Le président de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), Schinichi Kitaoka, a magnifié, lundi, à Dakar, "la belle coopération" sénégalo-nippone, un dynamisme qui justifie selon lui l’ampleur des investissements japonais au Sénégal.
Le Sénégal est "l’un des pays les plus importants de l’Afrique" pour la coopération japonaise, a déclaré le président de la JICA, qui séjourne actuellement au Sénégal.
Accompagné du Bureau de la JICA Dakar, a procédé, mardi, à Dakar, Schinichi Kitaoka a visité mardi des projets mis en œuvre par le bras armé de la coopération japonaise.
"Le Sénégal est l’un des cinq pays où nous intervenons. Il est le plus petit et le plus éloigné (du Japon), mais malgré tout cela, nous y avons beaucoup investi", a indiqué M. Kitaoka, qui a notamment visité le centre Gaspard Kamara.
Dans cette structure sanitaire dakaroise, la JICA a lancé, en 2009, un projet de renforcement des soins de santé maternelle et néonatale (PRESSMIN), qui en est actuellement à sa deuxième phase d’exécution.
Cette initiative, mise en œuvre en partenariat avec le ministère de la Santé et de l’Action sociale, vise à contribuer à relever le défi de la baisse du taux de mortalité maternelle et néonatale au Sénégal.
Elle comporte un volet portant sur la promotion du concept d’accouchement humanisé, consistant en un ensemble de conditions permettant à la parturiente de se sentir à l’aise et de vivre l’accouchement comme un évènement heureux.
Il doit se dérouler dans "un environnement sain, calme et tranquille", une ambiance dans laquelle la femme est soutenue par le personnel de santé et des accompagnants de son choix.
Ce concept est basé sur les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), celles protocolaires de la santé de la reproduction et des études de base dans la région.
Le président de la JICA, se disant "impressionné" par les réalisations de ce projet, a promis de continuer la collaboration avec la partie sénégalais sur cette initiative. "Nous mettons beaucoup l’accent sur le secteur de la santé, nos allons continuer la collaboration", a-t-il dit.
Auparavant, Schinichi Kitaoka s’était rendu au marché central au poisson de Dakar, construit en 1991, à Pikine, dans la grande banlieue dakaroise, avec l’appui de la coopération japonaise, pour un montant de 3, 640 milliards de francs CFA.
"Ce marché est créé pour soutenir la politique sectorielle de la pêche au Sénégal. Il fut le premier marché central au poisson du pays", a expliqué son directeur général Ngagne Thiam, en poste depuis mai 2015.
Le président de la JICA a lui relevé des "similitudes" entre son pays et le Sénégal, en rappelant que "le Japon est un pays maritime, composé de plusieurs îles".
La superficie du territoire japonais "n’est pas tellement grande", mais "notre côte est la 5e au monde. Nous avons une tradition de pêcheur", a-t-il indiqué.
"Nous comptons collaborer avec les pays maritimes comme le Sénégal", a dit Schinichi Kitaoka, avant de saluer "le dynamisme des femmes" et "l’atmosphère mouvementé" de ce marché.
Après cette étape, le président de la JICA et sa délégation ont visité l’Institut supérieur de management (ISM) de Dakar, où des cours de japonais sont dispensés aux étudiants par des volontaires japonais.
A travers ce programmé dénommé l’initiative ABE, de jeunes africains ont la possibilité d’étudier dans une université japonaise et d’effectuer un stage dans une entreprise au Japon.
Pour 2016, les candidatures seront réceptionnées entre juillet et octobre et concernent les étudiants titulaires d’une licence en management, agriculture, agro-industrie, électromécanique, pêche et transformation de produits halieutiques, entre autres domaines.
SBS/BK
1 Commentaires
Ancien Stagiaire Jica
En Juin, 2016 (18:43 PM)Participer à la Discussion