Depuis 1965, le Sénégal s’est doté d’un arsenal réglementaire favorisant le secteur privé. Mais force est de constater que les destinataires de ces mesures n’en profitent pas assez, en raison d’un manque d’informations, notamment dans les procédures des règlements des différends.
Selon des chiffres de l’ARMP, sur les 167 décisions rendues, dont 123 à la requête des entreprises soumissionnaires, le Comité de règlement des conflits (CRD) a rendu 66 décisions de gain de cause (soit 39,5 %), 78 décisions de rejet (soit 46,7 %), 20 décisions d’irrecevabilité (soit 12 %) et trois décisions d’incompétence (soit 1,8 %). À cela s’ajoute la méconnaisse, pour certains acteurs du secteur privé nationaux, du régime de préférence communautaire leur accordant un avantage lors des appels d’offres face à des concurrents étrangers.
C’est justement pour combler ce vide informationnel que la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) en collaboration avec l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) a organisé un atelier, ce mardi 6 décembre, sous le thème "Défis et enjeux du contenu communautaire dans la commande publique des pays de l’UEMOA".
Ce forum s’est tenu en présence de l’ensemble des acteurs de l’économie sénégalaise, dont le directeur général de la Coopération, des Financements extérieurs, du Développement du secteur privé et des partenariats, Ibrahima Mané, de la présidente du Haut conseil du dialogue social Innocence Ntap Ndiaye, du président de la CNES Adama Lam et du directeur général de l’ARMP Saër Niang.
"Les textes sont là et offrent des opportunités, notamment des opportunités de préférence. Mais faudrait-il que nos acteurs économiques puissent en comprendre la quintessence pour pouvoir en tirer profit", explique Adama Lam qui souhaite "éduquer" et "informer" les acteurs du secteur privé, afin que ces derniers puissent compétir normalement sur la commande publique.
Au cours de son discours, le président de la CNES a lancé un message à l’endroit de l’État du Sénégal pour une industrialisation "réunie".
La présidente du Haut conseil du dialogue social, Innocence Ntap Ndiaye, a évoqué le fait que ce forum tombe à point nommé - en raison des positions occupées par des Sénégalais au sein du Conseil du travail de l’UEMOA - tout en assurant que les conclusions issues de ce forum ne sombreront pas dans l’oubli.
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