 33%. La difficulté c’est que effectivement à Touba il n’y a pas d’école française. On a un système religieux qui à priori ne se retrouve pas dans l’école formelle", a souligné le gouverneur de la région, Mouhamadou Moustapha Ndao. Saluant la présence et la contribution aux travaux de certains guides religieux venus de Touba, M. Ndao a insisté sur la nécessité de prendre en compte leurs préoccupations pour que tous les enfants de la zone puissent être comptés parmi les personnes scolarisées. "Avec la présence des Mbacké-Mbacké, on peut espérer qu’on commence à voir le bout du tunnel, qu’on va pouvoir avoir des solutions qui vont nous permettre de relever le TBS", s’est ainsi réjoui le gouverneur.
Selon lui, l’enjeu majeur de la rencontre est de voir comment relancer le TBS de la région qui est de 62,4% à l’élémentaire et 33,2% au moyen. Aussi, les acteurs de l’école se sont penchés sur le type d’école à développer pour la région de Diourbel et notamment la ville sainte de Touba. A ce propos, l’idée de la prise en compte et la valorisation des modèles alternatifs a été largement partagée. Dans cette perspective, relève le rapport, le modèle franco-arabe, qui connaît plusieurs variantes, a besoin d’être harmonisé, stabilisé et mieux accompagné pour plus d’efficacité, de qualité et surtout de complémentarité avec les autres modèles.
De même, le modèle de "daara" traditionnel et moderne (école coranique) doit être accompagné et soutenu en termes d’interventions, d’appuis en fonction des besoins exprimés par les responsables. "Les concertations doivent déboucher sur une école apaisée où on pourra bâtir un nouveau type de citoyen apte à porter le développement du Sénégal", a par ailleurs ajouté le gouverneur, résumant ainsi une autre recommandation forte de la rencontre.
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