Une polémique s’est installée depuis quelques semaines entre la Senelec et ses clients au sujet d’une facturation anormale qui indique une hausse insidieuse des prix de l’électricité. Les consommateurs ont presque tous remarqué une facture qui flambe ou une baisse du volume de Kw chez Woyofal, sans compter une consommation plus rapide du courant prépayé.
Pourtant, une mauvaise nouvelle arrive en ce qui concerne les prix de l’énergie. Dans une interview accordée au journal économique, Lejecos, dans son numéro d’octobre 2023, le ministre des Finances donne une information qui a de quoi inquiéter.
« En matière de dépenses, le Gouvernement s’engage à mettre en œuvre la feuille de route publiée en janvier 2023. Celle-ci vise à réduire progressivement les subventions à l’énergie à l’horizon 2025. Elles devraient ainsi être plafonnées à 2,7% du PIB en 2023 et à 1% en 2024 ».
En d’autres termes, le Sénégal connaîtra une hausse des prix de l’énergie, surtout dans un contexte où le baril de pétrole ne cesse de grimper. La seule inconnue reste le type d’énergie qui sera affecté. Le gouvernement fera-t-il l’option de répercuter cette hausse sur le carburant et les tranches non-sociales de l’électricité, comme il l’avait annoncé et fait ? Va-t-il rediriger une partie vers le gaz butane jusqu’ici épargné ? Ou est-ce que la hausse sera répercutée sur toutes les énergies du pays ? Une autre option peut consister également à avoir une augmentation qui ne s’assume pas, comme c’est le cas actuellement avec l’électricité.
Quoi qu’il en soit, une hausse des prix de l’énergie est inévitable en 2024. Il reste juste à savoir sur quel produit, à quelle hauteur, qui pour la supporter (riches ou pauvres) et pour quelle transparence.
Rappelons que cette baisse des subventions à l’énergie est imposée par le Fonds monétaire international qui n’a de cesse d’insister sur ce point depuis quelques années. Il y avait déjà une première réduction qui a occasionné une hausse des prix en janvier dernier : 100 f Cfa de plus sur le carburant et 10% sur l’électricité. Mais le Fmi n’est toujours pas satisfait. Il réclame non pas une baisse, mais une suppression totale.
Et c’était l’une des conditions à remplir pour avoir accès à des financements. D’ailleurs, dans son dernier rapport du 7 septembre 2023, le Fmi déclarait que les autorités sénégalaises « doivent également prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer l'élimination progressive des subventions à l’énergie (1 % du PIB en 2024), comme le prévoit la feuille de route adoptée en janvier dernier ». Le coup de pression a porté ses fruits. 2024 promet d’être dur avec une inflation déjà assez dure sur les prix des denrées alimentaires et des mesures inopérantes du gouvernement.
6 Commentaires
Mane Mi
En Octobre, 2023 (11:23 AM)Mafall
En Octobre, 2023 (11:23 AM)Lamine Dieme
En Octobre, 2023 (11:34 AM)déjà finis......zooesque......opotolo !!
Leader mondial de la Croissance des médiocres.
Peut etre ca va grimper si la situation sitruation en Israel entraine l'Iran mais pour le moment le prix du petrole est stable.
Moom
En Octobre, 2023 (14:02 PM)Participer à la Discussion