En 2019, le secteur de l’assurance a récolté 196,317 milliards. Pourtant, le chiffre est jugé faible par le président de l’Association des assureurs du Sénégal (Aas). Souleymane Niang fait remarquer que ce montant ne représente que 1,41% du Produit intérieur brut (Pib), largement insuffisant, à ses yeux.
« Il faut souligner que le taux de pénétration de l’assurance reste malgré tout très faible au Sénégal et en Afrique en général. Il se situe respectivement à 1,33% et 3%.
Cette faiblesse est certainement liée au pouvoir d’achat, mais aussi à la culture financière des populations, laquelle, me semble-t-il, ne pourra se développer que par l’instauration d’une obligation d’assurances pour certains risques à caractère social », suggère-t-il dans une interview avec le journal Lejecos.
Malgré l’impact de Covid-19 sur l’économie sénégalaise, le secteur de l’assurance reste plutôt épargné. D’abord parce que, confie Souleymane Niang, l’essentiel des contrats ont déjà été renouvelés, même si il dit craindre des difficultés de paiement dans certains secteurs comme le Transport, l’hôtellerie et la restauration.
Ensuite, les assureurs ne payent pas les dommages liés à la Covid-19. Selon lui, l’assurance couvre plutôt les pertes d’exploitation suite à des sinistres tels que les incendies, les inondations…
« Il n’existe pas, aujourd’hui, de solution assurantielle sur les pertes d’exploitation non consécutives à des dommages matériels, sauf stipulation expresse. Celles-ci ne font pas partie des risques couverts par une grande majorité des contrats d’assurance des entreprises », indique-t-il.
C’est dire que ce secteur s’en sort plutôt bien au regard des ravages de Covid-19.
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