L’Ecole nationale supérieure d’agriculture (ENSA) traverse une passe de perturbations. Toutes les activités pédagogiques et administratives sont à l’arrêt, depuis ce mardi 16 juillet à partir de 10 heures. Ce débrayage est l’œuvre de l’ensemble des syndicats qui menacent de durcir le ton. « Si la situation ne se décante pas, et avec l'impossibilité de mener nos tâches convenablement, d'autres actions suivront jusqu'à nouvel ordre », avertit l'intersyndical des PER, PATS.
Le syndicat autonome de l’enseignement du supérieur (SAES/ENSA), le Syndicat des Travailleurs des Établissements Scolaires et Universitaires (STESUS/ENSA), la coordination des amicales des élèves ingénieurs de l’Ensa (AEI) ont décidé d’unir leurs forces. Ces organisations syndicales exigent la résolution de la profonde crise budgétaire de l’Ensa.
« Depuis la promulgation du décret 2023-2304 du 1er décembre 2023 conférant à l'ENSA son autonomie administrative et financière, ni le budget, ni les instances, ni la passation de service n'ont été mis en œuvre. Seule une avance destinée à couvrir le premier trimestre de l'année 2024 a été octroyée à l'ENSA. C'est grâce aux sacrifices consentis par toutes les composantes de l'école (PER, PATS, EI et la Direction) que l'école a pu fonctionner pendant deux semestres au lieu d'un seul », ont fait savoir le Secrétaire général de la section SAES-ENSA, Mamadou Moustapha Mbaye et ses camarades.
L’intersyndicale a constaté que l’Ensa ne dispose plus de fonds pour assurer son fonctionnement aussi bien sur le plan pédagogique que social, les cours ne peuvent plus se dérouler faute de matériels pédagogiques et de moyens pour rémunérer les vacataires. Aujourd’hui, c’est impossible d’assurer les sorties pédagogiques et les stages habituels en période d'hivernage. Une rallonge budgétaire est nécessaire.
Aussi, selon l’intersyndicale, « l'Ensa a été oubliée dans le décret 2024-940 du 05 avril 2024 portant répartition des services de l'Etat, et il n'existe malheureusement aucun décret rectificatif afin de montrer l'attachement de l'école au MESRI ».
Si l’on se fie aux syndicalistes, le retard incompréhensible est noté dans l'organisation de la passation de service entre l'ENSA et I'UIDT persiste malgré la disponibilité de tous les acteurs concernés.
3 Commentaires
Laye Diop
En Juillet, 2024 (19:37 PM)Reply_author
En Juillet, 2024 (12:24 PM)Soutien
En Juillet, 2024 (21:24 PM)Guyue Pape Entrepreneur Maçon
En Juillet, 2024 (12:59 PM)Participer à la Discussion