La 41e session du Conseil national du crédit (CNC) s'est tenue au ministère des Finances et du Budget, sous la présidence de Bassirou Sarr, directeur de cabinet du ministre des Finances et du Budget, en remplacement du ministre en déplacement à l'étranger.
Dans son allocution, Bassirou Sarr est revenu sur l'importance de cette session pour le secteur bancaire, financier et agricole du Sénégal, en particulier dans le cadre de la campagne de production et de commercialisation agricole 2024-2025.
S'exprimant au nom du ministre, le directeur de cabinet a salué « le travail déjà abattu par le Conseil national du crédit », qu'il a qualifié de « véritable organe au service d'un fonctionnement harmonieux de notre secteur bancaire et financier ». Il a rappelé que le CNC, conformément à l'article 93 des Statuts de la BCEAO, a pour mission « d'étudier les conditions de fonctionnement du système bancaire et financier », notamment en ce qui concerne les relations avec la clientèle et le financement de l'activité économique.
Lors de cette session, la situation de la campagne de production agricole de 2024 et la préparation de la campagne de commercialisation 2024-2025 ont été au menu des discussions. Bassirou Sarr a indiqué que sur « instruction du président de la République », un Conseil Interministériel, présidé le 3 mai 2024 par le Premier ministre, a décidé d'augmenter le budget de la campagne de production à « 120 milliards F CFA » pour la première fois. Il a également annoncé le paiement des dettes dues aux opérateurs ainsi que l'implication des forces de défense et de sécurité dans la distribution des semences pour garantir plus de transparence.
Pour soutenir les décisions prises par le gouvernement, le représentant de Cheikh Diba a également mentionné la mise en place d’un programme pilote de refinancement du secteur agricole, à travers la rétrocession d’un montant de « 300 millions d'euros (196,787 milliards F CFA) » aux banques éligibles provenant de la Standard Chartered Bank, pour renforcer la sécurité alimentaire du Sénégal. Il a affirmé que « le financement de la campagne de production s'est déroulé dans d'excellentes conditions » et que, grâce à une bonne répartition des pluies, « nous attendons, par la grâce de Dieu, d'excellentes productions ».
Le CNC a ainsi centré ses échanges sur les besoins de financement de la campagne de commercialisation agricole 2024-2025, en mettant l’accent sur la nécessité d’une implication plus large du système bancaire. Bassirou Sarr a déclaré qu'il est essentiel « de sortir de cette réunion avec des recommandations qui permettent de dresser une feuille de route claire » et d'adopter une approche globale du financement du secteur agricole.
En parallèle, la session a abordé la situation du secteur bancaire et de la microfinance au Sénégal. Le directeur de cabinet a mis en avant la « bonne tenue des principaux indicateurs d'activité et de rentabilité » tout en révélant une progression de 8,8 % des encours de crédits des banques, atteignant 7 496,8 milliards F CFA à fin juin 2024. Il a également noté l'amélioration de la qualité du portefeuille de crédits avec un taux de créances en souffrance nettes des provisions ramené à 4,6 %.
Quant au secteur de la microfinance, il a été rapporté une progression de 20 % des crédits distribués, s'établissant à « 780 milliards F CFA à fin juin 2024 », avec une amélioration de la qualité du portefeuille.
Dans son mot de la fin, Bassirou Sarr a félicité le Comité de suivi des recommandations du CNC pour les progrès réalisés et a déclaré ouverte la 41e session du Conseil national du crédit.
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