L’Afrique de l’Ouest, comme d’autres parties du monde, est quotidiennement fait face aux défis liés à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). Dans cette lutte, le Sénégal n'est pas en reste, assure Mamadou Ndiaye, conseiller technique du ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba.
Des propos tenus au cours de la 38e Réunion plénière du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'Ouest (GIABA).
"Le gouvernement du Sénégal, conscient des enjeux financiers et sécuritaires de la LBC/FT dans le contexte régional actuel, s’est résolument engagé à combattre ces fléaux, en mettant en œuvre les mesures de remédiation de ses lacunes stratégiques en matière de LBC/FT et sortir de ce processus de surveillance du GAFI. Le Sénégal a d'ailleurs accompli des progrès notables, depuis l’adoption de son rapport d’évaluation mutuelle à titre du deuxième cycle en 2018 en Gambie et son inscription dans le processus de surveillance renforcée du Groupe d’actions financières (GAFI) en février 2021", explique Mamadou Ndiaye.
La LBC/FT devient de plus en plus ardue à éradiquer. Et au moment où les pays luttent pour sortir de l'ornière de la LBC/FT, d'autres effets factuels tels que la pandémie de la Covid-19, les putschs... viennent aggraver les problèmes auxquels certains pays font face.
En dépit des différents mécanismes mis en place pour freiner les fléaux de LBC/FT, l'Afrique de l'Ouest semble mener une lutte qui ne donne pas encore les résultats escomptés. "Cette année nous a apporté des changements inattendus avec des résultats désagréables et des préoccupations à la fois économiques et sécuritaires se culminant par des interruptions politiques stupéfiantes à la fois dans notre région et à travers le monde, depuis les coups d’État dans certains pays d’Afrique de l’Ouest et la guerre en cours en Ukraine", a confié Edwin Harris Jr, Directeur du GIABA.
Selon lui, des conflits persistent dans certains pays, mais le monde reste focalisé et résilient dans la protection et le maintien de la paix et de la sécurité qui promeuvent la vie, la diversité et la culture avec une vision mutuellement acceptable pour résoudre les différences de manière plus amicale en vue de la coexistence.
Si l'on en croit les autorités, grâce aux orientations du GAFI, le GIABA a réalisé des progrès significatifs pour corriger ces domaines de préoccupation et continue d’enregistrer des progrès remarquables.
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