La pleine disponibilité et l’accès de tous les élèves et établissements d’enseignement primaire et secondaire, font partie des préoccupations majeures des politiques en charge de l’éducation. Elles constituent des outils indispensables à l’enseignement et à l’apprentissage.
Dans ce sillage, un atelier de restitution des travaux d’analyse diagnostique de la chaîne des ressources éducatives pour les élèves et les établissements du primaire et du secondaire, s’est tenu à Dakar.
En effet, l’état des lieux des systèmes éducatifs en Afrique subsaharienne montre d’importants défis à relever pour assurer la pleine disponibilité des ressources éducatives, a souligné Guillaume Husson, Chef du Secteur de l’éducation, Unesco-Dakar qui a prononcé le discours du directeur du Bureau de l’Unesco pendant la cérémonie de lancement national.
Il a notifié que «selon les évaluations des acquis menées par le Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la Confemen (le Pasec), aucun pays d’Afrique francophone subsaharienne n’a atteint l’objectif d’un manuel par enfant en lecture et en calcul au cycle primaire et cette pénurie est encore plus marquée au cycle secondaire. A cela s’ajoutent la faible qualité et pertinence des manuels, au regard des programmes ; le besoin de renforcement des compétences des enseignants et un contexte marqué par des arbitrages difficiles entre plusieurs préoccupations».
L’exploitation du potentiel éducatif du numérique reste exceptionnelle dans les établissements publics et les ressources éducatives numériques sont encore très faiblement présentes dans les écoles primaires et très peu diffusées et utilisées dans les collèges de nos pays. Seuls quelques lycées dans les différents pays disposent de lieux dédiés.
«Pourtant, les outils numériques constituent une véritable opportunité pour le renforcement de l’accès, l’amélioration de la qualité et de la résilience du système éducatif, si les questions d’énergie, de connexion Internet et de compétences appropriées pour leur utilisation sont résolues».
Il faut noter que l’Agence française de développement vise à contribuer à l’amélioration des résultats d’apprentissage à travers des appuis pour un accès équitable aux ressources éducatives, à travers des appuis aux politiques et stratégies nationales pour améliorer l’accès aux élèves à un ensemble de ressources éducatives de qualité pour le développement de leurs savoirs et compétences et leur réussite scolaire.
«Monsieur le Directeur de l’AFD au Burkina Faso (ou son Représentant), je vous transmets toute notre gratitude pour l’apport inestimable effectué pour l’engagement d’activités qui contribueront au renforcement de la production et de l’accès des élèves et écoles aux ressources éducatives».
Financé par l’Agence française de développement (Afd), le projet Ressources éducatives est déployé pour 16 pays d’Afrique subsaharienne francophone. Il mobilise les partenaires institutionnels (Confemen, Oif/Ifef, Auf, Adea, Institut français) et les pays dans une démarche de mise en œuvre concertée, répondant aux besoins, tout en privilégiant les complémentarités et les synergies.
Trois composantes structurent le projet. Il s’agit de renforcer les politiques et les stratégies nationales de développement et de diversification des ressources éducatives à usage individuel et collectif, améliorer la production et la diffusion de ressources éducatives à usage individuel et collectif, y compris de ressources éducatives libres (Rel) et développer le rôle et la place du livre de jeunesse en promouvant un environnement lettré au service des apprentissages.
Le projet est mis en œuvre par l’Unesco pour les deux premières composantes et par l’Institut français pour sa troisième composante. Il est exécuté en deux phases : une première de dix-huit mois, et la seconde de quatre ans.
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