Membre du pool des avocats de l’Etat et responsable de l’Alliance pour la République (Apr), Me Bassirou Ngom estime que l’élection du Sénégal comme membre non permanent du Conseil de sécurité de l’Onu prouve que l’instance internationale n’a jamais sanctionné Dakar pour l’emprisonnement de Karim Wade. Pour lui, le Sénégal jouit d’une bonne image à l’Onu.
Quelle appréciation faites-vous de l’élection du Sénégal au Conseil de Sécurité de l’Onu ?
Nous nous réjouissons, comme tout Sénégalais, de cette décision qui vient définitivement de consacrer la place du Sénégal au sein de la communauté internationale. Tous les Sénégalais, y compris les partis de l'opposition et la société civile, devaient féliciter le président de la République pour ce nouveau succès qui est venu après tant d'autres, notamment les présidences du Nepad, de la Francophonie et de la Cedeao, etc. Ce n'est d'ailleurs pas surprenant quand on sait que le Président Macky Sall a été la vedette de la dernière Assemblée générale de l'Onu avec tous ces chefs d'Etat du monde qui se sont bousculés à sa porte pour le rencontrer, tellement ils sont impressionnés par son leadership et la manière dont le Sénégal est gouverné. Nous avons tous en mémoire le discours du président Obama qui est à la tête de la plus grande démocratie du monde et qui a donné en exemple le Sénégal et son président, en l'occurrence Macky Sall.
Quels sont les atouts qui ont pesé en faveur du Sénégal ?
D'abord notre diplomatie qui est rayonnante avec les initiatives salutaires ponctuées de succès à travers le monde. Il y a aussi l’armée du Sénégal qui s’est illustrée de par son professionnalisme et sa contribution aux missions de maintien de la paix partout dans le monde. Nous avons également la clairvoyance et le leadership incontesté et incontestable du président Macky Sall. Tout cela, ajouté aux performances économiques reconnues par les institutions financières internationales, a fait que le Sénégal fait aujourd'hui partie du groupe restreint des pays qui ont en charge la paix et la sécurité internationale.
D’aucuns craignaient un échec de la candidature du Sénégal avec notamment l’avis du groupe consultatif sur l’emprisonnement de Karim Wade…
Personne ne le craignait. Il faut dire que certains l’agitaient en faisant une lecture tendancieuse dans le seul but de tromper l’opinion nationale. Mais, comme l’on dit, le temps poli la vérité et dissipe le mensonge. Aujourd’hui, le temps a fait son effet les faits constituent la preuve la plus claire que l’Onu n’a jamais sanctionné le Sénégal, qu’il s’agissait d’un groupe d’experts sur la base d’informations erronées qui a émis un avis sans jamais demander la libération de Karim Wade. Dans les avis où il s’agit de libération, ils disent expressément qu’ils demandent la libération d'un tel ou d’un tel. Des avis de cette nature, on en a à la pelle. Le Sénégal se porte comme un charme au plan international et est plus que jamais adulé par toutes les démocraties du monde et par toutes les organisations internationales. Ceux qui avaient tenté de tromper les Sénégalais doivent à mon avis revenir et leur demander pardon pour avoir insulté leur intelligence.
Quel regard portez-vous sur la crise qui secoue le Pds ?
La crise au Pds est interne au Pds mais je pense que les rapports entre Wade et ce qui reste du Pds d’une part et, d’autre part, avec Modou Diagne Fada et les refondateurs rappellent les propos de Fénelon dans sa lettre à Louis XIV quand il disait : « Les gens accoutumés à être flattés peuvent aisément prendre pour chagrin, pour âpreté et pour excès ce qui n'est que la vérité toute pure ».
Pensez-vous que la décision de l’Assemblée nationale qui a approuvé le Groupe parlementaire proposé par Modou Diagne Fada est légale ?
La décision du bureau de l'Assemblée nationale entre dans ses prérogatives et elle est parfaitement conforme au règlement intérieur. Il y a des voies légales au Sénégal pour attaquer les décisions des autorités administratives. Les responsables du Pds savent que la décision est légale. C’est pourquoi ils agitent une riposte physique qui reste et demeure leur seule arme, mais qu’ils sachent que cette arme n'a plus droit de cité dans notre pays qui est un pays civilisé.
11 Commentaires
Anonymediagne
En Octobre, 2015 (18:47 PM)En plus, l'avis du Groupe de travail demande de réparer le préjudice donc pour réparer il faut faire cesser la causse à savoir la détention arbitraire même un idiot peut le comprendre.
Donc, les sanctions que l'ONU peut infliger au niveau du Conseil des droits de l'homme n'ont rien à voir avec l’élection au conseil de sécurité.
Et que pour l'instant l'ONU persiste à croire que le Sénégal va respecter comme dans le passé en libérant Karim wade.
C'est dire que faire le lien entre l’élection au conseil de sécurité et l'avis pour dire que voilà l’ONU vous autorise à ne pas respecter ces avis est une grosse imposture intellectuelle et une grande escroquerie mentale pour les sénégalais!
ALLEZ !!!! Attendons de voir ce qui va se passer à la prochaine session des droits de l'homme à GENEVE avec l'examen périodique du rapport du Sénégal !!!
On verra si l'ONU va sanctionner !!!
Comment pouvez vous dire des conneries pareilles ?
Anonyme
En Octobre, 2015 (18:50 PM)Anonyme
En Octobre, 2015 (20:45 PM)LES INTELECTUELS AUSSI ONT LE DROIT D'ÊTRE CONLES INTELEC
Anonyme
En Octobre, 2015 (00:04 AM)Anonyme
En Octobre, 2015 (09:13 AM)c'set vrai qu'il a meme été dit que le senegal sera mis au banc de la communauté internationale.
aujourd'hui c'est le contraire
Anonyme
En Octobre, 2015 (09:17 AM)Anonyme
En Octobre, 2015 (09:35 AM)Anonyme
En Octobre, 2015 (10:06 AM)Walls
En Octobre, 2015 (10:57 AM)Laye Ndiombor
En Octobre, 2015 (11:12 AM)orants de l.opposition. Le Prèsident Macky a besoin des hommes de valeur comme toi.
Snoopy1
En Octobre, 2015 (18:12 PM)Wade a visé un siège de membre permanent pour l’Afrique. Un siège avec droit de veto. Avec Wade, l’Afrique parlait de réformes de l’ONU pour une ou deux places de l’Afrique comme membres permanents.
« L’ambition du Sénégal « d’occuper un des deux sièges permanents brigués par l’Afrique au Conseil de sécurité, devient légitime dès lors que tous s’inscrivent dans une compétition fraternelle et non conflictuelle, au service exclusif de l’Afrique », expliquait Me Abdoulaye Wade, dans une tribune publiée dans le quotidien français Le Figaro, en juin 2005 » (Afrik.com)
Et c’est dans le cadre de l’éventualité de ces réformes, et d’octroi d’un siège de membre permanent à l’Afrique, que Cheikh Tidjane Gadio avait annoncé la candidature du Sénégal à la candidature de l’Afrique. En même temps que le Sénégal, il y avait comme autres candidats: l’Afrique du Sud, l’Egypte, le Kenya et le Nigeria.
Wade n’a jamais été, pendant 12 ans, un candidat pour un siège non permanent. Il faut noter que l’Afrique dispose de 3 sièges non permanents TOURNANTS. Ce qui veut dire que chacun aura son tour. S'il y a des pays africains qui ont été membres deux ou trois fois, c'est parce qu'il y a des pays africains qui ne se sont jamais intéressés à ces sièges de non permanents.
Ce pouvoir a une soif énorme d'un succès à montrer enfin, c'est ce qui explique qu'il veut médiatiquement transformer toute chose en succès, même la médiation rejetée de Macky au Burkina est présentée comme "succès".
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