La situation liée à la pandémie de Covid-19 se complique au Sénégal avec la deuxième plus meurtrière. Considérée comme un potentiel vecteur de propagation du virus, l’école fait l’objet d’interrogations depuis quelques jours de la part des acteurs. Certains proposent la journée continue pour limiter les déplacements des élèves. D’autres se demandent s’il ne faut pas voir comment réduire les effectifs.
Mais du côté du ministère de l’Education nationale, on estime qu’il n’y a pas lieu d’opérer des changements à l’heure actuelle. « Rien n’est envisagé pour le moment, les choses restent à l’état. Nous surveillons la situation à l’école », déclare Mamadou Moustapha Diagne, porte-parole du ministère, joint par Seneweb.
Pourtant le respect des gestes barrières semble problématique dans les établissements, à tous les niveaux. En mission dans le Nord, Cheikh Mbow le directeur exécutif de la Cosydep a regretté ce qu’il a constaté sur le terrain. « En mission de Dakar à Matam, en passant par Dahra et Linguère, à chaque pause, nous avons été interpelés par des parents, des enseignants et même des apprenants qui ont exprimé leurs inquiétudes par rapport au déficit en matériel de protection. Vous imaginez sans masque pour une école de 300 élèves », s’exclame-t-il. Mbow appelle ainsi pour plus de rigueur et de cohérence dans l’accompagnement des récentes décisions.
Mais pour Mamadou Moustapha Diagne, il n’y a pas de quoi fouetter un chat. « On ne peut pas voir un problème dans deux à trois écoles et en tirer des conclusions », rétorque-t-il. Pour lui, l’essentiel est qu’il y ait des masques et des dispositifs de lavage des mains. Pour le reste, dit-il, il appartient aux directeurs d’écoles de veiller au respect des mesures barrières pour éviter la propagation du virus à l’école.
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