Les enseignants spécialisés ont boycotté, ce matin, l’exercice de décodage et de transcription des sujets du Baccalauréat au second tour, au centre lycée Malick Sy de Thiès. Ils s’insurgent contre leur non prise en compte par l’Office de Bac dans l’organisation. «Le Bac a été délocalisé de Dakar jusqu’à Thiès, pour mettre dans de bonnes conditions les élèves.
Mais, du point de vue des décodeurs, c’est-à-dire les transcripteurs en braille, il n’y a pas une prise en charge. Et depuis 4 ans, en tant que patriotes et citoyens sénégalais, nous avons compris que nous avons des enfants en situation de handicap qu’il faut accompagner. Nous avons discuté avec l’autorité, en ce qui concerne le directeur de l’Office du Bac.
Mais jusqu’à présent, rien n'est fait et nous avions fait une sortie pour leur dire que si rien n'est fait au second tour, nous allons boycotter et c’est ce que nous avons fait ce matin», a fait savoir Souleymane Guèye, Secrétaire général du Syndicat des travailleurs enseignants pour les personnes handicapées.
A en croire M. Guèye, «n'eût été l’intervention de l’Ia de Thiès qui est venu nous parler en tant que tutelle, on n'allait pas transcrire les épreuves. Juste pour dire qu’il y a une discrimination notoire et très significative, c’est-à-dire les correcteurs et les professeurs sont rémunérés par leurs copies, mais nous, nous demandons 50 000 F par rapport au travail que nous faisons par jour et par transcripteur,
c’est-à-dire si nous recevons le sujet dans une clé, nous le transcrivons en braille et le donnons à l’élève. Et quand l’élève termine, il nous redonne la copie et nous le transcrivons et nous mettons sous anonymat pour éviter tout jugement subjectif». Ces enseignants menacent de boycotter le Bfem, la semaine prochaine, si le problème n’est pas réglé.
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