Un atelier de restitution sur l’évaluation du programme Jàngandoo 2014 dans la région de Dakar a été organisé hier à la commune d’arrondissement de la Patte d’Oie. Les résultats de cette étude qui témoignent de la faiblesse du niveau des élèves montrent la nécessité d’améliorer la qualité des apprentissages.
Les résultats du programme d’évaluation Jàngandoo 2014 ont confirmé la baisse du niveau et de la qualité dans l’enseignement. Cette évaluation, qui est faite sur les enfants de 6 à 14 ans dans les disciplines comme la Lecture, les Mathématiques et la Culture générale, a encore montré que des efforts doivent être faits pour améliorer la qualité des apprentissages. Lors de l’atelier de restitution des résultats de cette étude, la chargée du programme Jàngandoo, Coumba Loum, a informé que pour la région de Dakar le taux de réussite en Lecture et de 44,5% et celui en Maths de 36,4%.
Comparée aux autres régions, Dakar offre certes une meilleure qualité d’apprentissage, mais ces résultats restent insuffisants. Selon cette étude, des disparités significatives sont notées en termes de performance selon le statut du lieu d’apprentissage, les caractéristiques du ménage et celles des lieux d’apprentissage. Cette étude a aussi montré que la compréhension reste un défi majeur, celle-ci explique les difficultés que rencontrent les enfants pour la résolution des problèmes par exemple.
Lors de cette rencontre, le faible niveau des enseignants qui impacte la qualité des enseignements a encore été soulevé. Selon l’inspecteur d’académie de Dakar, Gary Faye, l’école sénégalaise est en train de payer les frais d’une mauvaise politique de recrutement de ses enseignants. «Quand quelqu’un doit aller à l’école, toutes les conditions doivent être réunies pour qu’une fois en face des élèves il puisse être le meilleur. Pendant des années, ce sont des concours sélectifs qui étaient à la base de l’école, pendant des années on a assuré une formation continuelle de tous les enseignants, mais depuis les périodes des ajustements structurelles ces politiques, ces stratégies, ces dispositifs ont été bouleversés et aujourd’hui on fait les frais», a-t-il expliqué.
«Le revenu doit être articulé à l’effort fourni»
Autre élément soulevé par l’inspecteur dans son discours, c’est l’articulation entre le développement de notre système éducatif et le pilotage qui, d’après lui, est très «concentré». «Un enseignant fait le maximum pour que ses élèves réussissent. A côté, il y a quelqu’un qui ne travaille pas et qui a les mêmes conditions de rémunération que celui qui travaille. Tant qu’il n’y a pas une articulation entre celui qui travaille bien et celui qui ne le fait pas, ce sera extrêmement difficile de relever notre système», a-t-il déclaré. De l’avis de M. Faye, «quand quelqu’un travaille le revenu doit être articulé à l’effort fourni». «Celui qui travaille bien, qui fait des résultats à quelque niveau qu’il puisse être doit être mis dans les meilleures conditions. C’est une discrimination positive, c’est un problème d’équité, c’est surtout un problème d’efficience et d’efficacité», a-t-il souligné.
Pour faire face à la crise dans le système éducatif, les différents participants à cette rencontre ont attiré l’attention sur la nécessité d’une solidarité autour de l’école sénégalaise. Selon le coordonnateur de la Cosydep, Cheikh Mbow, il faut un engagement et plus de solidarité de la part de tous les secteurs. «Si nous voulons avoir des ruptures le capital humain se construit à l’école. Il ne faut pas que l’école soit laissée seulement entre les mains des acteurs directs», a-t-il dit. Embouchant la même trompette, l’inspecteur d’académie de Dakar estime que «c’est important que la communauté comprenne que l’école lui appartient et qu’elle s’implique».
4 Commentaires
Anonyme
En Mai, 2015 (15:11 PM)Anonyme
En Mai, 2015 (15:20 PM)Sophos
En Mai, 2015 (16:21 PM)Anonyme
En Mai, 2015 (23:09 PM)BEAUCOUP DE DECISIONS INAPPROPRIEES ONT ETE PRISES APRES DES
RENCONTRES DE SOI-DISANT SOMMITES DE L'ADMINISTRATION SCOLAIRE.
LES PROFESSIONNELS QUE SONT LES ENSEIGNANTS NE SONT PLUS MIS A CONTRIBUTION, ILS SONT SNOBES. DANS LES ANNEES 90 LES SEMINAIRES COMME
CEUX DE L 'EVF/EMPT OU LE PFIE ETC....REGROUPAIENT LES IDEN,LES INSTITUTEURS
EXPERIMENTES ET LES FORMATEURS DE LA FASTEF.IL Y A DE NOS JOURS BEAUCOUP DE PRATIQUES EN COURS QUI N'HONORENT PAS LE CORPS DE
CONTROLE: QUOTA,AFFECTATION ARBITRAIRE, STIGMATISATION, CLIENTELISME,
AGRESSIONS DE TOUTES SORTES, ADMINISTRATION INCOMPETENTE,FAVORITISME ETC..............................................
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