Ce jeudi 14 juillet s’est tenue par visioconférence la deuxième rencontre trimestrielle de l’année 2022 entre le directeur national de la BCEAO pour le Sénégal Ahmadou Al Aminou Lo et les directeurs généraux des établissements de crédits. La réunion a été marquée par les présences de Bocar Sy, président de l’association professionnelle des banques et établissements financiers du Sénégal (APBEFS), des Directeurs Généraux des banques et établissements financiers ainsi que du Directeur Exécutif de l’APBEFS.
Il était question de revenir sur l’état du système bancaire national impacté par la guerre en Ukraine avec des répercussions sur les activités économiques et se caractérise par une dynamique de l’inflation. D’un point de vue global, la situation du système bancaire, à la fin du mois de mars, est jugée « satisfaisante ». « Les crédits ont progressé, en glissement annuel, de 714,3 milliards (+13,9%) se situant à 5.861,6 milliards. Sur le premier trimestre de l’année 2022, comparativement à fin décembre 2021, les emplois bancaires se sont inscrits en hausse de 283,6 milliards (+3,3%) répartis entre les crédits à la clientèle (+176,6 milliards ; +3,1%) et les autres emplois (+107,1 milliards ; +3,6%). La qualité du portefeuille s’est améliorée, le taux brut de dégradation du portefeuille ressortant à 11,3% à fin mars 2022 contre 13,3% en mars 2021. Le taux net de dégradation se chiffre à 3,9% au 31 mars 2022 », détaille le document de la BCEAO exploité par Seneweb.
Sur le plan prudentiel, la note renseigne que la situation du système bancaire est ressortie globalement conforme en ce qui concerne les principaux ratios, notamment ceux relatifs à l’adéquation des fonds propres. De ce fait, les Directeurs Généraux des établissements de crédit ont relevé les défis liés à la prochaine étape finale du calendrier de transition vers les normes prudentielles de Bâle 2 et Bâle 3, en particulier la cible à respecter en 2023 au titre du ratio de division des risques. Ils ont également souligné les facteurs de risques sur l’exploitation du système bancaire au regard de l’environnement économique et financier, notamment le ralentissement de la croissance économique, les perturbations affectant les activités de certaines entreprises, les pressions sur les finances publiques ainsi que la hausse imprimée par la BCEAO à ses taux directeurs.
Le directeur national a exhorté les établissements de crédit à exploiter les relais de croissance de leur activité que constituent le Dispositif de soutien au financement des PME/PMI de la Banque Centrale, le Programme d’Accélération Compétitivité et Emplois (PACE) du Plan d'Actions Prioritaires Ajusté et Accéléré (PAP2A) du Plan Sénégal Emergent (PSE) et le programme “100.000 logements” initié par l’Etat du Sénégal.
Lors des échanges au cours de la rencontre, les Directeurs Généraux des établissements de crédit ont formulé des propositions en direction de la BCEAO et du Groupement Interbancaire Monétique de l’UEMOA (GIM-UEMOA) en vue d’un usage accru des Terminaux de Paiement Electronique (TPE) par la clientèle auprès des marchands.
Aussi, le calendrier de mise en œuvre du projet d’interopérabilité des services financiers numériques dans l’UMOA, dont les tests de recettes sont prévus à fin décembre 2022, a fait l’objet de rappels aux Directeurs Généraux des établissements de crédit en les invitant à participer activement aux travaux dans le strict respect du chronogramme défini.
La dernière requête du directeur national à l’égard des Directeurs Généraux porte sur des réflexions relatives à la tarification vers un coût modéré de certains services fournis à la clientèle. Ils auraient en retour fait part de la nécessité d’une réflexion englobant le taux de rémunération de la petite épargne et de l’épargne contractuelle, dans un contexte de marges d’intermédiation bancaires resserrées.
6 Commentaires
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En Juillet, 2022 (19:00 PM)Reply_author
En Juillet, 2022 (00:44 AM)Reply_author
En Juillet, 2022 (01:50 AM)Elles paient des salaires, font appel à des fournisseurs et des prestataires de biens et services (sociétés de gardiennage et de nettoyage) ; elles paient des impôts, etc.
La conquête de notre souveraineté monétaire est capitale car la stabilité que le franc cfa garantit aux pays qui l'utilisent sont la mauvaise gouvernance, la pauvreté et la corruption.
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En Juillet, 2022 (20:54 PM)Arrêtez de répéter les théories des aventuriers. Voilà 70 ans qu'on est dans la pratique : le FCFA, ça marche bien !
Mais De Qui Se Moque T'on ?
En Juillet, 2022 (20:54 PM)La situation du système bancaire sénégalais jugée satisfaisante".
Et si le Sénégal est dans cette état catastrophique, les autres états doivent être en agonie.
Non cette BCEAO ne nous sert à rien et elle est uniquement à la solde de la France puisque gérée par des subalternes à la solde de la France.
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En Juillet, 2022 (21:16 PM)Au moment des indépendances, la population de chaque pays ne dépassait pas 5 millions d'habitants. La grande majorité avait pour activité et donc comme travail, l'agriculture (juste pour vivre). Il n y'avait pas où il y'avait très peu d'industries et donc peu d'activités économiques. Créer une monnaie pour chaque pays était impensable car c'était s'isoler du reste du monde. Exemple : la Guinée - pays très riche doit son retard (par rapport au autres pays de l'UMOA) au choix de Sékou Touré de rompre avec l'ancienne colonie.
Un marché économique de 7 pays et de très loin plus intéressant que 7 marchés de 7 pays avec chacun sa monnaie.
Les données ont changé à ces niveaux : la taille de la population, les relations commerciales avec le reste du monde, les liens avec la France, les ambitions des africains...
Il faut s'adapter. Mais on maintient les acquis. Sinon, on court à la catastrophe. Le Nigéria n'est pas un bon exemple.
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En Juillet, 2022 (21:56 PM)Reply_author
En Juillet, 2022 (00:49 AM)Reply_author
En Juillet, 2022 (02:17 AM)Population des 8 pays de l'UMOA : 120 millions.
Le Nigéria est depuis longtemps un grand marché économique à lui tout seul. C'est pour cela que les multinationales s'y sont installés. C'est un pays de 219 millions de consommateurs. Peugeot y produit des véhicules depuis 45 ans.
Les marchés sénégalais ou burkinabè sont trop petits pour qu'un fabriquant de voitures (Peugeot, Toyota, Hyundai...) s'installe et fabrique des voitures.
Le Nigéria produit du pétrole contrairement aux pays de l'UMOA. Il y'a là bas, le grand banditisme et le terrorisme (Boko Haram). Plusieurs coup d'État ont été faits.
Plusieurs villes du pays n'arrivent pas à gérer les ordures ...
La monnaie le Naira a connu une instabilité record.
Les pays de l'UMOA (surtout le Sénégal, la Côte d'Ivoire et le Togo) sont bien mieux gérés que le Nigéria.
Il y'a un gros risque à avoir la même monnaie que ce géant. Si le Nigéria s'écroule, il va tomber sur les pays de l'UMOA qui vont eux aussi s'écrouler.
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En Juillet, 2022 (08:35 AM)Population des 8 pays de l'UMOA : 120 millions.
Le Nigéria est depuis longtemps un grand marché économique à lui tout seul. C'est pour cela que les multinationales s'y sont installés. C'est un pays de 219 millions de consommateurs. Peugeot y produit des véhicules depuis 45 ans.
Les marchés sénégalais ou burkinabè sont trop petits pour qu'un fabriquant de voitures (Peugeot, Toyota, Hyundai...) s'installe et fabrique des voitures.
Le Nigéria produit du pétrole contrairement aux pays de l'UMOA. Il y'a là bas, le grand banditisme et le terrorisme (Boko Haram). Plusieurs coup d'État ont été faits.
Plusieurs villes du pays n'arrivent pas à gérer les ordures ...
La monnaie le Naira a connu une instabilité record.
Les pays de l'UMOA (surtout le Sénégal, la Côte d'Ivoire et le Togo) sont bien mieux gérés que le Nigéria.
Il y'a un gros risque à avoir la même monnaie que ce géant. Si le Nigéria s'écroule, il va tomber sur les pays de l'UMOA qui vont eux aussi s'écrouler.
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En Juillet, 2022 (06:48 AM)La compétitivité des producteurs et des entreprises en Afrique ne dépend pas en priorité de la monnaie (le FCFA). Il y'a un problème de comportement. Un exemple : chaque année pour les fêtes de Tabaski ou de Korité, les commerçants (tes) importent des marakiss (babouches) du Maroc. Pourquoi les sénégalais ne portent pas des sandales fabriqués ici à Ngaye mékhé ou à la Médina ?
Les africains aiment tout ce qui est importé ; ils le préfèrent à ce qui est produit dans le pays.
Au Bénin, c'est valable pour la bière. La bière importée marche mieux que la bière embouteillée à Cotonou (SOBEBRA).
Il faut changer les mentalités en faisant la promotion du consommer LOCAL. Si on n'arrive à exporter c'est encore mieux.
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